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Hugues Pagan: La Mort dans une voiture solitaire

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: La Mort dans une voiture solitaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1992, ISBN: 978-2-86930-568-7, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan La Mort dans une voiture solitaire

La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide. Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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— Qui l’avait amenée ? demanda Charles.

— On l’a jamais su au juste. Plus tard, on s’est tous repassé la balle, quand…

— Oui ?

— Non, dit Evita. On tournait autour de trois types : Mayer, le Prophète et Schneider. On savait pas grand’chose d’eux, mais c’étaient les pivots. Elle n’était pas du cercle, mais elle a eu à peine le temps d’y rentrer que Schneider avait lancé une O.P.A. sur elle. Voilà, Charles. Voilà toute l’histoire.

— Non, dit Charles.

Elle se passa la main sur la figure, et ramena les doigts mouillés et elle eut un rire faux. Elle était belle à sa façon, avec son visage carré, anguleux, et sa mâchoire droite et ferme, ses poignets solides, elle avait les yeux rougis et gonflés, et des valises dessous qui ne devaient rien à ses pleurs (et les larmes étaient vraiment salées) mais elle n’était pas l’autre. Elle n’avait jamais été l’autre, pour personne.

— Verse-moi un godet, Charles, dit-elle d’une voix sans timbre.

Elle le tripotait comme elle aurait tripoté le bas de sa robe. Il en versa deux bon poids.

— C’est ce soir-là que tout a commencé, se rappela-t-elle. Ils se sont promenés un moment au bord de l’eau, en attendant minuit, et ils sont rentrés bien après, la main dans la main, et tout le monde a compris sur-le-champ.

Elle se tut et reprit, comme pour se vider de tout :

— Ils avaient quelque chose de spécial, Charles. Quelque chose qu’on ne voit pas souvent — pour ainsi dire jamais… Ils avaient fait beaucoup de chemin chacun de leur côté, avant, et ils n’étaient déjà plus intacts l’un et l’autre, mais de se trouver, ça les avait lavés de tout ce que la vie leur avait déversé dessus de sale.

Elle eut un rire doux et désolé, plein comme une gorge de pigeon.

— C’était beau, Charles, très, très beau. Moi aussi, je l’ai aimée, Cheroquee, tu sais, il faut pas croire, on l’a tous aimée tellement elle avait l’air pleine et ronde et femme jusqu’au bout des ongles. Schneider avait maigri : il traînait partout avec elle, et il avait une grâce un peu inquiétante ou équivoque, des sourires comme Terzieff. On le sentait bien dans sa peau. Seulement…

Elle posa le verre tiède contre son front.

— La beauté du diable, dit-elle d’une voix sourde. Il devenait de plus en plus grand, il déployait ses ailes et déjà il s’empêtrait dans le plafond. Des grandes ailes duveteuses. (Elle hésita.) Il m’est arrivé une fois ou deux de la rencontrer plus tard, deux fois, au juste, au Bar Américain. Elle faisait du shopping entre deux cours, ou je ne sais pas quoi. Elle était toujours aussi belle, bien sûr, mais plus nerveuse, moins assurée et la dernière fois, elle avait peur.

— Peur de lui, dit Charles.

— De lui, d’eux, va savoir… (Elle tenait le verre contre la peau de son front.) Elle n’avait rien à craindre de Schneider. Il était assez grand connaisseur de l’âme humaine pour ne pas lui demander quelque chose qu’elle n’aurait pas pu lui donner. Par la suite, elle a expliqué à des gens qu’il s’absentait souvent le soir, la nuit, et qu’il ne lui disait jamais où il allait, ni pourquoi. Elle avait l’impression qu’il lui volait de son temps de présence, et elle a compris qu’il y avait une part de lui qui lui échappait complètement, et que cette part, c’était pas la police qui la lui prenait. Le Prophète avait quitté la ville, mais elle avait fini par apprendre que le trio gardait des contacts. Voilà comment ça a commencé à craquer, comme toujours. Ils en voulaient trop tous les deux.

Charles fixa les bougies.

— Pourquoi est-ce qu’il l’a plaquée, finalement ? demanda-t-il à la cantonade.

Evita secoua sa crinière rousse et vida son verre.

Charlie commençait à se réveiller faiblement.

Charlie Quine d’Acier.

— Elle a cru comprendre où il voulait l’emmener, en définitive, dit-elle contre son épaule. Elle mordilla le tissu. Elle a eu peur. Elle a continué un moment, comme un bateau qui court sur l’erre, ils sont allés passer quatre jours à Aigues-Mortes et lorsqu’ils sont revenus, dans son esprit à elle, il était déjà condamné.

— Pourquoi ? dit le Chat.

— Il y en a beaucoup d’autres qui en auraient fait autant à sa place, dit Evita.

Il l’observa à bout portant.

— Pourquoi ? répéta-t-il. Toi, Evita, tu n’aurais pas reculé, n’est-ce pas ?

— Non, dit la femme avec amertume. Je n’aurais pas reculé un seul instant, Charles. Je serais allée au diable, s’il me l’avait demandé. (Elle rit doucement.) Nous étions deux femmes dans ce cas-là, Charles, Dinah et moi, deux femmes qui seraient allées au diable pour lui, s’il l’avait demandé. Et plutôt deux fois qu’une. Seulement voilà, c’est pas à nous qu’il devait le demander, c’était à l’autre. Et l’autre lui a claqué entre les doigts. Tu comprends, Charles ?

— Je crois que oui, déclara le jeune homme.

— Le Prophète est mort, dit la femme. Mayer est mort. Il ne reste plus que lui, du triangle. Plus que Schneider. (Elle ne l’avait pas lâché un seul instant, mais à présent, elle en avait plein la main et il fit mine de se tourner vers elle. Elle l’arrêta du verre contre les côtes.)

— C’est pas tout, Charles, dit-elle durement. (Elle avait de la chair de poule sur les cuisses et son visage était livide, comme si elle allait dégueuler, mais elle avait la voix ferme.) De sa race, il ne reste que lui. C’est pour ça qu’il veut Gallien.

— Je sais, dit Charles. Gallien…

— Non, dit la femme, tu sais pas. Le type qui avait plaqué Cheroquee fin ‘74, c’était le beau Simon, dit Gallien, dans votre monde. Dans votre beau monde. C’était facilement la dixième fois qu’il la foutait dehors après lui avoir filé une bonne trempe, et je ne dis pas qu’elle était blanche blanche dans l’histoire. Elle avait chialé un bon coup et porté des lunettes de soleil pendant huit jours, et juré qu’elle ne reviendrait plus, que c’était la dernière fois qu’elle se faisait bomber la figure, etc… etc… (Elle rit mécaniquement.) Ça l’a pas empêchée de se remettre avec aussitôt et même de l’épouser après la parenthèse Schneider. Elle avait pris un simple aller-retour, Charles, du Gallien à Gallien… (Elle rit à nouveau, sans rime ni raison.) C’est pour ça que Schneider veut Gallien : il lui avait arraché la fille, il avait son idée, et elle est retournée chez Battling Joë. (Le rire se fit amer et fragile.) L’autre cloche est bien emmerdé, le pauvre. C’est un maquereau, une espèce de petite frappe sans envergure, en dépit du père et de la publicité du Circuit de vitesse, tout ce qu’on voudra, mais il connaît Schneider. Il sait que l’autre l’attend au tournant. (Le rire s’égrena et se tut. Elle avait la bouche entrouverte contre l’épaule du jeune homme.) C’est pas lui qu’il veut, Charles, c’est elle. C’est elle qu’il veut détruire à sa façon, sans y toucher, de l’intérieur. Il veut la détruire parce qu’elle a reculé. Parce qu’elle n’a pas voulu aller au diable lui ramener un gosse, Charles.

— Quoi ? coassa le jeune homme. Il la saisit aux avant-bras et la secoua. Quoi ? Il hurla : Quoi ?

Elle ferma les yeux. Elle avait la tête qui ballottait d’avant en arrière et un sale sourire sur sa bouche fermée. Il continua à la secouer, puis brusquement il la renversa sur le dos, ce qui lui ouvrit les genoux et il lui lâcha un bras pour remonter la djellaba et il se rua en elle.

Et le sale sourire ne quitta pas le visage crispé de la femme.

Samedi — vingt-deux heures vingt

Johnny se trouvait avec Eddy Rais dans la 104, au cul de l’autre 104 devant. Ils avaient surveillé de loin le chargement. Gallard avait joué le jeu sur le bout du doigt, sans problème. Il avait dit à sa gosse de rester tranquille et de pas se biler, qu’il allait revenir et qu’il fallait qu’elle reste sage. Il appelait sa gosse « grenouille » et c’était des grenouilles par-ci, des grenouilles par-là.

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Тамара14.07.2023, 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.