Hugues Pagan - La Mort dans une voiture solitaire

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La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide.
Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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Lorsqu’il était rentré à l’Hôtel de Police, il avait appris deux choses : Jack l’Éventreur était rentré et sorti vingt minutes avant sans un mot et sans serrer la main à quiconque. Le gardien derrière la banque avait eu à peine le temps de se lever pour lui filer le coup de raquette réglementaire — et il n’était même pas sûr que le chef de la Sûreté l’eût seulement remarqué.

Seconde chose : Schneider était parti déjeuner. Il avait quitté la boîte, lui aussi sans mot dire, et les commentaires allaient bon train et il se disait que le central en personne était intervenu dans les coulisses pour qu’on coupât les pattes au patron de la Criminelle « B ». Charles était resté avec un autre inspecteur jusqu’à treize heures, puis il était allé manger chez Evita. Ils avaient fait un peu plus que manger, car il n’était pas retourné à la boîte avant quinze heures.

Sauf qu’il pleuvait, R.A.S. Les flics étaient vautrés dans les fauteuils du hall à surveiller les ruisselets d’eau le long des vitres fumées et Charlie se souvint qu’à un moment, les gouttes de pluie étaient si grosses qu’elles avaient l’air de crachats réguliers et qu’il les avait fixés sans comprendre un bon moment, et de temps en temps quelqu’un s’étirait ou allait regarder la télévision cinq minutes dans la salle de repos des gardiens, au sous-sol, mais il ne tardait pas à remonter et à reprendre silencieusement sa place, à moins que quelqu’un d’autre l’eût investie entretemps.

C’était un dimanche mort, morne, vide et creux. On imaginait sans peine la moitié de la ville en train de se taper le digestif, les coudes sur la nappe devant la télé, la chaise reculée, à se régaler des exploits de Pappy Boyington et de ses cow-boys inamovibles, et de cafés bien serrés et convenablement arrosés — et l’autre moitié glissée entre des draps bien tièdes, tirés jusqu’au menton.

Pour les flics, le truc, c’était de tenir jusqu’à dix-huit heures quinze, heure de fin de service au bureau, sans pépin de dernière minute. Ray Charles chantait « Tout’ les filles de la ville sont dingues de moi… » et des trompettes riffaient. L’équipe de permanence regarda ainsi la nuit tomber très vite et bientôt, personne ne distingua plus le grand panneau des services, dans le hall, ni même les aiguilles de la grande pendule électrique au-dessus de la porte de l’ascenseur.

Le gardien assis derrière la banque soupira et alluma les rampes et l’enseigne « POLICE » au coin du bâtiment ; il alluma les veilleuses du hall.

Schneider était toujours dans son bureau. Il n’avait fait que deux très brèves apparitions au début de l’après-midi, l’une pour conciliabuler avec Perrier pendant moins d’une minute et la seconde pour demander à Charles s’il voulait bien aller jusqu’en gare lui prendre des horaires de train et une cartouche de Camel.

Vers dix-sept heures quarante, ils avaient eu une fausse alerte, la seule, en voyant un bonhomme traverser à pas pressés et décidés la place en face du commissariat — en piquant droit vers eux. L’homme désirait seulement qu’on lui indiquât le nom et le numéro de téléphone du médecin de garde, on l’avait renseigné et les flics dans les fauteuils avaient profité de la diversion pour s’étirer et déplorer que tout eût été si calme. C’est vrai, quoi, quitte à être emmerdé tout un dimanche, autant que ça serve à quelque chose.

Puis ils virent apparaître, en dix minutes, une vieille Escort grise, une Renault 20 deux litres et l’unique cabriolet 403 Peugeot orange assoupi de la ville, et l’équipe descendante commença à boutonner les manteaux et les imperméables et à fourbir leurs knirps, tout heureux de s’en tirer à si bon compte.

À ce moment précis de la relève, Charles Catala avait deux vers dans le crâne, deux vers qui y faisaient une ronde obsédante, scandés languissamment en forme de complainte « Ceux que j’aime, je ne sais pas / De quel côté s’en vont leurs pas… » et allez donc les attribuer à quelqu’un, et il avait appris que Viale remplaçait Bogart à la débottée, parce que ce dernier avait « sa belle-mère à manger, le soir », terrifiant raccourci.

Comme d’habitude, Viale semblait tout droit sorti d’une page de Vogue, et sa cigarette à bout doré ne déparait pas les moustaches qu’on eût dire soigneusement cirées, ni ses joues rasées de près et qui conservaient encore la trace du feu du rasoir.

Charles était monté chez Schneider avant de se tirer — ainsi qu’il le faisait toujours en fin de permanence, quoi qu’il se fût passé. Il avait discuté pendant cinq minutes avec l’ancien chef du groupe « B » — et ce dernier lui avait paru un peu « mieux », ce qui n’avait pas beaucoup de sens.

À bout d’arguments, il avait proposé d’aller prendre un pot, mais Schneider avait refusé en disant que Dinah allait passer le prendre d’un instant à l’autre. Il n’y avait jamais eu grand-chose sur le bureau de l’I.P.P. Schneider : une pendule en acier, un sous-main et un pot à crayons de cuir noir, très lisse, mais il n’y avait plus rien, que les grandes mains maigres du flic posées à plat côte à côte.

— Je prends dix jours de reliquat, avait annoncé Schneider. Ensuite…

— Oui, avait dit Charles. Ensuite…

Ils savaient déjà l’un et l’autre — qu’il n’y aurait plus d’ensuite, même s’ils ne savaient pas encore pourquoi. Ils étaient descendus ensemble. Sans un moment de discussion, sans un mot, rien, au bout de quatre ans ensemble.

Rangée le long des marches du perron, il y avait la vieille R16 de Schneider dont les essuie-glaces battaient dans la pluie. Charles Catala et Schneider s’étaient donc quittés devant le Central sur une poignée de mains un peu à la sauvette, à cause du vent.

Pour le reste, allez savoir — et à quoi bon ? puisque leur bête noire était morte, de toute façon et qu’on ne pouvait pas dire qu’il avait commis la moindre faute professionnelle, alors qu’il aurait pu liquider le jeune type au lieu de le blesser seulement, même dans l’état dans lequel il était.

Ils s’étaient donc quittés, Schneider était monté dans la voiture et Dinah avait aussitôt démarré — et ils étaient allés prendre un verre au Relais. Il n’y avait pas grand-monde et ils avaient décidé d’y manger un morceau en vitesse avant de rentrer, ce qui fait que le policier avait appelé la permanence pour donner le numéro de téléphone où on pouvait le joindre.

Il avait alors paru « normal » à l’inspecteur qui avait pris la communication, et « normal », en langage de flic, ça peut avoir deux sens, soit qu’on veuille dire ainsi qu’on ne sait pas trop quoi dire, soit qu’on laisse entendre que la personne dont on parle n’est ni basanée, ni chevelue, et qu’elle ne paraît ni bourrée, ni camée, normale, quoi…

Si l’on s’en tient à la note du Relais qu’on devait plus tard retrouver dans la veste de Schneider, le couple avait bu modérément pendant le repas, puisqu’ils avaient un Kir Royal chacun, une demi-bouteille de Sylvaner avec les shrimps-salades, et une bouteille de Morgon sur les entrecôtes. Café et un pousse chacun — en l’espèce, deux Cointreau.

Et c’était tout.

Entre vingt-deux heures et minuit et demi, bien sûr, c’était une autre paire de manches et il n’y avait guère que Dinah pour pouvoir valablement dire ce qui s’était passé. Ils étaient rentrés chez lui et Schneider avait appelé le Central, toujours à cause de la permanence, et à ce moment encore, il semblait toujours normal. Et quand le chef de poste l’avait avisé de ce qui venait de se produire en gare, à zéro heure trente-deux, Schneider s’était borné à deux mots avant de raccrocher — il avait dit « Je viens » et dans ces coups de temps-là, on se doutait bien que les flics ne faisaient pas assaut d’éloquence — surtout quand l’un des leurs venait d’aller au tapis.

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Тамара 14 июля 2023 в 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.
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