Hugues Pagan - La Mort dans une voiture solitaire

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La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide.
Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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— Vous me ferez un rapport, rugit Sir Jack, et pas plus tard que tout de suite, nom de Dieu. J’vais vous apprendre à foutre le bordel partout, sous prétexte que vous vous prenez pour Starsky et Hutch, tous les deux… (Il pointa un index grassouillet sur Viale) Vous, vous retournez aux délégations judiciaires, vite fait, et je vous promets solennellement que vous n’en partirez pas avant que j’aie quitté cette putain de Sûreté de merde…

Charles Catala tâtait ses poches de blouson. Il finit par en sortir un vieux paquet de Gitanes.

— Selon ce que Fozzi nous a confié, dit-il d’une voix tranquille, Speedy Gonzalès a liquidé la fille Rouyer dans les chiottes du Splendid. C’était pas une simple overdose.

Sir Jack regarda alternativement le paquet de cigarettes dans les mains du jeune homme et son visage paisible. Charlie Chan, avec ses faux airs nonchalants de Julien Clerc, avait tendance à l’agacer. Comme c’était un des flics les plus populaires du service, il ne voyait pas trop comment le coincer sans se faire mal.

— Conneries, dit-il d’une voix soudain calmée. Conneries de camés… Il vous a signé un procès-verbal relatant les faits, avec les témoins et tout ? Non. Alors ?

Charles haussa les épaules. Il mit la cigarette à la bouche.

— C’est tout pour aujourd’hui ? s’enquit-il d’une voix sourde.

Sir Jack bondit au plafond.

Charlie quitta la pièce sans tourner la tête. Il n’avait pas envie de traiter avec un cinglé. Il enfila tranquillement le couloir en allumant sa cigarette, Viale sur les talons. On entendait l’autre miauler à travers les murs. Ils longèrent le secrétariat et passèrent devant le bureau des Pleurs, et ils allèrent décrocher une clé de voiture au bureau auto.

Ils s’abstinrent de s’emparer d’une voiture radio. Ils se contentèrent d’une simple et humble Simca 1300 noire destinée d’ordinaire aux vacations funéraires et ils quittèrent le Commissariat central sans que quiconque fît quoi que ce soit pour tenter de les empêcher. Ils avaient envie d’aller chatouiller un peu Speedy Gonzalès, la gentille petite souris du campus.

Le reste, ils n’en avaient que foutre.

Alors ils sortirent dans la pluie, comme n’importe quelle paire de tueurs blêmes dans leur longue, leur interminable, voiture noire.

Ils y mirent toute leur hargne et toute leur énergie, et ils ratissèrent dans les coins : ils arrivèrent même à bloquer Skinny Jim entre deux portes de cave — Skinny avec sa banane préfabriquée, son blouson peau de pêche vert acide à grincer des dents, ses santiags toutes neuves et sa mob’ à paillettes, mauve et rose sucette acrylique. Ils le firent à l’esbroufe, pour changer.

Skinny Jim les dévisagea l’un après l’autre, à la chiche lumière jaune et intermittente de la lampe de coursive.

— Vous avez une chance de le bloquer dans son truc, derrière le campus.

— Quel truc ? s’enquit Viale.

— Un vieux car Citroën qui roule plus. Des fois, il pieute dedans. Je vous ai rien dit, hein ? supplia le jeune homme.

— Rien du tout, dit Charlie. Dans quel coin, derrière le campus ?

— Y a des anciens jardins ouvriers. Entre les jardins et les terrains vagues, où ils ont balancé toute la merde, les gravats et tout ça, quand ils ont fait la Zone industrielle.

— Autrement, où on peut le trouver, Speedy ?

La lumière s’éteignit et Charlie ralluma d’un vieux coup d’épaule.

— Il a une marmite, du côté Notre-Dame, dit Skinny. Seulement là, je sais pas où, pasqu’il est vachement prudent, le mec.

— Il a de la dope, en ce moment ?

— Je sais pas, dit Skinny. J’carbure pas à ça…

— Comment elle est, sa marmite ?

— Une grosse dans les vingt ans, avec des cheveux au henné et des saloirs jusqu’en bas des pieds. Une cradingue avec une gueule de chow… Elle est plombée comme une batterie de camion, mais question pipes, elle se défend pas mal.

Charlie sortit un billet de cent balles. Il le plia jusqu’à ce qu’il ressemblât à un cure-dents et il le glissa dans la poche rivetée du blouson, sur le sein gauche.

— Pour la pénicilline, Skinny, ricana le poulet.

Ils sortirent en traînant les pieds et regagnèrent la voiture. Ils démarrèrent et allèrent se garer deux immeubles plus loin, le temps de voir le jeune homme se tirer, couché sur le petit guidon de la 49,9 cm 3. Avec la pluie qu’il prenait dans la gueule, Skinny ne les remarqua pas, alors ils lui laissèrent un peu de mou, et en lui laissant du mou, ils le paumèrent.

Alors ils prirent la direction du campus.

Ils trouvèrent le citron sans difficulté : on avait remplacé pas mal de vitres par des morceaux d’Isorel et bombé la carrosserie un bon millier de fois — et le résultat aurait sans doute beaucoup plu à Jackson Pollock, ou à n’importe quel dingue d’art brut, même si l’opération avait eu seulement pour but au départ d’imiter le camouflage des Messerschmitt 109 engagés en Libye en 42–43.

Ils trouvèrent le citron vide comme un vieil os.

On y avait habité récemment, on y avait même allumé un petit Godin de récupération dont le corps de fourneau vous sinuait dangereusement au ras du front, mais on l’avait abandonné non moins récemment parce que la paillasse dans le fond n’avait pas eu le temps de moisir.

Ils jetèrent un coup d’œil sous le châssis et dans le moulin, qui bâillait ses viscères noircis à tous les vents. Nix. Que dalle. Ils allumèrent une cigarette entre leurs paumes et jetèrent un dernier coup d’œil dans le décor. Des gravats et de la décharge sauvage, un prunier squelettique. Ils avaient les pieds trempés et de la boue jusqu’aux chevilles, et la Simca arborait des grandes giclures jaune clair jusqu’au-dessus de la ceinture de caisse. Ça ne parvenait pas à lui donner l’air redoutable.

Ils essayèrent de se remonter le moral en allant bouffer un steak avec des frites et de la salade aux noix dans une cafétéria du coin. Ils poussèrent le vice jusqu’à se taper un gorgeon de Chateauneuf-du-Pape pour faire descendre.

Ils en eurent pour cent balles et ces agapes pantagruéliques ne remontèrent rien du tout. La seule chose qui pouvait leur remonter vraiment le moral, c’était qu’ils enchristent ce fumier de Speedy et que ce dernier s’affale en deux coups les gros et leur raconte pourquoi et comment il avait poussé la pompe et envoyé une giclée mortelle à la gosse.

Alors ils s’y remirent sans repasser chez le central ni rien.

Ils prirent seulement le temps de refaire le plein de cigarettes avant de passer chez la mère Chevallier, qui les orienta sur une bande de babas-cools sur la ZUP du Lac, où ils se rendirent sans désemparer et où on les aiguilla sur les junkies du Splendid, et ainsi de suite pendant tout l’après-midi, ce qui fait que lorsqu’ils finirent par se résigner à rentrer au C.C., ils avaient le réservoir à sec, et l’impression d’avoir ouvert et fermé les portières, monté et descendu des escaliers et posé les mêmes questions et entendu les mêmes réponses des centaines et des centaines de fois — et pour rien.

Ils s’étaient ramassés.

Schneider tapait à la machine.

Perrier et Dumont avaient regagné leurs pénates.

— Vous êtes convoqués tous les deux chez le central lundi matin, leur annonça le chef de la Criminelle « B ». (Il leva les yeux. Charles lui trouva l’air fatigué et abattu et il se laissa tomber sur une chaise en allumant une cigarette. La lampe de bureau dispensait une lumière chaude à cent lieues des tristes néons blêmes. On n’entendait presque plus le murmure de la ville, comme si des tonnes de silence et de lassitude les isolaient du reste.)

— Officiellement, dit Schneider, je vous ai envoyés toute la journée aux fesses de ce Speedy de malheur.

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Тамара 14 июля 2023 в 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.
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