Frédéric Dard - Quelqu'un marchait sur ma tombe

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Quelqu'un marchait sur ma tombe: краткое содержание, описание и аннотация

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Lisa a su mobiliser et convaincre l'avocat de son amant et ses amis dans le seul but de le faire évader de la prison de Hanovre.
Franck, condamné à perpète pour le meurtre d'un flic, sera-t-il enfin libre après cinq années de détention ?
Ses amis réussiront-ils cet exploit incroyable préparé à son insu ?
Dans sa cellule Franck se pose des questions au sujet de ces cinq années… Lisa est-elle la maîtresse de son avocat ? L'a-t-elle trahi ?
Au cours d'une course contre la montre et d'un suspense à huis clos, la jalousie armera-t-elle le bras de la justice immanente ?

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— Je ne regrette rien, affirma-t-il seulement.

Il pensa à Lotte, sa femme, si paisible, si grasse et si fondante, et dont le babillage de perruche ne s’interrompait jamais. Il la voyait à table, s’empiffrant de la nourriture plantureuse. Ou bien au théâtre, dans des atours surannés et clinquants.

— Non, répéta-t-il sur un ton de défi, je ne regrette rien.

— Sans votre aide, objecta Lisa, tout aurait continué comme avant.

— Je sais.

Cet « avant » dont parlait la jeune femme chantait déjà dans le cœur de Gessler la mélancolique chanson des bonheurs perdus. Il eut un moment de désarroi, lui si calme.

— Mais à cause de votre aide, continua Lisa, nous allons devoir nous séparer.

Pourquoi insistait-elle de cette façon ? Pourquoi versait-elle du sel sur la plaie ? Gessler ne pensait pas qu’elle cherchât à lui faire mal par plaisir. Il se dit qu’il n’avait jamais compris grand-chose aux femmes. Elle devait avoir ses raisons.

— Vous êtes un homme magnifique, Adolf.

Il fut gêné et haussa rudement les épaules.

— Mais non, dit-il sèchement ; lorsqu’on ne peut pas conserver ce qui vous échappe, le mieux c’est encore de le donner. Ce n’est pas de la magnificence, c’est de l’orgueil.

Puis, avec une âpreté qui effraya Lisa il lui jeta :

— Adieu, Lisa !

Elle se méprit.

— Vous partez tout de suite ? demanda-t-elle, épouvantée à l’idée de rester seule dans ce vaste bâtiment où flottaient des odeurs indécises d’emballage et de moisissure.

— Certes non, mais je vous dis adieu maintenant parce que les gens ne se disent jamais adieu au bon moment.

Dans un élan elle lui tendit la main. Il la recueillit, la porta à ses lèvres puis la pressa contre sa joue.

— Je ne crois pas beaucoup en Dieu, soupira-t-il, mais que Dieu vous garde, Lisa.

— J’espère que vous n’aurez pas d’ennuis ? fit-elle en le contemplant.

Gessler lâcha la main de sa compagne et défit les boutons de son vêtement.

— En tant qu’avocat de Frank je serai sûrement entendu, mais j’ai si bonne réputation qu’à moins d’une… indiscrétion…

Il eut un rire cassant.

— La police est comme le commun des mortels, vous savez. Elle s’imagine qu’il y a une limite d’âge pour devenir malhonnête.

Elle savait qu’un violent combat se déroulait dans la conscience de Gessler. À la façon dont il avait prononcé le mot « malhonnête » elle put mesurer l’étendue de son désenchantement. L’avocat ne guérirait jamais de son forfait. Elle savait qu’à dater de cet instant son univers de bourgeois intègre allait se dégrader progressivement. Pour le moment, il était en état de crise et le péril encouru masquait toute autre préoccupation. Mais bientôt, lorsque le calme reviendrait, un mal pernicieux, mystérieux et implacable, se développerait en lui.

— Vous m’en voulez ? demanda-t-elle.

— Je n’en veux à personne, assura l’avocat, pas même à moi-même.

— J’ai peur que, plus tard…

Il lui sourit de nouveau et cette fois ce fut un vrai sourire plein de bonté et de tendresse.

— Rassurez-vous : je vais m’empresser de redevenir respectable ; je suis tellement fait pour ça.

— Qu’allez-vous faire lorsque nous serons partis ?

— Mais… rentrer chez moi, dit Gessler. Les bourgeois finissent toujours par rentrer chez eux.

Il rêvassa un moment. La tension devenait si pénible pour Lisa qu’elle se mit à regretter l’absence de Paulo.

— Vous n’avez jamais aperçu ma femme en venant à mon cabinet ? demanda-t-il.

Lisa secoua négativement la tête.

— Quand je l’ai épousée, dit l’avocat, c’était une belle fille blonde et appétissante. Pendant vingt ans je l’ai regardée grossir, je l’ai regardée vieillir. J’avais l’impression… Je ne sais pas : que cela signifiait quelque chose ; que cela conduisait quelque part. Et puis non ! L’assiette qui tourne au bout d’un bâton de jongleur ne signifie rien non plus. Je suis une assiette au bout d’un bâton, Lisa.

« Je tourne, je tourne… Le mouvement se ralentit progressivement. Un jour je tomberai et me briserai.

Il rabattit d’un geste brusque le couvercle de la valise car la vue des vêtements l’incommodait.

— Vous avez remarqué les nombreuses plantes vertes qui prétendent orner mon appartement ?

— Oui. Elles sont belles, fit Lisa, sincère.

— Tous les matins, Lotte les essuie feuille après feuille avant de les arroser et de les gaver d’engrais mystérieux. Ce sont nos enfants. Nous avons eu des plantes vertes ensemble. Lotte et moi. D’autres ont des oiseaux, des chiens, des chats ou des poissons exotiques… D’autres ont des enfants ! Je vis dans une serre et, par instants, j’avais un peu l’impression de devenir végétal.

— Vous aviez ? souligna-t-elle, surprise par cet imparfait.

Il la prit aux épaules. Personne n’avait jamais mis ses mains ainsi sur les épaules de Lisa. C’étaient des mains sûres et ferventes.

— Lisa, je ne sais pas si nous réussirons l’évasion de votre Frank, mais je peux assurer que nous avons réussi la mienne.

Une musique hystérique éclata tout à coup. Ils sursautèrent et se tournèrent vers Paulo qui venait d’entrer en balançant à bout de bras un transistor en marche. Le poste ronflait à plein régime, au paroxysme de ses possibilités. Paulo jeta un regard coagulé sur le couple. Il fixait les mains blanches de Gessler toujours posées sur les épaules de Lisa.

Les mâchoires crispées, Paulo referma la porte vitrée d’un coup de talon. Les carreaux fêlés chantèrent. Grincheux, le petit homme s’avança, posa le poste de radio sur le bureau et rendit à Gessler ses clés de voiture. Gessler avait retiré ses mains, Paulo montra le poste.

— Il a une bonne sonorité, dit-il, on sent que c’est made in Germany !

Gessler coupa le contact et l’appareil redevint silencieux.

— Il est inutile de le faire marcher maintenant, trancha l’avocat.

— Vous croyez qu’ils sont dans le tunnel, maintenant ? demanda Lisa.

Gessler regarda sa montre.

— C’est possible.

— C’est dans le premier ou dans le second ascenseur que ça doit se passer ? demanda-t-elle.

— Dans le second, c’est-à-dire dans celui de la remontée. Il était préférable de leur laisser traverser le fleuve, sinon, en cas d’anicroche, ils se seraient fait bloquer dans le tunnel.

4

L’allumette avait diminué de moitié entre les dents du garde.

Le chauffeur avait lâché son volant afin de pouvoir croiser ses jambes boudinées. Acagnardé contre la porte dans une pose très abandonnée, il considérait son compagnon d’un œil amusé.

— Tu ne fumes plus, c’est vrai ! remarqua-t-il.

Les grilles du deuxième ascenseur venaient de se refermer sur le fourgon et l’énorme cabine d’acier remontait le véhicule dans un mouvement lent et si doux qu’il n’était presque pas perceptible.

— J’ai de l’asthme, fit le garde en crachant une brindille d’allumette.

Sur ses genoux, la mitraillette noire scintillait à la clarté du tableau de bord.

— Tu le savais, toi, qu’on aurait une escorte ? demanda-t-il.

— Non, mais ils ont dû décider ça à cause du tunnel… Pour le cas où…

Il n’acheva pas. La portière contre laquelle il était appuyé venait de s’ouvrir brutalement ; déséquilibré, le gros garçon blond bascula en arrière. Il eut la vision fulgurante d’une matraque brandie, puis il sombra dans l’inconscience. Son compagnon avait commencé de rire, croyant que c’était à la suite d’un faux mouvement du chauffeur que la portière s’était ouverte. Il plongea en avant pour tenter de le retenir mais sa propre portière s’ouvrit à la volée et une main preste lui arracha la mitraillette.

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