Frédéric Dard - Quelqu'un marchait sur ma tombe

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Quelqu'un marchait sur ma tombe: краткое содержание, описание и аннотация

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Lisa a su mobiliser et convaincre l'avocat de son amant et ses amis dans le seul but de le faire évader de la prison de Hanovre.
Franck, condamné à perpète pour le meurtre d'un flic, sera-t-il enfin libre après cinq années de détention ?
Ses amis réussiront-ils cet exploit incroyable préparé à son insu ?
Dans sa cellule Franck se pose des questions au sujet de ces cinq années… Lisa est-elle la maîtresse de son avocat ? L'a-t-elle trahi ?
Au cours d'une course contre la montre et d'un suspense à huis clos, la jalousie armera-t-elle le bras de la justice immanente ?

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— C’est joli toutes ces lampes à souder, apprécia Paulo. Ça me fait penser au Palais des Sports. On voit plein de lueurs d’allumettes dans l’ombre. C’est pas croyable, le nombre de gens qui peuvent fumer. Les cigarettes qui s’éteignent, les cigarettes qui s’allument, c’est comme la vie dans le monde, non ? Enfin, moi je trouve…

Comme elle restait enfermée au fond d’elle-même, farouche et crispée, il poursuivit, en s’efforçant de donner à ses paroles l’aimable chaleur de la banalité :

— On y fabrique quoi, dans ce chantier ? Des bateaux, bien sûr ?

— Bien sûr, fit Lisa de sa voix impitoyable à force d’indifférence.

— Dites donc, celui qui est en cours, ça doit être un drôle de morceau ?

— Ce sera un pétrolier. Je l’ai vu commencer au début de l’année.

Encouragé, Paulo ôta sa cigarette de ses lèvres et regarda faiblir le bout incandescent.

— Dans le fond, dit-il, le travail c’est beau. Seulement il faut le voir d’en haut, comme nous en ce moment. Moi, si je pouvais fabriquer un pétrolier tout seul, peut-être que je travaillerais… Mais le soudeur, avec ses lunettes noires et son arc, vous croyez qu’il a l’impression de fabriquer un pétrolier, lui ?

Lisa soupira :

— Vous m’ennuyez, Paulo. Je n’ai pas envie de parler.

Elle secoua tristement la tête et ajouta :

— Ni d’entendre parler. Je suis avec Frank, vous comprenez ?

— Et moi, alors ! s’emporta le petit homme en crachant son mégot. Vous pensez sérieusement que ça m’amuse de causer ?

Elle prit conscience de son injustice et tendit la main vers lui dans un geste furtif d’imploration.

— Pardon, murmura Lisa, je suis méchante.

Paulo haussa les épaules.

— Non, ça ne m’amuse pas, poursuivit-il. Ça ne m’amuse pas, Lisa. Moi aussi je suis avec Frank.

Ce qu’il ressentait ressemblait à du chagrin émoussé. Cela lui faisait l’effet d’une vieille peine mal oubliée. Ça grinçait au fond de son âme et il avait de la difficulté à respirer normalement.

— Dites, Paulo, vous croyez que ça marchera ?

Elle venait de lâcher sa question d’une voix implorante de petite fille, et il en fut profondément remué.

— Oh ! alors, si vous le prenez comme ça, pesta Paulo en arpentant le bureau à pas rageurs, vous allez nous porter la cerise !

Il revint se planter devant elle, enfonça ses mains dans ses poches pour se donner une attitude et commenta de sa voix lente et acide :

— Quand vous collez la meilleure des montres contre votre oreille, Lisa, elle finit par s’arrêter. Elle s’arrête parce que vous doutez d’elle. Les montres, c’est comme les gens : il faut savoir leur faire confiance. Nous, on a mis une montre au point. Une montre tellement bien réglée qu’un Suisse en crèverait de jalousie. Alors foutons-lui la paix et laissons-la fonctionner.

Il fit claquer sa langue, comme un grumeur de vin.

— Passez-moi une cigarette.

Elle lui présenta le paquet et lui sourit avec reconnaissance. Paulo prit une cigarette.

— Vous, non ? demanda-t-il.

Lisa qui n’y pensait pas en saisit une à son tour et Paulo la lui alluma. Des bourrasques de vent leur apportaient par instants les échos d’un lied allemand. Paulo ouvrit la porte vitrée donnant sur l’extérieur et le lied se fit plus présent. Il écouta un instant, mais les morsures de la pluie le firent reculer et il referma la porte.

— Ce sont des matafs au bar de la douane, expliqua-t-il.

— À quelle heure Gessler a-t-il dit qu’il viendrait ? demanda Lisa.

— À six heures un quart.

— Il n’est pas là.

— Parce qu’il est six heures dix !

Elle se pinça les yeux entre le pouce et l’index. Elle n’avait pas fermé l’œil au cours de la nuit précédente et ses paupières brûlaient son regard comme un fer rouge.

— Vous croyez qu’il viendra ? demanda Lisa.

— Quelle idée !

— J’ai peur qu’il ne flanche ! Gessler a toujours mené une vie si exemplaire !

— Justement, ricana Paulo, les occasions de sortir du droit chemin ne sont pas tellement nombreuses pour un honnête homme ! D’autant plus, ajouta-t-il, que lui doit tout faire par poids et mesure : surtout le mal !

Il se tut en voyant surgir une silhouette derrière la porte vitrée donnant sur l’extérieur. Il n’avait pas entendu vibrer les marches de fer de l’escalier et l’apparition le prenait au dépourvu. Paulo avait horreur d’être pris au dépourvu.

La porte s’ouvrit sur Gessler. C’était un homme d’une quarantaine d’années, blond-gris, très germanique, avec des manières d’homme du monde et une élégance un peu triste parce que légèrement surannée. Il tenait une valise de bazar à la main. La valise neuve et médiocre détonnait. Lisa eut un mouvement de joie en le voyant entrer dans le bureau. Cette venue lui sembla être un heureux présage.

— On parlait de vous, monsieur Gessler, dit Paulo avec humour.

Gessler lui jeta un regard glacé que sa politesse naturelle ne parvenait pas à réchauffer.

Il eut un pâle sourire.

— Dans cette affaire, fit-il, moins on en parlera, mieux cela vaudra.

Puis il s’approcha de Lisa et s’inclina devant elle avec un léger claquement de talons.

— Bonsoir, Lisa.

Elle garda ses mains frileusement blotties au fond de ses poches.

— Quelles sont les nouvelles ? demanda la jeune femme, avec une anxiété vibrante.

Gessler posa la valise sur le bureau à cylindre.

— Les nouvelles auxquelles vous faites allusion ne sont pas encore des nouvelles, dit-il en consultant sa montre. Du moins je ne le pense pas. En ce moment le fourgon sort tout juste de la prison.

Il s’exprimait dans un français irréprochable, mais il avait un assez fort accent que la douceur de sa voix parvenait à atténuer.

— Et s’il y avait un contrordre à la dernière minute ? balbutia Lisa.

— Chez nous, murmura Gessler, les contrordres ne sont jamais donnés à la dernière minute.

— J’ai peur, fit-elle.

Toute sa détresse était contenue dans cet aveu. Paulo et Gessler eurent un même mouvement inachevé pour s’approcher de Lisa. Ils se gênèrent mutuellement et rengainèrent leur compassion.

— En supposant que ça rate, commença-t-elle.

Elle fixait le vieux volet du bureau d’un œil morne.

— C’est une supposition que j’ai beaucoup faite ces derniers jours, assura Gessler.

— Alors ? demanda-t-elle du ton que prend un malade pour questionner son médecin après l’auscultation.

— Alors, fit Gessler, je préfère ne plus la faire au moment où… les choses s’accomplissent !

Et, désignant la valise, il ajouta :

— Voici l’uniforme.

Intéressés, Lisa et Paulo s’approchèrent de la valise. Paulo fit jouer les maigres fermoirs et souleva le couvercle. Il sortit une veste de marin à boutons dorés qu’il tint écartée devant lui, un peu comme l’eût fait un vendeur de grand magasin proposant une marchandise.

— C’est quoi ? demanda-t-il.

— Marine marchande, répondit négligemment Gessler.

— Allemande ? insista Paulo.

— Ça vous choque ? dit Gessler avec un sourire blanc.

Paulo haussa les épaules et lâcha la veste pour puiser une casquette plate dans la valise. Il la coiffa d’un mouvement enfantin, puis il s’approcha de la verrière et chercha son image dans les vitres avec des contorsions cocasses.

— Y a des gars, soupira-t-il, collez-leur cette casquette sur la tronche, ils ressembleront tout de suite à des corsaires.

« Moi, ajouta-t-il, piteux, je ressemble à un facteur.

Il ôta la casquette et la lança adroitement dans la valise ouverte.

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