Adrien Goetz - Intrigue à l'anglaise

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Intrigue à l'anglaise: краткое содержание, описание и аннотация

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Trois mètres de toile manquent à la fameuse tapisserie de Bayeux, qui décrit la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant.
Que représentaient-ils ? Les historiens se perdent en conjectures. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, s'ennuie au musée de Bayeux, jusqu'au jour où sa directrice, dont elle est l'adjointe, est victime d'une tentative de meurtre ! Entre-temps, des fragments de tapisserie ont été mis aux enchères à Drouot. Pénélope, chargée par le directeur du Louvre de mener discrètement une enquête, va jouer les détectives et reconstituer l'histoire millénaire de la tapisserie, de 1066 à la mort tragique de Lady Diana sous le pont de l'Alma…
Intrigue à l'anglaise
À l'image de Guillaume conquérant les terres saxonnes, Adrien Goetz ravit son lecteur avec brio.
Bernard Géniès,
Cette comédie policière mêle, avec humour, art et politique, réalité avérée et fiction délirante. Annick Colonna-Césari,

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Le duc de Windsor avait mis bien en évidence, dans son salon et sous sa femme, pour leur portrait d’apparat — puis devant les yeux des centaines d’invités ravis et abrutis, les grandes figures de l’archéojet-set, qui avaient défilé chez eux à Paris pendant trente ans — le trésor inestimable, plus précieux que tous les joyaux de la Tour de Londres, le trésor avec lequel il avait quitté le trône… Wandrille médite un instant la pensée qui vient de naître, pousse un nouveau cri de triomphe. Il tient tout : son roman, Pénélope, les mystères de Bayeux ! Ces trois scènes !

Les trois images que le duc, mis au rancart par son frère et sa belle-sœur, avait tenté de vendre à Adolf Hitler ! Ça va faire parler, ça ! L'image fondatrice de la monarchie britannique : les trois scènes finales que tout le monde croit perdues depuis la nuit des temps, la conclusion de la Bayeux Tapestry , la victoire d’Hastings, l’entrée de Guillaume dans Londres, le couronnement du Bâtard conquérant à Westminster.

Des milliers d’yeux avaient vu cette image qui avait fait le tour du monde, tous les snobs de la terre avaient épluché, un genou à terre, ce reportage montrant la maison des Windsor, personne n’avait remarqué ce détail, personne avant Wandrille. Personne sauf sans doute Élisabeth la reine mère et Élisabeth II, la reine, furieuses et impuissantes. Wallis et Édouard possédaient chez eux, à Paris, les derniers mètres de la Tapisserie de Bayeux, l’image fondatrice de l’histoire de la monarchie en Angleterre. Ils en avaient fait des coussins.

Wandrille lui-même ne savait plus très bien si ce qu’il se racontait, depuis deux minutes, à voix haute, était son roman ou la réalité. Il cria encore, pour entendre le son de sa propre voix : c’était réel, incroyable, invraisemblable, il venait de le découvrir, lui, le premier.

Reste à savoir comment les Anglais possédaient ces morceaux de toile normande. Pourquoi nul n’en avait parlé, pourquoi aucun historien n’avait semble-t-il jamais été admis à les voir. Et surtout, énigme plus actuelle, ce qui avait poussé Édouard VIII à les emporter avec lui en abdiquant.

À la mort du duc, Élisabeth, la reine actuelle, est venue voir son oncle. Là aussi, on a des photos, Wandrille les sort d’une enveloppe. Les journaux ont écrit que le matin de sa mort Philippe d’Édimbourg était venu brûler des lettres. La correspondance avec Hitler ? Peut-être, mais surtout, Wandrille en est certain, il est venu reprendre trois coussins, pour les emporter à Londres, les trois coussins qui fondent en droit la monarchie en Angleterre.

Ultime vérification, Wandrille va chercher dans une chemise un numéro un peu passé de Point de Vue-Images du monde. Dans les années quatre-vingt, un reportage montre cette maison, peu après la mort de Wallis. Une visite des lieux désormais vides. Le canapé s’y trouve, à la même place, mais avec d’autres hideux coussins : la duchesse a brodé elle-même les portraits de ses cinq petits carlins, des coussins en forme de chiots, n’est-ce pas délicieux, avec le plus jeune qui tire la langue.

Restent deux questions, se dit Wandrille : pourquoi Édouard VIII après son abdication s’était-il emparé de ce trésor historique ? Et surtout, point essentiel, pourquoi ces trois images étaient-elles si secrètes ? Qu’avaient-elles de si compromettant pour n’avoir jamais été exposées dans un musée, à la National Gallery, au Victoria and Albert, au British Museum avec les frises du Parthénon, ou — en échange de la Joconde , par exemple, dont la France se serait ainsi enfin débarrassée —, en dépôt au musée de Bayeux ?

Le couronnement de 1066, c’est précieux, c’est historique, comme le baptême de Clovis pour l’histoire de France, mais ce n’est pas un enjeu politique. Ça n’intéresse pas les nazis. Ni les conservateurs, ni les travaillistes, ni les autonomistes irlandais, ni grand monde.

Il y a quelque chose qui manque dans cette histoire. Pénélope n’en sait sans doute pas beaucoup plus. Sauf que ces coussins, elle les a peut-être eus entre les mains.

Ces trois bouts de tissus, comment les retrouve-t-on dans une vente ordinaire à Drouot, à la fin du mois d’août, s’ils sont censés être à Buckingham, volés par le prince consort Philippe en personne ? Étaient-ils restés en France, mis à l’abri par la duchesse ? Et qui les arrache des faibles mains de cette pauvre Péné ? Qui y attache encore un si grand prix, au point de tirer sur Solange Fulgence parce que, sans doute, pour toutes ces questions, elle a toutes les réponses ? Philippe, duc d’Édimbourg, époux modèle d’Élisabeth II que Dieu sauve, toujours lui, en imper beige et col remonté ?

Wandrille rebranche son téléphone fixe et allume son portable.

16.

Au petit point

Paris, jeudi 4 septembre 1997

Devant la fenêtre qui donne sur la cour, à l’opposé de sa table de travail, Wandrille vient d’installer le matériel qu’il a acheté ce matin. Il a dévalisé une mercerie. Il a demandé à sa mère le plus vieux de ses torchons, en s’assurant que c’était bien une toile de lin. C'est devenu rare le vrai torchon à l’ancienne, en pure toile de lin.

Au fond de lui-même, quand il s’interroge sur son être et sa philosophie de la vie, Wandrille se trouve profondément féministe et militant. Pourquoi les travaux d’aiguille seraient-ils réservés aux femmes ? Les marins ont toujours fait du point de croix ; et au début de son roman Kaput , Malaparte évoque le roi de Suède en train de broder. Les souverains du Nord sont des Vikings, ils aiment le fil et la toile, les voiles des vaisseaux, les sacs de marchandises.

Le duc de Windsor lui-même, au cours d’un de ses lointains voyages de jeunesse, avait réalisé au point de croix la garniture d’un tabouret, qui se trouve toujours dans les appartements privés de la souveraine à Balmoral. Une monstruosité, dont il est très difficile de trouver une photographie. Il partageait cette passion sans doute ancestrale avec son frère, le père d’Élisabeth, autre intellectuel. Élisabeth II joue aux courses, parie sur les chevaux, chasse et pêche, s’y connaît bien en mécanique automobile, il ne semble pas qu’on l’ait beaucoup vue avec une aiguille et un dé. Coudre, c’est une affaire d’homme.

Wandrille, à la réflexion, se sent aussi défenseur des droits des hommes — contre ces femmes qui se sont approprié des activités merveilleuses, cuisiner, jouer avec les enfants, coudre et recoudre. Wandrille, plus royal que tous « les royaux » réunis, n’a jamais délégué à personne le soin de recoudre ses boutons de chemise. Il sait même faire les ourlets de ses pantalons, s’il le faut. Jamais non plus il ne s’était avoué franchement qu’il aimait ça. Jusqu’à aujourd’hui. Il n’osait pas.

L'inspiration lui est venue dans le train. On ne comprend rien, tant qu’on n’a pas essayé soi-même. En arrivant chez lui, il a dégagé l’embrasure de la fenêtre où s’empilaient les vieux journaux, placé une chaise de manière à avoir la lumière du côté gauche, pour que sa main droite ne l’empêche pas de voir son ouvrage, et, plein d’entrain, il était descendu à la mercerie. Il n’y était jamais entré.

Difficile d’imaginer une telle caverne d’Ali Baba, à la mesure de l’attrait secret qu’exercent les travaux de fil : broderie, point de croix, bien sûr, mais aussi confection de tapis en boutis, tissages divers, variété de laines à l’infini, patrons, gabarits et « diagrammes ». Invitations en pile pour le grand salon « L'Aiguille en fête » à la porte de Versailles : un monde insoupçonné s’ouvrait à lui.

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