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Adrien Goetz: Intrigue à Giverny

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Adrien Goetz Intrigue à Giverny

Intrigue à Giverny: краткое содержание, описание и аннотация

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Après Bayeux, Versailles et Venise, voici Pénélope à Giverny, la patrie de Claude Monet. Notre intrépide conservatrice-détective assiste à un dîner au musée Marmottan-Monet, au cours duquel elle rencontre deux spécialistes de l'œuvre du grand impressionniste. Le lendemain, l’une, une religieuse, a disparu, alors que l’autre, une Américaine, est retrouvée égorgée. Wandrille, le compagnon-journaliste de Pénélope, est à Monaco où il couvre le mariage du prince Albert et de Charlène. Dans la principauté se prépare aussi la vente d’une toile de Monet. Vrai ou faux ? Le peintre, ami de Clemenceau, était-il vraiment l’homme tranquille qu’on connaît ? Un quatrième volume des Enquêtes de Pénélope aussi drôle qu’érudit. Une démonstration évidente du maître du « polart ». Le Monde des livres. Irrésistible de virtuosité narrative et ludique autant qu’instructif. Un vrai bonheur de lecture. La Provence. Beaucoup de charme et de légèreté. Version Femina.

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Le ministre a la barre au front : les premiers articles de presse sont sortis — « Le ministre des affaires qui lui sont étrangères », « Le maillon faible du nouveau gouvernement », « Comment l’homme qui confondait la Slovénie et la Syldavie est redevenu ministre » — et la vidéo de ce désastreux discours d’il y a cinq ans face à des collégiens auvergnats et qui se voulait en anglais a été rediffusée sur Canal Plus.

Il est contrarié. Il veut se changer les idées. Voir des commodes et des bonheurs-du-jour. Sur ses talons, il y a son éternel officier de sécurité, le cher Robert, du Service de protection des hautes personnalités, qui s’occupait déjà de lui dans son précédent poste. Ça lui avait fait plaisir, à la fin de sa traversée du désert, de retrouver Robert, qui, avec ses cent kilos de muscle et d’os, le rassure contre la difficulté de la vie.

Rares sont les ministres qui viennent eux-mêmes, certains machos envoient leurs femmes, et certaines femmes de tête leurs maris, heureux et un brin gênés de se trouver ce petit rôle au ministère. Ceux qui n’ont « pas de temps à perdre avec la déco » dépêchent leur chef de cabinet, qui en général a un goût de sous-préfecture des années 1950. On leur trouve vite un bureau style Empire fait en 1920 — on leur explique qu’il a été celui de Léon Blum ou d’Henri Queuille —, on ajoute huit fauteuils Louis-Philippe, ils repartent avec une satisfaction de notaire qui a bien marié sa fille.

Le père de Wandrille, lui, aime les fanfreluches, comme il dit, et surtout il a envie de voir où travaille Pénélope, l’éternelle petite fiancée de son fils. Ces deux-là veulent enfin se marier, depuis le temps, ils auraient pu y penser avant, ça va encore lui compliquer la vie. La presse est à ses trousses. Alors, un mariage, des photos dans une église, les questions sur les vins choisis, le cauchemar commence… Il les oriente vers la formule suivante : un mariage au consulat de France à New York, deux témoins choisis dans la rue, et n’en parlons plus — c’est romantique, discret —, et quand on partage déjà tout depuis des années, c’est moins ridicule et ça n’embête personne.

L’administrateur du Mobilier national, qui dirige cet ensemble de bâtiments qui sont à la fois un musée, une manufacture et des ateliers de restauration, est un énarque passionné d’histoire, un peu tremblant devant les ministres. Il a pour adjoint un conservateur général à deux doigts de la retraite, un des vieux sages du milieu. Pénélope l’aime. Lui n’a rien à craindre de personne. Il a écrit le livre de référence sur la collection de tapisseries de Louis XIV, il ne faut pas lui en conter. Il bafouille, c’est sa technique :

« Nous avons pris la liberté, monsieur le ministre, de vous préparer, pour ainsi dire, et toute la maison s’est dépensée sans compter, une petite sélection…

— C’est ce que je craignais. La dernière fois, quand j’avais le Budget, je me suis fait avoir comme ça : vous m’aviez refilé de la production contemporaine pas du tout confortable et un guéridon Empire branlant qu’il avait fallu faire restaurer aux frais de mon ministère. Je veux voir votre entrepôt. Vous savez, le grand hangar où personne ne va jamais sauf vous… »

Le conservateur général jette un œil noir à Pénélope, qui, sous prétexte d’apporter du courrier, vient d’entrer dans le bureau. C’est évidemment cette petite effrontée qui a tout raconté, elle vient à peine d’arriver, tout le monde sait qu’elle va épouser le fils du ministre, pour qui se prend-elle ? Elle vient de Versailles, c’est tout dire, on a dû l’habituer au grand genre. Aucun ministre n’entre jamais dans l’entrepôt. Il va falloir faire une exception pour ce nullard, et que ça ne se sache pas.

Pour arriver jusqu’à l’entrepôt des meubles, il faut franchir bien des portes. Le lieu est sous haute sécurité : c’est le garde-meuble de la France. Les fauteuils de Marie-Antoinette, les tables de Louis-Philippe, les canapés du président Coty, les créations pompidoliennes y sommeillent dans le secret. Une collection de chaises est accrochée tout autour de l’immense pièce, sur le béton des murs, une vraie installation contemporaine. Des étagères métalliques numérotées supportent des commodes, des bureaux, des consoles, certaines pièces sont sorties et attendent, sur des chariots, de partir vers un nouveau destin.

Pour les salons du Quai d’Orsay, le ministre veut trouver dans ce stock des meubles des années 1930, il a repéré une suite de petits fauteuils avec des tapisseries montrant les monuments de Paris.

« Je rêve aussi d’un beau bureau à cylindre du XVIII e siècle. Je veux changer le bureau du ministre des Affaires étrangères…

— Le bureau de Vergennes !

— On l’appelle comme ça mais vous savez mieux que moi qu’il s’agit d’une copie, le bureau de Vergennes, si tant est que la tradition soit vraie, est au Louvre. Je ne veux pas travailler sur un faux, c’est une question de symbole. C’est important. Un beau bureau à cylindre authentique, aucun ministre n’a plus ça ! Le bureau de Louis XV à Versailles est un bureau à cylindre. Celui-ci, derrière les chaises, a l’air superbe.

— Extrêmement fragile, nous le protégeons toujours sous ce plastique, c’est un bureau de Nicolas Petit, il est signé sur la traverse basse, du côté gauche du meuble et date de la fin du règne de Louis XV. Il n’est pas aussi beau que celui de Versailles, mais il a été fabriqué pour Fontainebleau, il était question de le réinstaller dans un salon du château, mais nous ne le faisons pas…

— Pour faire suer l’administrateur de Fontainebleau, votre collègue, je vois… Je vous couvre. Prêtez-moi cette grosse cylindrée, ça vous fera un prétexte pour ne pas la lui donner. Je m’engage à ne pas y poser d’ordinateur, à en éloigner toute forme de cendrier, à ne pas y poser de sandwich, ni thé, ni café, ni bière, à ne m’en servir que de temps en temps… Il est admirable, ces marqueteries de couleur, c’est tellement beau. Il n’en existe qu’un exemplaire ?

— Il y en a un autre, en réalité, il se trouve dans un endroit très inattendu. Il diffère du nôtre, enfin de celui-ci, du vôtre, monsieur le ministre, par les marqueteries qui représentent des attributs musicaux, des tambourins et des guirlandes, alors qu’ici c’est plus martial, mais toute la menuiserie est identique. L’autre, son frère, se trouve dans la chambre de Claude Monet à Giverny.

— Mais je croyais qu’il était très pauvre, et n’aimait que les guinguettes et les torchons à carreaux… »

Pénélope, surprise de voir Monet entrer en scène, voulant montrer à son directeur qu’elle est cultivée, ose enfin prendre la parole. Elle est incollable — une fois de plus :

« Personne n’a jamais compris comment ce meuble de grand prix lui était arrivé. Peut-être appartenait-il à Ernest Hoschedé, le premier mari d’Alice Monet, seconde femme du peintre. Monet, à la fin de sa vie, vivait dans une certaine opulence et il aimait les jolies choses.

— Intéressant ça ! On sait comment il avait fait fortune ? Quand on pense à la misère de Van Gogh…

— Il avait croisé la route de Paul Durand-Ruel, un marchand d’art de génie… Monet s’était mis à la vie bourgeoise… Ce beau bureau, il l’avait installé en face de son lit, à côté d’une superbe commode XVIII e. Ça jette une ombre sur le mythe des impressionnistes, mais c’est comme ça…

— Bon, je vois, mademoiselle, interrompt le directeur des collections oubliant de bafouiller, que comme tous les jeunes conservateurs, vous connaissez bien la peinture. Ici, vous apprendrez vite l’histoire des arts décoratifs, ces arts, monsieur le ministre, qu’on a longtemps appelés les arts mineurs et que nous défendons, parce que c’est l’excellence française. »

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