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Adrien Goetz: Intrigue à Giverny

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Adrien Goetz Intrigue à Giverny

Intrigue à Giverny: краткое содержание, описание и аннотация

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Après Bayeux, Versailles et Venise, voici Pénélope à Giverny, la patrie de Claude Monet. Notre intrépide conservatrice-détective assiste à un dîner au musée Marmottan-Monet, au cours duquel elle rencontre deux spécialistes de l'œuvre du grand impressionniste. Le lendemain, l’une, une religieuse, a disparu, alors que l’autre, une Américaine, est retrouvée égorgée. Wandrille, le compagnon-journaliste de Pénélope, est à Monaco où il couvre le mariage du prince Albert et de Charlène. Dans la principauté se prépare aussi la vente d’une toile de Monet. Vrai ou faux ? Le peintre, ami de Clemenceau, était-il vraiment l’homme tranquille qu’on connaît ? Un quatrième volume des Enquêtes de Pénélope aussi drôle qu’érudit. Une démonstration évidente du maître du « polart ». Le Monde des livres. Irrésistible de virtuosité narrative et ludique autant qu’instructif. Un vrai bonheur de lecture. La Provence. Beaucoup de charme et de légèreté. Version Femina.

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Au moins, ceux-là s’y connaissent. Pénélope surmonte le brouhaha général qui a commencé dès la rue et tremble un peu en serrant la main de l’hôte : un membre de l’Institut c’est toujours impressionnant, lui a expliqué Wandrille — en lui disant qu’il ne pourrait pas l’accompagner.

Wandrille est à Monaco. Il travaille, à ce qu’il dit… Il a pris la direction d’un magazine un peu ridicule, mais il va en faire quelque chose d’intéressant. Depuis le temps qu’il voulait être « rédacteur en chef ».

Ils vont se fiancer, c’est décidé, enfin. Vivre ensemble. Avoir un appartement commun. Elle ne pourra jamais s’habituer, elle est si indépendante. La voisine de Wandrille apprend le piano, c’est sans doute ce qui le pousse à vouloir déménager. À quoi tient l’existence… Elle regarde les bagues des invitées : elle a dit en riant à Wandrille, devant son ministre de père, qu’elle ne voulait pas de bague de fiançailles, que c’était ridicule ; elle regrette un peu.

Elle se présente. Elle a le temps de se dire que sa jupe mauve ne va pas du tout. Elle se force à sourire à la dame très mince et très élégante qui lui tend la main, puis se tourne vers son mari, magnifique directeur en costume Armani, rayures tennis.

Aucun musée ne fait jamais de soirées pareilles. Où est-on ? Elle est « prêteuse ». C’est ce qu’elle dit en bafouillant, dans son jargon de musée, comme elle aurait dit : « Excusez ma tenue, j’arrive de la campagne… »

« Prêteuse ? Oh ! Vous n’êtes pas comme la fourmi de La Fontaine alors.

— C’est là mon moindre défaut.

— Une conservatrice qui a de l’esprit, je vous engage ! Je n’ai que des raseuses ici, n’est-ce pas, Paprika ? »

Mais Paprika parle en anglais avec un armateur grec qui l’invite à Patmos. Pénélope répond à l’académicien, avec un gentil sourire :

« J’ai déjà un poste au Mobilier national, vous savez, je viens d’arriver, je n’en bougerai pas pour un empire.

— De l’Empire nous en avons partout, vous connaissez nos collections ! C’est vous qui nous avez prêté les espèces d’essais de tapis faits d’après les Nymphéas ? Quand on les a déballés j’ai pris ça pour des serpillières… Mais ce sont des Claude Monet que personne n’a jamais vus !

— Je sais c’est terne, c’est jaune, ça ne va avec rien, mais ce sont les seuls Monet conservés dans nos collections.

— Il y a des trésors dans les réserves des Gobelins.

— On ne les montre jamais.

— Et pour cause.

— Ce sera une découverte.

— Le clou ! On va faire sensation. Vous vous souvenez de la scène du Père Noël est une ordure : “Oh, une serpillière, il ne fallait pas…” ? Vous restez pour le dîner, on a un désistement, j’entends que la femme de notre cher Rigopoulos n’a pas pu venir, Paprika vous montrera à quelle table, je tiens à vous avoir, Pénélope… c’est bien ça, votre prénom, toujours les tapisseries ? Vous en avez fait un métier, forcément… »

Depuis que ses confrères de l’Académie des beaux-arts, propriétaire de ces lieux, l’ont élu parmi eux sous la coupole, puis à la tête de la fondation Marmottan-Monet, cet Antonin Dechaume n’arrive plus à sculpter, dans son atelier de Montparnasse. La sculpture c’était bon pour l’époque où il avait faim et où il avait du temps. Désormais, il est lancé dans une autre vie, celle d’organisateur de noces et banquets culturels, et il est parfait. Il a enfin trouvé un rôle pour sa femme, il se sent utile — et soulagé. Quand il se lève le matin, il se récite la liste des membres illustres de l’Académie des beaux-arts : Charles Le Brun, Mignard, Rigaud, Chardin, Ingres, Delacroix… Et il ajoute : « maintenant, c’est nous ». Et selon les jours, il y met de la fierté, de la lassitude, du découragement ou de l’ironie. Mais dans tous les cas, sa phrase lui procure une indicible douceur, que seuls ses confrères peuvent, peut-être, partager.

Ah, la proverbiale mauvaise éducation des gens bien élevés, pense Pénélope, « un désistement », il se croit drôle, je sers de bouche-trou.

Il est assis sur un tas d’or. Quatre-vingt-douze tableaux de Claude Monet, dont le plus célèbre, entouré d’une ribambelle d’iris, nymphéas, ponts japonais, au choix, qu’il loue périodiquement, du Texas au Japon, à l’émirat de Barjah bientôt. Aucun compte à rendre à personne — une rente, de quoi organiser à coup d’échanges les plus belles expositions qui soient et traiter d’égal à égal avec les plus grands musées du monde. Quatre-vingt-douze Monet, sans compter les carnets de dessins, c’est une extraordinaire puissance de feu. Un vaisseau bardé de canons. Avec ça, on fait ce qu’on veut, on emprunte des Rubens et des Rothko, on voyage, on dîne.

Pénélope identifie vite les gens qu’elle connaît, au moins de vue. Les Japonais sont venus bien sûr. Monet les accueillait déjà à Giverny, et leur montrait qu’il avait au mur des estampes d’Outamaro et d’Hiroshige. Elle repère des écrivains, des stars de la télévision. C’est étrange de réunir tout ce petit monde.

La coutume dans les musées veut qu’on fasse une première visite et éventuellement un dîner avec les collectionneurs et conservateurs des institutions qui prêtent, et un autre vernissage pour la presse avec parfois un cocktail un peu misérable, pour faire comprendre que ce lieu a besoin d’être soutenu et défendu. À Marmottan, les règles semblent différentes : cocktail raffiné et dîner de gala. Et les journalistes sont grisés de dîner avec les grands prêteurs, les collectionneurs suisses et les conservateurs de Boston ou de Londres qui ont accompagné leurs tableaux.

« C’est comme si on allait dîner dans un jardin, crie une dame ruisselante de perles, regardez ces pétales, ces corolles, ces feux d’artifice de jacinthes et de tulipes, il y en a dans presque tous les tableaux, c’est pour cela que j’aime Monet, il peint si bien les fleurs. Ces dahlias, c’est pour moi. C’est si calme. On sent que rien ne peut nous arriver. Je ne vois que du bonheur ici.

— On nous a fait croire qu’il représentait la vie moderne, qu’il était de son temps. Mais pour une ou deux vues de la gare Saint-Lazare, combien de champs de coquelicots ! Ce qu’il aime, c’est la vieille France, la France rurale. Il ne peint pas les mines ou les hauts-fourneaux ! explique le président du musée d’Orsay, qui a cligné de l’œil en reconnaissant Pénélope, mais qui poursuit. La Forge , à cette époque-là, c’est un sujet qui inspire Fernand Cormon, qu’on classe dans le camp adverse, les académiques…

— Vous n’allez tout de même pas nous dire que Monet est un conservateur.

— Un réac, chère madame, qui enthousiasme le grand marchand Paul Durand-Ruel, catholique et royaliste. Renoir, c’est pire, il ne rêve que du retour au XVIII e siècle, il achète des cadres anciens, en bois sculpté et doré, pour mettre en valeur ses tableaux, il a un vrai goût Pompadour. C’est pour ça que ces artistes ont plu tout de suite aux Américains.

— Vous nous cassez nos rêves. Ils n’ont tout de même pas peint des châteaux !

— Leur idéal c’est la fermette ! Ils ont un goût de cocotte. Ils veulent avoir la petite propriété à l’ancienne où on vit parmi les jacinthes et où on mange ses légumes. Giverny, c’est ça : c’était une masure, Monet l’a fait agrandir, fier de ce petit fronton triangulaire qui fait XVIII e. Monet a adoré peindre des décors pour son ami Ernest Hoschedé, dans son château de Rottenbourg…

— Ah oui, celui dont il a finalement pris la femme, Alice.

— Une forte femme qui ne détestait pas la vie de luxe, les palais de Venise et les vieilles demeures, la bonne dame de Giverny ! Et Renoir, il peint pour les grands banquiers Cahen d’Anvers des portraits dans l’esprit du XVIII e, qui seront accrochés dans leur château de Champs-sur-Marne. Renoir et Monet ce sont les plus traditionnels des artistes, qui peignent la France éternelle qui s’en va — pour des admirateurs parvenus, américains ou français, qui veulent jouer aux fortunes anciennes et aux amateurs éclairés.

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