Frédéric Dard - Le pétomane ne répond plus

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Le pétomane ne répond plus: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu y crois, à la sorcellerie, toi ? Par exemple je t'affirmerais qu'une horde de loups hurlent dans la banlieue parisienne les nuits de pleine lune, tu penserais que je suis givré, non ? Que j'ai la dure-mère trop fibreuse ? Et pourtant je sais un gonzier qui s'est fait claper tout cru dans son plumard, une noye de pleine moon. P't'être que la lune était aussi bourrée que lui, pour la circonstance ? En tout cas, t'aurais même pas pu faire des hamburgers avec ce qui restait de lui !
Moi dans cette histoire de cornediable, j'ai bien failli y laisser mes os, ainsi que la bidoche qui est autour. Tu sais notre vie est fragile, quand on y pense.

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Je scie avec une infinie lenteur, en tenant le panneau le plus ouvert possible afin de tendre la chaînette. Il me semble que la lame produit un bruit terrible. Je prie avec ardeur pour que la téloche couvre ce grignotement âpre. Me persuade que c’est le « qui-vive » qui amplifie la morsure de la lame ; qu’en fait, elle est ténue et se perd dans les déconnades du poste.

Au bout d’un instant la scie est engagée dans le métal du maillon.

Et alors, au plus intense de mon effort, un autre son retentit. Un crachotement sec.

Stupéfait, je sens un frelon contre ma tempe et, avec ahurissement, constate qu’un trou du diamètre d’une pièce de cinquante centimes vient d’être pratiqué dans le panneau de bois.

Heureusement que mes réflexes demeurent rapides, malgré l’état « comme ma queue » (dirait Gérard) dans lequel je stagne plus ou moins. Au sol ! Vite !

Bien m’en chope car trois autres bastos perforent la porte.

Je reste allongé à terre. Comme on dit puis dans les books à trois francs six pences : « un liquide chaud » ruisselle dans mon cou. Manifestement c’est pas ma période de chance ; j’aimerais prendre connaissance de mon horoscope établi par la jolie Elizabeth Teissier, voir ce qu’elle raconte cette semaine sur les Cancers du 1 erdécan. Doit y avoir une planète à la mords-moi-le-paf qui nous fait de l’ombre, je sens.

La porte est déponée, un rectangle de clarté tombe sur moi. Je m’astreins à ne pas broncher d’un poil de zob ! L’instant est aussi solennel que celui de ma première communion. Il est clair que quelqu’un a défouraillé de l’intérieur avec un tromblon équipé d’un silencieux. La maisonnette étant isolée, il en a rien à branler, ledit quelqu’un, de me finir d’une bastos dans le cigare. Au point où il en est, il aurait tort de se gêner, l’artiste équarrisseur.

Deux ombres se projettent près de moi, que je n’ai pas le temps d’admirer.

Une voix masculine dit :

— C’est ce salaud de flic !

— Il est mort ? demande une femme à la voix grave.

— Peu importe ; avec celle que je vais lui mettre dans le cervelet, le doute sera dissipé.

Dis donc, Sana, te voilà prévenu, non ? C’est le moment de faire quelque chose de positif pour toi si tu as envie de passer Noël avec ta vieille maman. Ma main serre la crosse de l’ami Tu-tues. Putain ! Dans mon délabrement physique, j’oubliais d’ôter le cran de sûreté.

Le flingueur s’approche.

Allons, faut aller au charbon, mon pauvre Antoine ! Oublie tes souffrances, ta faiblesse et le reste !

Compte tenu de mon état, comme disait Charles Quint, ça s’opère plutôt bien. C’est ma fulgurance qui emporte le morcif car elle déconcerte mon « tueur », lequel me croyait out . Lorsqu’il a la présence d’esprit de lever son arme, c’est Messire Mézigue qui défouraille le premier. Il s’en biche deux very bioutifoules. Une dans le bras droit (et il en lâche son composteur), l’autre dans le baquet (ce qui va le gêner pour digérer le plat de lentilles contre lequel il a échangé son droit d’aînesse).

Il s’incline en avant. Ses lunettes à monture d’or choient sur les opus incertains qui essaient d’agrémenter le seuil. Je rampe pour m’emparer de son parabellum : une fort belle pièce d’artillerie, ma foi.

C’est en exécutant ce mouvement que le tournis me prend.

Mon dernier sentiment est un renoncement indicible. J’ai la certitude éperdue que tout ça est terriblement vain, stupide et sans conséquences notoires.

J’aimerais pouvoir appeler Félicie, mais plus rien ne fonctionne dans ma carcasse. J’ai encore le temps de me dire qu’une belle machine à gamberger comme la mienne ne devrait pas s’anéantir.

Confiture à donner aux pourceaux, disait mémé. C’est triste, de la part d’un garçon pas trop mal de sa personne, spirituel, bien chibré, serviable et tout ! Pour devenir quoi ? De l’humus ? De l’azote ? Trois dents en or dans un cercueil (des molaires taillées dans la masse)…

Pauvres de nous tous !

20

PAGNE DE NOIR

Perceptions confuses…

Une sirène d’ambulance. Un plafonnier à la lumière livide. Peut-être, également, des remugles de médicaments ?

Une sensation de présence réconfortante. Une main fraîche sur le dos de la mienne. Et encore un éboulement interne. Impression d’ensevelissement. Bye , Antoine ! « Quand faut y alla, faut y alla ! » disait le père… Le père qui, au fait ? C’était y a longtemps, y a très loin : à l’époque où je vivais encore. Je me sens défaillir pour tout de bon.

Là, pas d’erreur, je prends congé. Je suis soulevé de terre, déposé sur le bord d’un gigantesque entonnoir qui s’enfonce dans le néant.

Lâchez tout ! C’est bon pour moi !

Glissade lente, au début, mais qui s’accélère follement.

Ah ! ne plus être ; quand on s’en rend compte, quelle volupté !

* * *

Un grand mur blanc. Et la certitude d’avoir rêvé longtemps, avec une folle intensité, ce qui précède. A preuve ? Je suis dans le même hôpital que très antérieurement ; probablement dans la même chambre. Félicie est assise à mon chevet, prostrée ou presque, car ses lèvres remuent pour une prière. Je reconnais les écaillures du plaftard et le chromo du mur qui représente un petit enfant noir, dépenaillé, adressant un geste d’adieu à une jeep de la Croix-Rouge en train de s’éloigner dans un épais nuage de poussière ocre.

Je suis inexistant à force de faiblesse. Me demande si je meurs ou, au contraire, ressuscite. En tout cas, c’est presque du kif. Il est détaché de la vie, ton vieil Antonio, l’ami. N’y tient que par une ficelle effilochée.

Chose bizarre, je ne me pose pratiquement pas de questions, ou, s’il m’en vient, je me tamponne des réponses qu’on peut y faire. Qu’à la fin de l’envoi, je suis touché. Pour le compte.

M’en sortirai-je ou non ? Vais-je mourir ou bien me prolonger encore un chouïa ?

M’man relève la tête. Murmure : « Bonjour, monsieur le professeur ! » Une petite fille. A la communale elle devait avoir cette attitude quand passait l’inspecteur d’académie.

Entre mes longs cils recourbés que les gonzesses adorent, j’aperçois le professeur avec lequel j’ai eu des mots. Voire des maux ! Quand était-ce ? Au cours d’une autre existence ?

Il se penche sur moi. Tiens : il est moins antipathique que dans mon souvenir. Il y a même un intérêt certain dans son regard.

— Comment se porte notre tête brûlée ? fait-il en cachant son sourire.

Je rassemble mon énergie, et sans soulever ma main du drap, dresse mon médius pour lui indiquer mes sentiments à son endroit (et même, à son envers). Ses carabins pouffent, surtout une jolie carabine à la blondeur vénitienne. En voilà une, tiens…

Et puis non, elle ne me fait pas envie. Je suis bloqué par une image floue. A travers des brumeries épaisses, je tente de déceler un visage adorable qui s’estompe sitôt que je veux le préciser.

Epuisé, je ferme les yeux. J’éprouve un début de brûlure sur mes joues.

J’oublie…

* * *

Par la suite, mon confrère, le principal Miborgne, est venu m’interroger. Bien que corpulent, il n’est pas sympa ; la meilleure des preuves est que nous nous vouvoyons. Je n’ai jamais pu le blairer. C’est un aigri. Il a divorcé après que son épouse l’eut trouvé dans le lit conjugal avec deux messieurs. Elle n’a pas apprécié que son époux eût un chibre dans le fion et pompât en même temps celui d’un petit beur. Elle a demandé le divorce, donnant à cet adultère un retentissement qui faillit ruiner la carrière de mon confrère. Depuis, le principal vit en compagnie de sa sœur veuve et de son neveu, un éphèbe blondassou, au regard de biche languide. La rumeur publique, jamais bienveillante, assure que tonton se comporte en tata.

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