Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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— Regardez ça, Rowland.

Ça, ce sont quelques gouttes d’huile dans la poussière, sur le bas-côté de la route. Ces gouttes d’huile signifient qu’une voiture s’est arrêtée ici et qu’elle a stationné un certain temps.

Pas besoin de faire un dessin à l’inspecteur-chef. Il a pigé illico.

— Tout paraît très organisé dans cette histoire, fait-il.

« Elia Filesco attendait d’étranges visiteurs. Elle a hissé le pavillon pour annoncer au bateau qui les amenait que ceux-ci pouvaient débarquer. Puis elle vous a drogué afin que vous n’assistiez pas à l’entrevue. Cette entrevue s’est mal déroulée pour elle. Ils ont tué la jeune femme. Ensuite ils sont montés à la falaise afin de baisser le pavillon, probablement pour faire comprendre aux gens du bateau qui devaient venir les chercher de ne pas aborder… Ils sont partis par le sentier, une voiture les attendait…

Il s’arrête, me regarde sous son petit chapeau ridicule, avec ses yeux de chat constipé auquel on n’a jamais parlé de l’huile de ricin.

— Tout ce que vous dites me semble pertinent, Rowland. Seulement si les gars devaient repartir en bateau, je ne vois pas pourquoi une automobile les attendait là…

Il hausse les épaules.

— Chez nous on prétend que deux précautions valent mieux qu’une, murmure-t-il.

— Chez nous aussi, conviens-je. Peut-être avez-vous raison…

Nous rebroussons chemin.

— Par quel bout allez-vous attraper cette affaire ? demandé-je, mordu par une juste curiosité.

Il hausse les épaules.

— La routine, murmure-t-il. Je vais faire enquêter dans les ports avoisinants pour essayer de savoir si une embarcation a pris la mer cette nuit. De même je vais essayer de savoir si à Gillingham et à Milton, villes auxquelles conduit cette route, on a remarqué une automobile… Puis les constatations sur le cadavre, les empreintes…

Je ne réponds rien. Tout ça, évidemment, c’est le boulot automatique. Le moyen de procéder autrement ?

— Et moi ? fais-je.

Il lève une paupière.

— Vous ?

— Quel est mon rôle dans tout ça ?

Il détourne la calbombe et je sens un petit pincement de rage derrière ma nuque.

Rowland doit se dire que mon intervention n’a pas servi à grand-chose. Je me suis conduit comme un tocasson. Se laisser droguer comme un petit enfant, c’est pas fortiche. Au Japon on se fait hara-kiri pour moins que ça. Écoutez, les mecs, je suis certain que si je posais ma candidature au poste d’empereur des cons, Rowland voterait pour mézig les châsses fermés.

Et il n’aurait pas tort…

— Ce que vous pouvez faire, déclare-t-il enfin, c’est regagner Londres et rester chez Elia Filesco jusqu’à nouvel ordre. Vous êtes officiellement son chauffeur, donc vous pouvez demeurer dans la demeure de Bloomsbury un certain temps. Elle doit avoir des héritiers… Enfin, attendez, ça peut offrir un certain intérêt.

Il a raison. Du reste, ce type-là ne peut pas ouvrir son clapet sans avoir raison. La sagesse, c’est sa raison sociale.

Ça se voit rapide à son bitos marrant, à son air gourmé, à son visage de pierrot triste. Lui, c’est le Pierrot Gourmé. À retenir, les gars, pour les noces et banquets !

Oui, tout ce qui me reste à maquiller, c’est de retourner à Londres et de jouer le jeu jusqu’au bout.

Je grimpe dans la Frégate après avoir serré la louche à Rowland. Je me sens toujours vaseux et désabusé. Il y a des jours où la vie a une sale gueule. Et celui-ci en est un !

CHAPITRE IX

Et autant sur le porte-bagages

Je retrouve la cambuse de Bloomsbury quiète et confortable, avec la grosse vachasse de Katty dedans, plus luisante que jamais.

Elle est seule dans l’hôtel particulier. À sa mine je comprends qu’elle est au courant de la mort de sa maîtresse. Probable que les gars du Yard l’ont affranchie et sont venus lui pomper des tuyaux.

Nous parlons des événements de la nuit comme nous pouvons. Elle ne chiale pas, Katty. La glande lacrymale est pas très développée chez elle ; pourtant je devine qu’elle en a lourd comme un train de marchandises sur la patate. Probable que sa gâche lui disait. Elle était peinarde, icigo, la gravosse, dans sa cuisine carrelée, à rêvasser comme un boa…

Mais elle se dit que la belle vie est finie et qu’elle va devoir emmener sa viande dans un bureau de placement. La perspective n’est pas engageante.

Histoire de surmonter ce coup-là elle se file des rasades de brandy dans la gargouillette et ça avive le rouge de ses pommettes.

Je lui demande si Elia avait de la family in l’England . Elle hoche la tronche et me dit que non. Du reste ça ne compte pas, la famille éventuelle de la Roumaine. Lorsque son vieux est canné il a fait un testament long comme la charte Atlantique par lequel il laisse l’usufruit de sa fortune à Elia, étant bien entendu qu’à la mort de cette dernière le grisbi reviendra à l’œuvre des joueurs de cricket désabusés ou un truc de ce genre.

Donc, pas d’erreur, la mort de la Filesco n’enrichit personne. Ce meurtre du reste n’a rien du crime crapuleux.

Je demande à Katty quelle conduite adopter en l’occurrence. C’est de la bonne politique des familles. La cuistaude me répond qu’il faut attendre les instructions de la police. En attendant elle prépare la bouffe pour le déjeuner. J’ai idée qu’elle va forcer sur la gnole aujourd’hui.

Comme je n’ai rien d’officiel à branler je décide de prendre un bon bain, histoire de me remettre les idées en place. C’est radical pour le mal de gadin. J’en sors frais comme un triton et animé des plus fortes résolutions.

J’examine ma hure dans la glace embuée par la vapeur d’eau et je me dis, en toute simplicité, que, lorsqu’on a un pareil physique, on doit garder sa confiance intacte.

Le miroir me rappelle que je suis San-Antonio, c’est-à-dire un petit dégourdoche qui n’était pas allé se faire cuire un œuf le jour où les fées distribuaient l’intelligence. Depuis mon arrivée à Londres je traîne une sorte de petit complexe à cause de cet état de larbin auquel je ne parvenais pas à m’accoutumer. Cette pelure me gênait aux entournures, y a pas.

Au lieu de revêtir ma livrée, je passe un costard fantoche : gris éléphant, aux dires de mon tailleur. Avec ça chemise blanche et cravate perle, vous voyez un peu le tableautin ? Une vraie gravure de mode, les enfants !

Si le rédacteur en chef d’ Adam me voyait, il me filerait toute son équipe de photographes au panier et ce serait normal.

Ainsi loqué, je me mets à farfouiller dans la cambuse. J’aimerais bien mettre la paluche sur un indice quelconque. Je sais bien que mon turbin est pratiquement terminé et que je ne puis mener une enquête dans un pays étranger, pourtant, ça me ferait plaisir de foutre la paluche sur l’assassin d’Elia.

J’inventorie consciencieusement la chambre de cette dernière, sans trouver autre chose que des toilettes, des fourrures, des diams et des produits de beauté. Ensuite je passe au mignon bureau qui se trouve juste à côté. C’est une petite pièce tendue de satin gris et meublée d’acajou. Je fouille les tiroirs du bureau, j’en extirpe des paperasses que je ne peux lire évidemment et qui, de ce fait, me sont aussi utiles qu’une 500 culbutée à l’homme-tronc de la foire du Trône.

Je décide de les abandonner là où elles sont. Si elles présentent un intérêt quelconque, Scotland Yard les trouvera bien.

Mes recherches sont tout ce qu’il y a de négatives. Rageur, je retraverse la chambre à coucher, et ma brusquerie me fait renverser une boîte à poudre qui se trouvait au bord de la coiffeuse. Je ramasse l’objet, qui par miracle ne s’est pas brisé, et j’aperçois un petit objet brillant au milieu de la poudre ocre répandue. Je le pêche : il s’agit d’une clé.

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