Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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— Oh ! parfaitement.

— Excusez-moi si je parle français, mais avec l’argot c’est la seule langue vivante que je possède.

— Aucune importance.

Il s’exprime avec beaucoup d’aisance. Son accent ne fait pas trop revue.

Je l’affranchis rapidos sur les récents événements.

— Je préfère m’adresser immédiatement à vous, dis-je, je crois que le cas vaut le déplacement, non ?

— En effet, j’arrive. Retournez m’attendre au cottage.

— O.K.

Le policier m’exprime sa déférence par quelques paroles qui n’ont aucun rapport, même sexuel, avec le français. Je lui revaux ça par un sourire qui ferait grincer des dents à la mère Monroe et je retourne au cottage perdu.

La mer continue de hurler vilain. Le sac, le ressac forment un fracas qui emplit toute ma théière… Des nuages gris, épais comme des cerveaux de policemen, continuent de jouer à « un-coup-je-te-vois, un-coup-je-te-vois-pas » avec la lune.

Elia Filesco est toujours étendue sur le gravier de l’allée ; le pic au travers du corps.

Comme ambiance, je vous la recommande… Ça et le chalet désert, hostile comme un gardien de la paix qui vient d’entendre crier « mort aux vaches ! » ; plus la falaise abrupte au sommet de laquelle flotte un pavi…

Ma pensée stoppe. Mes châsses qui l’agrémentaient d’images en direct se sont portés sur le mât surplombant la maison. Or, le pavillon noir qui claquait au vent du large il y a moins d’une heure n’est plus là… S’il n’y est plus c’est donc que quelqu’un l’a enlevé. Ce quelqu’un ne peut être que l’assassin. Il se tenait tapi dans les parages et, lorsqu’il m’a vu filer, il a descendu le drapeau noir.

Non, ça ne colle pas. Il avait le temps de le descendre avant que je revienne du pays des pommes ! Lorsque j’ai découvert le corps d’Elia celui-ci était presque froid. Entre son assassinat et mon réveil, beaucoup de temps s’est écoulé…

Et cependant ce pavillon noir ne s’est pas envolé d’autant que le vent est très modéré.

J’ai la tête farcie de questions. C’est fou ce que je me distribue comme formulaires à remplir depuis que j’ai mis le pied sur le sol britannique !

Pourquoi Filesco m’a-t-elle amené ici ? Pourquoi a-t-elle hissé un pavillon ? Pourquoi m’a-t-elle drogué ? Pourquoi l’a-t-on butée ? Pourquoi ne m’a-t-on pas buté ? Pourquoi a-t-on descendu le pavillon entre le moment où je suis allé prévenir la rousse et celui où je suis revenu ?

Vous voyez que la fabrication des « pourquoi » continue à faire tourner mon usine. J’entreprends ça sur une grande échelle, au risque de me casser la gueule. Le système San-Antonio ! Vous prenez un sujet épineux, vous l’enrobez de questions, vous le laissez mijoter au bain-marie ou au bain turc et vous saupoudrez de réponses valables avant de servir.

C’est simple en théorie, mais, dans la pratique, assez duraille à réussir.

Je me traite de vieille glande surmenée et je me mets à la recherche d’une torche électrique. Justement, il y en a une dans un tiroir de la cuisine.

Je m’en sers pour reluquer un brin les alentours. Tout de suite je ne remarque rien d’insolite, la propriété, nonobstant le cadavre, est nette. Je vais jusqu’à la route. Alors je fais une constatation qui offre certainement un grand intérêt : à partir de l’endroit où la route décrit une courbe pour longer la mer, des empreintes de pas sont visibles dans le sable. Elles vont de la route à la mer… Ou, plus exactement, de la mer à la route, car elles sont à sens unique. J’explore ces traces depuis la route car je ne veux pas les brouiller. Autant que le faisceau de la lampe me permette d’en juger, il y a là les traces de deux hommes.

Ces deux hommes sont venus de la mer… Et ils n’y sont pas retournés. Alors, étant donné qu’il n’y avait qu’une voiture dans la propriété et que cette voiture était là à mon réveil, comment sont-ils partis ?

Là je fais carburer mes méninges, les gars. Entre le cerveau de San-Antonio et un mixer de marque, il n’y a pas plus de différence qu’entre un percepteur et un troupeau de vaches.

Des gars sont venus de la mer. Bath titre pour personne pâle !

Je présenterais ça à Gallimard, il sauterait dessus à pieds joints. Et ces gars se sont évaporés… Il est impensable qu’ils se soient fait la valoche à pince après avoir dessoudé la mignonne.

Il y a un bout de ruban d’ici le next patelin, et puis à la noïe, deux mecs à pied ça se remarque comme une tache de vin sur la frimousse d’une pin-up.

Autre chose. Comment se fait-il qu’ils aient liquidé la Filesco avec un pic ? Ce genre de cure-dent ne se balade pas sur soi.

Je doute que ce pic ait traîné dans l’allée du cottage. En tout cas je ne l’avais pas remarqué. Donc, si l’un des gars avait cet outil à la pogne, c’est qu’il s’en servait. Et à quoi sert un pic, sinon à défoncer le sol ?

Le mieux c’est d’attendre Rowland d’une part, et le jour de l’autre. À deux et à la lumière, comme aurait dit Ponson du Térail, on fait du meilleur job.

Je vais cramponner mon litron de rhum et, pour tuer le temps et mes microbes, comme aurait redit le Ponton du Sérail — je me fais une expédition en port payé.

Le niveau a considérablement baissé dans le biberon lorsque je perçois un ronron de moteur.

C’est le chef inspecteur qui annonce sa viande.

Ce gnace, vous avez l’impression qu’il est dégringolé d’une gravure anglaise.

Imaginez un homme de taille moyenne, au visage couperosé, aux tifs d’un blond terne. Il a les lèvres minces, le regard aussi pétillant que celui d’un hareng saur et il porte un costard beige neutre qui lui colle au corps comme une peau de banane colle à la banane. Mais ce qu’il y a de plus fendant chez ce mec, c’est son bitos. Il a un bada gris, en feutre, avec un bord ridiculement étroit.

Il se pointe dans une bagnole noire à la ligne archaïque. Au volant se tient un gros type pas complexé qui a dû tomber de la lune une nuit et qui n’a jamais été foutu de trouver une échelle assez longue pour y regrimper.

Je m’avance.

— Commissaire San-Antonio, fais-je.

Il a une inclinaison du buste. Il ôte trois secondes son chapeau.

— Rowland !

On se serre la paluche avec précaution.

Puis il s’avance vers la masse sombre qui gît dans l’allée.

Il bigle le pic, soulève les tifs d’Elia pour voir son visage.

Il se redresse.

— Faisons le point, décide-t-il…

Comme quoi les English ont tous du sang de mataf dans les canalisations !

CHAPITRE VIII

Les petits chemins qui mènent à Rome

Faire le point, évidemment, consiste à dresser un topo des événements dans l’ordre chronologique.

On démarre par l’annonce de France-Soir , on continue par mon arrivée chez la Filesco, on enchaîne sur la maison de Whitechapel et la disparition d’Elia, on mentionne la filature dont j’ai été l’objet, par le petit mec en beige (lui aussi) ; on en arrive au brusque départ de Londres après le retour de la Filesco et le congé donné à Gloria, la soubrette. On se penche sur le coup du pavillon noir, puis sur celui du bourgogne farci de somnifères. On en arrive au meurtre, au pavillon noir descendu, aux traces de pas à sens unique… Et on en reste là parce que justement le jour qui avait mis son réveil sur cinq plombes commence à se tirer des toiles.

Le rhum, bien que de first quality , m’a filé une gueule de bois mémorable. La drogue absorbée la veille n’est pas étrangère à cet état de chose. J’ai encore des rumeurs dans le kiosque et je titube légèrement en marchant.

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