Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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— Ça vous ennuierait de me donner un coup de main, vieux ? je questionne. Pour votre peine je vous refilerai une livre.

Il est d’accord sur le principe et me demande ce qu’il doit faire contre cette somme.

— Oh ! pas la traversée des chutes du Niagara sur un fil, je réponds. Simplement me servir d’interprète quelques instants…

Il descend de son tréteau, et nous nous engageons dans l’immeuble, ce qui vaut mieux que de s’engager dans les troupes aéroportées.

J’examine les plaques de cuivre fixées au mur. Quelle truffe j’ai été ; je m’aperçois que j’ai tout simplement omis de demander à Katty le nom de famille de la femme de chambre. Elle m’a dit qu’elle demeurait chez son dab, faudrait se rancarder sérieux.

J’explique au chauffeur anglo-français ce que j’attends de lui. Il fait un signe de tête décidé et pénètre dans l’immeuble à ma suite.

La première personne que nous rencontrons c’est une dame d’allure respectable à qui un gars pas trop radin donnerait la soixantaine sans trop se faire tirer l’oreille.

Mon chauffeur l’aborde. Ils échangent du texte et enfin le visage du mec en salopette s’éclaire comme la façade d’un théâtre à partir de vingt heures trente.

— L’homme que vous cherchez s’appelle Paste, dit-il. Il a une fille nommée Gloria. Il habite au quatrième étage.

— O.K., vous montez avec moi ?

Il accepte.

Tout en gravissant l’escadrin, j’y allonge sa livre, histoire de lui faire trouver l’ascension moins longue. Il remercie avec beaucoup d’âme. Il doit se dire, le chevalier du volant, que des clients comme ça ne se rencontrent pas tous les jours. Et il doit souhaiter qu’il y ait davantage d’arrivage.

Au quatrième, nous sonnons à une lourde. Mais personne ne répond. Nous carillonnons encore sur l’air de Tagada veux-tu , mais sans obtenir le plus léger résultat.

— Manque de pot, fais-je au chauffeur, il n’y a personne…

J’examine la porte dressée devant mon pif. Un léger frémissement me parcourt la nuque.

— J’ai envie d’attendre un moment, dis-je, car je n’ai rien d’autre à faire pour l’instant. Merci, vieux…

Je lui tends la main. Lui, se méprend et croit que c’est du pognozof que je lui aligne. Il me bigle la manette avec avidité puis, réalisant qu’elle est vide, il se rembrunit et la serre avec un rien de solennité.

Moi, j’attends qu’il ait disparu, gentiment accoudé à la rampe. Lorsque j’entends le ronron de son bolide, je sors de ma poche la petite clé plate découverte un instant avant dans la poudre de riz d’Elia Filesco.

Et si je la sors, c’est uniquement parce que j’ai remarqué que la porte est pourvue d’une serrure de sûreté aussi brillante que la petite clé.

Décidément j’ai le coup d’œil infaillible. Là, vous pouvez vous découvrir comme devant un enterrement. Sans protester, la clé entre dans la serrure. Elle tourne doucement car le pêne est doux comme une patte de chat. Cette carouble est joyeuse à manœuvrer.

Je pénètre dans un logement confortable mais vieillot qui ressemble à ce que la façade de l’immeuble faisait prévoir. Un petit hall et des portes vitrées.

J’entre dans la boutique comme dans un moulin. Je suis frappé par une odeur fluette. Cette odeur est celle des maisons vides. Ça renifle l’inhabité, icigo !

Effectivement, une couche de poussière recouvre tout. Il y a deux chambres dans lesquelles les lits ne sont pas faits. Des housses protègent les meubles du salon. Dans la cuisine, les rondelles du fourneau commencent à montrer des taches de rouille.

M’est avis que Paste, le daron de Gloria, est allé vivre ailleurs depuis un bout de temps.

Je fouinasse dans les tiroirs, mais j’ai l’impression que ceux-ci ont été raclés de fond en comble. Ils sont vides, archivides. Quelqu’un a procédé au grand nettoyage des paperasses avant de mettre les adjas.

Je les examine les uns après les autres et, soudain, je tressaille. Mes doigts, en raclant le fond de l’un d’eux, viennent d’entrer en contact avec une surface glacée. J’enlève le tiroir et je constate que le négatif d’une photographie est resté coincé dans le fond. Je l’arrache et essaie de l’examiner par transparence, devant la croisée ; mais tout ce que je peux distinguer, c’est un couple. Les visages ne sont pas identifiables ainsi. Je glisse la pellicule dans mon portefeuille et je me tire.

* * *

Je n’ai pas à marcher beaucoup pour dégauchir un photographe. Il y en a un à l’angle de Liverpool St. et d’une impasse, où des postiers remisent leurs bagnoles rouge-pompier.

Le mec est un grand type blond, évanescent, qui doit être tante à ne plus pouvoir s’asseoir. Il coule sur moi un regard velouté et ses lèvres humides frémissent.

Il me demande ce que je veux non pas en anglais, mais en oiseau des îles tant c’est suave. Comme je ne jacte pas plus l’oiseau des îles que le reste, je le stoppe en lui tendant le négatif.

Photograph, please. Quick !

Il pige.

How many time ? j’insiste…

Tomorrow !

Je me fous en renaud.

No ! Illico ! Tout de suite ! No ! C’est pressé, hé, pédale !

Je lui fais un peu peur. Je le trouble aussi. J’ai toujours perturbé les pédoques ; ça doit venir de ma virilité, probable, elle leur fait de l’effet ; leur flanque la grosse secousse !

Il prend le morceau de pellicule et esquisse un petit geste flou.

Puis il me désigne un siège et disparaît dans son arrière-boutique.

J’attends en compulsant un magazine. Les photos sont sensas. Il y a un reportage sur les mouches et les clichés en couleurs naturelles s’avèrent saisissants. On a envie de faire « bzz, bzz » lorsqu’on les a regardés d’un peu près, et de se mettre à la recherche d’un excrément à butiner.

Je pose la revue au moment où mon photographe revient, tenant une épreuve mouillée dans des pinces de métal. Il s’approche de moi en roucoulant. Il aimerait peut-être faire des photos spéciales avec moi comme principal sujet. San-Antonio dans les trente-deux positions ! Ça vaudrait du grisbi sur le marché, croyez-moi ! Les troncs de Pigalle feraient fortune, et moi aussi, si je marchais au pourcentage.

Faudra que j’en parle à mes éditeurs le jour où le tirage de mes mémoires roulera.

Je saisis délicatement le papier glacé ruisselant et je jette un coup de saveur dessus.

Pour une surprise c’est une surprise : la photo représente Elia Filesco en robe de plage aux côtés du petit homme en beige dont je vous ai parlé naguère. Celui-ci arbore un ensemble de yachtman rupinos.

Du coup, je n’y entrave plus que balpeau. Je me doutais bien que mon suiveur était en cheville avec ma « patronne » mais de là à les imaginer en millionnaires sur une plage, il y avait un bout de terrain.

Ce bout de terrain, le voilà franchi.

Je mets l’épreuve entre les volets de ma carte grise, au grand dam du champion de la pellicule qui m’explique qu’on doit ménager une épreuve humide.

How many ? je coupe.

Il me demande trois shillings.

Je le cigle et me trisse, sans prendre en considération le bout de langue qu’il passe avec gourmandise entre ses lèvres avides.

Mais sur le trottoir je m’arrête. Je l’ai déjà dit, le photographe habite tout près de l’immeuble où habitait Gloria Paste.

Qu’est-ce que cette photo de sa patronne et du petit homme foutait chez elle ?

Toujours marnant dans l’inspiration, je rentre dans la boutique. Du coup, le photomaton croit que j’en tiens pour sa frimousse et il tortille du prose comme si son dargeot était devenu un pendule.

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