Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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Je stoppe ses élans d’un coup d’œil glacé. Faut toujours freiner les grands sentiments lorsqu’on ne peut y répondre.

— Écoute, mon pote, fais-je, tu vas m’affranchir…

Je l’entraîne à la lumière. Puis je lui mets la photographie sous le pif.

Do you know this man ?

Il regarde brièvement.

Yes , fait-il. He is dead !

— Quoi ?

Je crois avoir mal compris…

Je sors mon dictionnaire et le lui tends.

Il le feuillette et s’arrête au mot dead , c’est-à-dire mort.

Je lui demande quand.

Il répond :

— Le mois dernier.

Alors je hausse les épaules parce que, si ce petit mec est mortibus, ça n’est pas depuis longtemps, puisque hier il me suivait dans de Londres.

His name ? j’interroge…

Il penche la tête de côté pour solliciter sa mémoire… Puis il murmure :

— Paste !

J’en ai un éboulement dans le pancréas.

— Paste ?

Yes

Il éclate de rire, me prend le dictionnaire des mains et cherche Paste . Et Paste s’y trouve, parce qu’en anglais, il signifie « colle ». C’est à cause de cela que le photographe s’en est souvenu. Pour lui, c’était un nom rigolo…

Soudain, je bondis dans la rue car à cet instant passe mon taxi de tout à l’heure. Il vient de charger une cliente à la station voisine, il entend ma clameur et freine. Je lui fais un signe impérieux de descendre. Il obtempère après avoir lancé une phrase d’excuse à sa cliente, une grosse lady rubiconde.

— Un instant, fais-je. J’ai besoin de vous pour une traduction.

Je lui montre la photographie.

— Ce type (je désigne le photographe) prétend connaître celui-là. Il assure que c’est le Paste chez qui nous sommes allés tout à l’heure. Demandez-lui comment et depuis quand il le connaît.

Le chauffeur et le photographe s’expliquent.

— Il a fait plusieurs travaux pour lui, me traduit enfin le chauffeur… Il habitait la maison voisine. Ils se voyaient donc souvent et se saluaient. Il paraît qu’il est mort le mois passé.

Je secoue la tête.

— C’est là que ça ne colle plus. J’ai rencontré cet homme hier…

Nouvelle discussion.

— Vous devez faire erreur, assure le chauffeur de taxi. Ce monsieur est formel : Paste est mort le mois dernier, il a même vu partir le convoi…

Je regarde attentivement la photographie, saisi d’un doute. Mais non, je suis sûr de moi et de mon fameux coup d’œil : ce type est bien le même qui me suivait hier, pas l’ombre d’une erreur à ce sujet !

— Avait-il une fille ?

— Écoutez, fait le chauffeur, je m’excuse, mais j’ai chargé une cliente et…

Je lui allonge une autre livre.

Ça stoppe ses récriminations comme la pénicilline stoppe l’infection.

Il pose la question à la lopette. Celle-ci hausse les épaules. Il n’est pas au courant.

— Demandez-lui s’il a déjà vu la femme de la photo.

Là encore photomaton secoue sa tête délicate. Il ne connaît pas Elia.

— Ça va, merci…

Le chauffeur salue le photographe, me serre la pince et retourne dans son tréteau où la grosse lady rubiconde frise l’apoplexie.

Je prends également congé du pédoque. En voilà un qui m’a été utile et plus avec son cerveau qu’avec son talent de société. Mon estomac crie famine. Cette voix-là faut jamais la laisser gueuler.

C’est mauvais pour le bon fonctionnement de l’intellect.

Je me mets à la recherche d’un restaurant. Je m’apprête à pénétrer dans un établissement d’aspect sévère, lorsque je me souviens qu’il existe dans Soho des restaurants français.

J’ai des idées de coq au vin. Et je pense avoir mérité mon gueuleton et le droit de me taper une bouteille de vrai pommard à la santé de ce brave Paste, le mort qui s’amuse à suivre les gens !

CHAPITRE XI

Un petit trou pas cher

Il y a des moments, dans ce foutu métier qu’est le mien, où l’on se demande de quelle couleur pouvait bien être le cheval blanc d’Henri IV, tant les événements vous secouent le grelot.

Depuis trois jours je suis comme un boxeur qui serait attaché sur un ring et à qui son adversaire cognerait dans la cafetière.

Toutes les deux heures en moyenne, il se produit quelque chose de si peu ordinaire que ça paraît inventé par un auteur de roman policier qui aurait un peu forcé sur le pinard. C’est à se demander si on est à Londres ou dans un asile de dingues.

Voilà qu’après la découverte du cadavre de la soubrette, j’apprends que son père n’est autre que le petit mec en gris qui m’a suivi hier matin. Et, après avoir appris ça, j’apprends itouque le quidam en question est mort et enterré depuis un mois.

Toutes les cinq minutes, j’extirpe la photo de ma fouille et je l’use à force de la regarder. Pourtant, il n’y a pas d’erreur, mes sens ne m’abusent pas (si moi j’abuse parfois d’eux !). C’est bien mon bonhomme qui fait le crâneur, là-dessus, dans un sape de rupin aux côtés d’Elia Filesco, la célèbre cantatrice de mes deux !

À moins qu’il n’ait un frère jumeau…

Remarquez, ça arrive, mais tout de même, faut pas chahuter avec la vraisemblance ou alors on se met à faire tourner les tables avant l’âge !

Je déniche un gentil restaurant italien dans Soho. Tant pis pour le coq au vin ; je commande des spaghettis bolognaise et une escalope à la sauge.

Tout en bouffant, je rumine mes problèmes, ce qui laisserait baba la Vache qui rit soi-même.

Je me dis qu’il faut se cramponner au parapet de la raison lorsque souffle le vent de l’invraisemblance. Hein ? que dites-vous de cette métaphore ? De quoi se la nickeler et se l’exposer au Salon de l’auto, au rayon des enjoliveurs !

La raison me dit qu’un homme enterré ne peut pas se vadrouiller, ou alors, c’est qu’il a des dispositions de fantôme, auquel cas le syndicat d’initiative d’Édimburg, Écosse, ne manquerait pas de s’assurer son concours pour hanter les châteaux historiques du patelin.

Conclusion : ou bien l’homme en beige a un jumeau, ou bien ça n’est pas lui qui est enterré. Tout ça ne me paraît ni catholique, ni apostolique, ni romain.

Lorsque j’ai consommé ma tortore, je demande le biniou et je compose le numéro de Rowland. Il n’est pas à son bureau, je me doute qu’il doit se manier la rondelle en ce moment avec la collection de souris mortes que j’ai mise à sa disposition.

Je demande laborieusement si l’un de ses assistants jacte français. On m’en passe un.

— Ici commissaire San-Antonio, dis-je. Je suis en contact avec le chef inspecteur, vous êtes au courant ?

— Oui.

— J’aimerais avoir d’urgence des renseignements sur un certain Paste, mort le mois passé et qui était domicilié 146 Liverpool St. C’est possible ?

— Oui, monsieur…

— Il vous faut combien de temps ?

— C’est variable, mettons une heure…

— O.K., téléphonez-moi les résultats chez Elia Filesco, Bloomsbury Street, vous connaissez ?

— Je connais.

— J’attends, faites vite !

Je raccroche et je quitte le troquet.

À pas majestueux, je gagne la maison d’Elia. Mes amis, je commence à faire des progrès surprenants pour ce qui est de m’orienter dans London.

En un quart d’heure, j’ai dégauchi la rue de mes exploits.

Katty est toujours dans la boîte, plus grosse, plus fondante que jamais.

Ses yeux lui pendent sur les joues comme si on avait commencé à les lui arracher avec un crochet à bottines.

Elle a un petit soupir d’aise en me voyant radiner.

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