Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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C’est potable ainsi, et ça ne doit pas empêcher les macchabées de pioncer.

Avouez qu’il faut un fier culot pour agir de la sorte, surtout dans un pays étranger et, re-surtout dans un pays comme l’Angleterre où l’on vous condamne au tourniquet lorsque vous écrasez un canard sur la route !

En langage judiciaire, ça doit s’appeler « violation de sépulture » et au tarif normal ça doit aller chercher dans les deux à cinq piges de mitard.

Mais je n’en ai cure !

Il arrivera ce qu’il arrivera, j’en suis au dernier degré du thermomètre, un cran de plus et le mercure me part dans la bouille !

Je n’ai jamais été doué pour les travaux manuels. C’est un genre d’activité qui me dépasse un peu. Ainsi je ne sais pas planter un clou sans m’écraser au moins deux doigts et pour ce qui est de scier une planche d’aplomb, vous repasserez une autre année ! Pourtant, la volonté réussit des prodiges.

Tant bien que mal je poursuis mon boulot de descellement et le ciment s’effrite tout autour de la dalle. De temps en temps, je pose le marteau pour vérifier l’efficacité de mon boulot à la lumière de ma torche électrique.

Ça usine ! J’ai fait assez rapidement tout un côté de la dalle et j’attaque courageusement les trois autres, m’arrêtant de temps à autre pour essuyer la sueur et la flotte qui ruissellent sur mon visage.

Une demi-heure d’efforts appliqués et je viens au bout de mes peines en même temps qu’au bout de la dalle.

Un gros anneau de bronze est fixé au milieu de cette dernière. Je m’arc-boute, le saisis à deux mains et tire : ça vient. Ça vient même si bien que je manque de tomber à la renverse avec le bloc de ciment sur les joyeuses en guise de coquille de protection. J’en frémis d’une frousse rétrospective car je tiens à mes avantages naturels. Un jour, j’ai reçu un coup de savate dans le sous-sol et je suis tombé en digue-digue, tout comme Sneyers, l’ange du ring, le soir où Famechon lui a coincé les burnes d’un uppercut savant. Car les anges, comme les copains, ont les valseuses sensibles !

Je pose la dalle à côté du caveau. Charmante partie de campagne ! Un souffle pestilentiel s’exhale par l’ouverture ainsi découverte. C’est une odeur affreuse, une odeur immonde qui me fait reculer !

Qu’elles s’amènent, les Miss Univers, avec leurs sourires de commande, leurs fesses à changement de vitesse et leur effroyable prétention. Qu’elles viennent voir un peu comment ça évolue, la bidoche de choix !

Je me dis, l’espace d’une seconde, que je ne pourrai jamais entrer dans ce tombeau avec l’odeur qui y règne ! Mais je sais dompter ma répulsion. Je m’assieds au bord du trou, les jambes pendantes à l’intérieur. Du faisceau de la lampe de poche je balaie la dernière demeure de feu le commandant Paste.

Le caveau comprend plusieurs niches, mais il ne contient qu’un seul cercueil.

Une dernière fois j’hésite, mais le sort en est jeté. Bien sûr, j’aurais dû faire part de ma trouvaille à Rowland, il aurait peut-être réclamé une exhumation, mais que de temps perdu en paperasses !

D’une détente, je saute dans la tombe. Un froid sinistre me tombe sur le râble et je me mets à grelotter comme un malheureux. Pour réagir, je fais quelques mouvements gymniques, ce qui est assez peu convenable en un tel lieu, j’en conviens volontiers.

Maintenant, le plus désagréable de l’histoire reste à accomplir : ouvrir le cercueil. Oui, l’ouvrir et regarder à quoi ressemble cet homme mort qui hier se promenait derrière moi.

Je vois que le couvercle du cercueil est vissé soigneusement. Avec le coin du ciseau à froid, j’essaie de faire tourner les vis, mais c’est impossible car elles sont bloquées et, pour en venir à bout, maintenant que l’humidité les a rouillées, il faudrait un vilebrequin.

Alors aux grands maux les grands remèdes. Je glisse le tranchant du ciseau entre le couvercle et le montant du cercueil comme on fait pour ouvrir une caisse ordinaire. Et je me mets à tabasser avec le marteau. Je ne prends plus garde au bruit. Je suis trop pressé. Cette abominable odeur me chavire. Je me demande si je vais pouvoir tenir le choc et si je ne vais pas m’évanouir comme une femelle qui s’est retourné un ongle.

Là, je regrette de ne pas m’être muni d’un flacon de raide. Ça s’imposait pourtant, non ?

Enfin on ne peut pas penser à tout.

Vaillant comme un tonnelier, je tabasse dans le cercueil. Enfin je sens que le ciseau se fait une place dans le bois et qu’il s’y engage. Lorsque j’en ai entré la moitié, j’exerce une violente pesée dessus et un craquement lugubre retentit dans la tombe.

En ce moment je maudis le chef qui m’a foutu dans ce bain ! Merde, est-ce qu’on n’a pas assez de turbin chez nous sans venir tripoter les macchabées des voisins ! Qu’est-ce qu’il en avait à foutre, Paste, de San-Antonio ? Je vous le demande.

La partie inférieure du couvercle cède. Alors c’est la vache bourrasque fétide, c’est la mort distillée qui se rue dans mon tarin, qui plonge jusqu’à mon estomac où elle file un ramdam du tonnerre.

Ce que je reniflais jusqu’à présent c’était le parfum Bourjois avec un J comme dans Jules ! Ô mes aïeux ! Après ça : voir Naples et mourir ! À moi le parfum des îles Borromées !

Faut être louf pour s’amuser à déballer les messieurs-dames lorsqu’ils se sont retirés des affaires !

Rageur, j’arrache le couvercle du cercueil ! Faites monter la bière !

Je me dis :

« Mon petit San-Antonio, c’est le moment, c’est l’instant. Prends ta loupiote et bigle dans le cercueil. Ce que vous ne voyez pas à l’étalage vous le trouverez à l’intérieur. Dans trois secondes tu vas savoir si tu es une crêpe ou bien si tu demeures l’homme qui remplace la choucroute garnie ! »

Je braque le faisceau sur l’intérieur du cercueil. Of course , il y a un drap, de même qu’il y a un papier entre le camembert et sa boîte.

J’arrache ce drap et je regarde.

Alors au lieu de pousser un cri ou un soupir quelconque comme il serait cependant normal que je le fasse, je reste debout, plus ahuri qu’un représentant de commerce qui trouverait sa femme couchée avec un kangourou en rentrant at home .

J’avais raison, ça n’est pas l’homme en beige qui dort ici de son dernier sommeil, et il était facile d’avoir raison, il suffisait de ne pas croire aux fantômes. Ce ne pouvait être lui puisque je l’avais vu la veille.

Non, Paste n’est pas mort, en tout cas pas le mois dernier. Le cadavre qui est dans la boîte n’est pas un cadavre d’homme ; il s’agit d’une femme.

Et d’une femme qui a dû être très belle. Malgré l’état de décomposition dans lequel elle commence à se trouver, on peut constater le fait.

Elle était blonde, entre deux âges…

Et elle ressemblait d’une façon extraordinaire à feue Elia Filesco.

Comme une frangine !

Quand une frangine ressemble à sa sœur, évidemment !

CHAPITRE XIII

Un petit trou pas cher (fin)

Cette fois l’affaire se perd dans de vaches ramifications. Voilà qu’en moins de douze plombes je découvre mon troisième cadavre de femme, avouez que c’est déjà de la performance. Dans certaines régions de chez nous, on dresse des cochons pour la recherche des truffes. Eh bien ! moi, je peux m’engager comme chercheur de mousmés ratatinées, j’ai des dispositions tout ce qu’il y a d’homologué !

La troisième, mais pas la dernière dans l’ordre chronologique des décès, car celle-ci n’est pas fraîche du tout !

Domptant mon envie de foutre le camp, j’examine le visage de la morte. Il a une drôle de gueule, l’ancien commandant Paste !

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