Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1955, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «J’ai bien l’honneur… de vous buter»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

J’ai bien l’honneur… de vous buter — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «J’ai bien l’honneur… de vous buter», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Comment qu’on les fait, les coloniaux, cette année !

Plus je regarde les restes de cette femme, plus je suis envahi par la certitude qu’elle ressemble bigrement à Elia. C’est au point que je pense qu’elles étaient sisters . Là, ça serait crevant.

Je me torture la cervelle pour essayer de comprendre quelles relations existaient entre Paste et sa fille Gloria d’une part, Elia Filesco d’autre part, et cette inconnue enterrée sous le nom de Paste. Drôle de méli-mélo…

En tout cas, une chose plus pressante que l’affaire elle-même me préoccupe : il va falloir que j’affranchisse Rowland sur ma dernière découverte, alors là, ça devient puissamment délicat, hein ? Je ne sais pas de quelle façon il va avaler ce bris de sépulture… Enfin, il doit avoir les moyens d’étouffer la chose, seulement il faut le mettre au parfum rapidos car si quelqu’un découvre les traces de ma visite nocturne, j’ai idée que ça fera un drôle de cri dans le public.

Et des traces, il n’y a pas moyen de ne pas en laisser car il m’est impossible de resceller la dalle, maintenant…

J’abandonne mon marteau et mon ciseau à froid dans le caveau, car il est inutile de m’encombrer de cet outillage et je m’approche de l’ouverture.

Au moment où j’avance les mains pour prendre appui afin de sauter hors de l’excavation, je perçois un bruit de gravier, très léger. Mon épine dorsale est parcourue d’un léger frisson, j’ai pas honte de le dire. Je commence à bicher les chocottes dans ce trou, en compagnie d’un cadavre en plein boulot. À ces heures, c’est pas des fréquentations, une femme cannée depuis plus d’un mois !

Je ne bronche pas. Tout mon être est aussi tendu que la peau de cet animal qui, pour fermer un œil, était obliger d’ouvrir le trohu du chavose…

Je sais qu’il existe des nécrophiles, c’est-à-dire des gars un peu dérangés du caberlot qui, la nuit, vont déterrer des morts pour se la faire régaler. Notez que ça a sûrement son charme, mais moi je préfère encore le football de table.

Je réfléchis à tout berzingue, comme toujours. Ma pensée va aussi vite que la lumière du soleil et, parfois, elle est aussi éblouissante.

Je me dis qu’à moins d’un nécrophile il s’agit d’un chat en vadrouille. Je prête l’oreille. Oui, ça doit être bien un greffier car le silence est revenu, presque total si l’on excepte le lancinant crépitement de la flotte sur les tombes.

J’attends encore un moment pour être bien certain que la voie est libre, car j’ai l’impression que si un quidam de la noble Angleterre me voyait sortir d’ici, il voudrait crier au petit pois, malgré son self-control . J’exécute un gentil rétablissement et je me trouve à demi engagé hors du caveau, le buste allongé sur les graviers de l’allée, les jambes raclant la paroi de ciment du tombeau. Je rampe un peu, histoire de me soustraire aux lois de la pesanteur qui m’attirent vers le fond, je m’apprête à prendre appui lorsque je perçois un bruissement derrière moi, j’essaie de me retourner afin de faire face au moins à ce bruit qui ne peut qu’être une menace, mais je n’en ai pas le temps. Mon petit lutin qui a aussi le trouillomètre à zéro a juste le temps de me chuchoter qu’il y a un homme accroupi sur la pierre tombale, derrière moi, que cet homme me guettait et qu’il est en train de sauter ! Je le reçois dans les reins et ça me coupe le souffle. Je commence à m’ébrouer, mais un choc froid me cloue au sol.

C’est une telle douleur que j’en perds la notion des choses, je ne perçois plus que le halètement de l’homme sur moi. Une sorte de langueur s’infiltre dans mes membres, dans ma tête. Je ne peux plus bouger, plus réagir, même mentalement. Je sais qu’il vient de se produire quelque chose de très grave pour moi. Une douleur sourde s’irradie dans ma viande. Et alors, très confusément je comprends que mon agresseur m’a planté un couteau dans le dos. Et c’est cette lame aiguë qui a tranché net ma volonté, mes forces et le fil de mes pensées.

Un ronronnement s’installe dans mes oreilles. Un goût de sang emplit ma bouche ; des choses rouges et dorées crépitent dans ma vue.

J’étouffe, je cherche à reprendre mon souffle, mais cela nécessiterait un effort dont je ne me sens plus capable.

Je sens les moments marquants de ma vie qui s’écroulent au fond de moi en faisant un bruit de bouse de vache…

Puis je coule dans du fluide, dans du noir, dans du froid, dans du silence…

Je me retire de l’univers sur la pointe des pieds et, parallèlement, l’univers se retire de moi.

* * *

C’est une très confuse sensation d’inondation qui me ramène à la lucidité, plutôt à une demi-lucidité. L’état dans lequel je flotte n’appartient pas au rêve, mais il est loin de la réalité. Mes sens se remettent à fonctionner tout doucettement. Ainsi je finis par réaliser, au bout d’un temps indéterminable, que je suis allongé sur quelque chose de dur et d’humide. De temps à autre, une gouttelette d’eau me tombe sur le visage et c’est de là que me vient cette idée d’inondation.

Je respire avec difficulté et au prix d’une douleur violente dans tout le corps. Oui, respirer est devenu un tour de force extrêmement coton à réaliser ; et puis j’ai la fièvre… Une fièvre de cheval qui me fait claquer des chailles. Et il y a, comme à mon départ dans les pommes, cet éblouissement doré qui m’arrache les yeux de la tête…

Je fais un effort pour me dresser, mais c’est rigoureusement impossible. Pourtant, je m’en rends compte, je ne suis pas attaché. J’attends un moment, évitant de respirer trop profondément afin de ne pas me disloquer. Un calme relatif finit par me calmer. J’ouvre les châsses mais il n’y a que du noir autour de moi. Pas la moindre parcelle de lueur ! Serais-je devenu aveugle ? Je mets plus d’un quart d’heure à piger : non, je suis pas aveugle ! Simplement, mon agresseur m’a jugé canné et m’a foutu dans la tombe, en suite de quoi il a rescellé la dalle !

Je parviens en geignant à lever un bras. Je touche du dos de la main une surface rugueuse : un mur de ciment. Puis du bois : le cercueil. Et alors mon sens olfactif , comme on dit dans les bouquins sérieux, se met de la partie et je recommence à renifler l’affreuse odeur de cadavre qui emplit cette cavité.

Mes tifs se hérissent.

Je sais que je suis sérieusement touché. Le salaud m’a piqué une lame dans la bidoche juste là où il fallait pour empêcher un gars de rigoler davantage… Et je vais crever de cette blessure aussi sûrement que deux et deux font quatre !

Crever loin de mon bled, loin de mes potes, loin de Pantruche, dans un caveau anglais, humide et pestilentiel ! Qui m’aurait dit ça ! Nom de foutre de métier ! J’aurais mieux fait de vendre des moules ou d’acheter une épicerie-buvette…

Ça m’a l’air d’un mec drôlement astucieux, mon assassin. Buter les gens dans les tombeaux, c’est du grand art. Il travaille dans la précision, ce mec : directo du producteur au consommateur. Il vous laisse même pas la possibilité de faire un viron à l’église avant d’être filé dans le trou. Il me fait rater mon enterrement, cette ordure… Les collègues ne suivront pas mon corbillard ; ils n’iront pas écluser quelques tournanches de pastaga après les funérailles !

Ah ! je vous le dis, c’est triste de mourir loin de son plumard !

Je sens quelque chose de dur et de bizarre sous ma tête. Je réalise que c’est le ciseau à froid. Si au moins j’avais assez de forces, je pourrais essayer de me libérer de cette prison étrange. Mais il m’est impossible de remuer le petit doigt, maintenant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «J’ai bien l’honneur… de vous buter»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «J’ai bien l’honneur… de vous buter» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «J’ai bien l’honneur… de vous buter»

Обсуждение, отзывы о книге «J’ai bien l’honneur… de vous buter» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x