Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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Je pêche une roulée minuscule et je me la colle dans le bec. Rowland me présente la flamme de son briquet.

— Et la dernière souris ? demandé-je.

— De laquelle parlez-vous ?

— De celle avec qui je cohabitais dans ce bon vieux caveau de famille où vous m’avez déniché !

— Elle n’est pas identifiée…

— Elle ne serait pas parente avec la Filesco ?

— Non, mon premier soin a été de faire des recherches dans ce sens, mais elles n’ont rien donné, Elia Filesco n’avait pas de proches parentes…

Il ouvre son portefeuille et me tend un portrait de la morte. Je pousse un petit coup de sifflet admiratif : c’est du grand art ! Du turbin de première catégorie : les mecs de l’identité judiciaire anglaise sont des caïds, y a pas ! Pour arriver à restituer une physionomie humaine à un cadavre d’un mois aussi endommagé que l’était la morte, faut avoir des dons ! Ils ont poussé la conscience jusqu’à la farder. Ça devait pas être folichon comme turbin, je vous l’annonce !

— Vous avez passé cette photo dans la presse ?

— Évidemment.

— Rien ?

— Quelques personnes nous ont suggéré qu’il s’agissait de Filesco. Celles qui n’avaient pas lu le récit de son assassinat… À part ça : zéro !

Je bigle le portrait de la morte. Sans ses yeux clos on pourrait penser qu’elle vit. Je me dis que cette énigme sera à un moment ou à un autre résolue par l’homme qui pulvérise le mystère, j’ai nommé San-Antonio, le seul, l’unique ! Celui qui avale sans dommage la mort-aux-rats et les lames de poignard.

— Dites-moi, Rowland, et l’appartement ?

— Quel appartement ?

— Celui de Whitechapel, le truqué ?

Il hausse les épaules.

— Il est surveillé en permanence, bien entendu, mais absolument personne ne s’est manifesté.

— Vous avez enquêté afin de savoir à qui il appartient ?

— Naturellement. L’immeuble a été acheté par Elia Filesco, voici trois mois. J’ai même réussi à mettre la main sur l’entrepreneur qui a effectué les travaux ; c’est un entrepreneur de Manchester… Il a eu affaire à Filesco, celle-ci lui a expliqué qu’elle aimait se retirer pour écrire, et qu’elle voulait un petit coin caché. Lui a plutôt pensé qu’il s’agissait d’une retraite amoureuse…

— Les habitants du quartier n’ont jamais remarqué d’allées et venues ?

— Non, jamais…

— Avez-vous trouvé dans mon portefeuille la photo du faux Paste ?

Rowland a un air gêné, assez faux-cul. À son attitude je comprends qu’il a farfouillé dans mes pockets, seulement ça l’humilie de l’avouer.

— J’ai effectivement procédé à cette vérification… d’usage, murmure-t-il enfin.

Je laisse flotter sur mes lèvres le sourire que sa réponse provoque.

Il feint de ne pas l’apercevoir.

— Rien donné non plus, la photo ? interrogé-je.

— Rien, on dirait qu’il s’est volatilisé…

— C’est curieux, non, qu’on ne sache ni qui est cet homme, ni qui est la morte du tombeau ?

— Les recherches se poursuivent. Les photographies ont été tirées à un nombre considérable d’exemplaires et diffusées dans les bureaux de police du monde entier…

Je le regarde avec admiration. Oui, chez eux c’est le boulot de vaste envergure.

— Tôt ou tard, fait-il, confiant.

Et il a raison. On ne peut passer au travers d’un filet tissé par Scotland Yard. En effet, tôt ou tard, les identités des deux mystérieux personnages seront percées à jour…

Je cherche encore à mettre de l’ordre dans mes calculs.

— Pas de nouvelles non plus du bateau qui amena les visiteurs nocturnes au cottage, ni de la voiture qui les attendit sur la route de la lande ?

— Les recherches continuent…

Jolie formule. Il se croit chez son supérieur hiérarchique, Rowland, ou bien avec un représentant de la presse.

— Et Katty, la cuisinière ?

— Elle a fait ses malles et est partie chez son frère, à la campagne.

— Vous n’avez rien tiré d’intéressant d’elle ?

— Des noms de relations, d’amis de la Filesco… Nous procédons à certaines vérifications…

Il se lève.

— Vos déductions concernant votre engagement comme chauffeur me semblent judicieuses.

— Merci…

— Je vais vous laisser car je ne veux pas vous fatiguer. J’ai vu avant d’entrer ici le docteur Gilson, qui vous soigne. Il affirme que vous pourrez quitter la clinique la semaine prochaine.

— J’espère le faire avant.

— Ne commettez pas d’imprudences.

Il sort de sa poche une formule télégraphique.

— Ceci est pour vous, c’est un message de votre chef.

— Merci.

Je décachette le pli.

Le Vieux ne se casse pas la nénette, jugez-en :

Cher San-Antonio ,

J’apprends par notre collègue le chef inspecteur Rowland ce qui vous est arrivé. J’en suis fâché pour vous. Je formule des vœux pour votre guérison. Dès que vous serez en état de le faire, rentrez, car je considère votre mission à Londres comme terminée .

Ayant été tranquillisé quant à votre état, je n’ai pas mis Madame votre mère au courant de cet accident afin de ne pas la tourmenter .

Cordialement vôtre

Il est charmant, le Vieux !

Il appelle mon coup de surin un « accident ». Il m’envoie au casse-pipe et il en est « fâché pour moi » !

Esquintez-vous le tempérament pour une noble cause, après ça ! Je froisse le message. Rowland me considère du coin de l’œil. Il paraît aux aguets. Probable qu’il aimerait autant me voir rentrer à la cabane comme un enfant bien sage !

La fliquerie, ça se fait discrètement, comme l’amour. Il n’a que faire d’un collègue étranger qui vient lui faire subir des interrogatoires, auxquels il lui est difficile de se soustraire.

Il me serre la main, coiffe son bada de clown en retraite et se dirige vers la sortie.

Avant de franchir le seuil il se retourne.

— Cher commissaire, dit-il, ne vous tracassez pas outre mesure ; laissez-vous soigner sans vous tourmenter. Nous mettrons la main sur votre agresseur ; chez nous, le pourcentage des crimes impunis est infime…

J’ai envie de lui répondre que chez nous c’est celui des flics à gueule de clergyman comme lui, qui est bas.

Mais je m’abstiens.

Je tourne ma tranche de côté afin de ne pas regarder la silhouette déprimante de la garde aux dents de cheval qui revient prendre sa faction…

Ah ! Le Vieux considère ma mission comme terminée ! Ah ! Rowland me conseille de ne plus penser à l’affaire…

Je regarde en loucedé l’armoire de bois ripolinée dans laquelle, je le sais, sont accrochées mes frusques…

CHAPITRE XV

Un peu de gamberge !

Le restant de la journée et une partie de la noïe je me palpe le pouls — moralement, s’entend — car mon thermomètre est au beau fixe : trente-sept et des poussières, ce qui est une plaisanterie.

Je me dis que je suis remis et qu’il ne faut pas me confiner dans un pucier, because à ce tarif-là, il va me pousser des champignons sous les orteils, ce qui est farouchement contre-indiqué pour la course à pied.

Je m’endors, puis me réveille après un bon somme, à l’heure où les coqs se mettent à entonner leur trompette.

En fonte renforcée, le San-Antonio ! Aussi comestible qu’un zigouigoui de marié…

Ma garde dort et ne se rend compte de rien. Peinard, je cloque un nougat sur la carpette, puis un autre, et j’essaie de me tenir debout sur mes fumerons… C’est du pas facile. J’ai l’impression qu’on m’a filé un gyroscope dans l’oignon et un autre dans le crâne. C’est le grand huit ! Le vertige des familles ; la foire du Trône pour moi tout seul ! Je ferme les châsses puis je les rouvre…

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