Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1955, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «J’ai bien l’honneur… de vous buter»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

J’ai bien l’honneur… de vous buter — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «J’ai bien l’honneur… de vous buter», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Maintenant il s’agit de mettre un panard devant l’autre et de recommencer un nombre infini de fois.

Ça se passe à peu près bien.

J’entends ronfler l’infirmière dans la pièce à côté. Elle rêve qu’elle joue au meeting d’aviation, cette tordue ! On dirait une course de hors-bord !

J’ouvre l’armoire ripolinée et je cloque mes fringues. Je m’habille le plus rapidement possible, puis je sors de la chambre. Je tombe dans un couloir terminé par une porte vitrée. Je le parcours en titubant vachement. Parole, je dois me cramponner aux murs. Je me sens faible comme si je n’avais plus une goutte de raisiné dans la tuyauterie… Mais les murs n’ont pas été inventés pour les gaïes et je m’y cramponne ferme.

Au fur et à mesure que je me déplace, le vertige se dissipe. Je prends de l’assurance et je finis par ne plus sentir qu’une langueur de jeune fille torturée par la puberté.

Heureusement je ne rencontre personne jusqu’à la cour de l’hosto. C’est la première heure, celle où les malades viennent juste de s’endormir ainsi que les infirmières qu’ils ont fait tartir toute la nuit.

Je passe devant le portier et lui adresse un salut très rigide, très britannique.

Ouf ! c’est bon de renifler l’air pur et la liberté… Un petit jour de confection se ramasse dans les streets . La ville est calme comme le suspensoir d’un académicien. Je musarde de ma démarche vacillante, en priant le Seigneur tout puissant et miséricordieux de me faire dégauchir un troquet. À ces heures ils sont encore bouclés. Vous parlez d’un pays où l’on boit à heure fixe ! Quelle pommade !

Alors je me rappelle un conseil que m’avait refilé Totor, un truand dont le casier judiciaire ressemblait à un mur de chiottes : quand t’es seulâbre dans un patelin inconnu, de bon matin et que tu veux t’humecter le visage, cherche le bureau de poste centrale. Y a toujours des stations-biberons à proximité pour les pauvres facteurs qu’ont le gosier sec comme le cœur d’un marchand de canons !

Il disait vrai, Totor.

Dommage qu’il en ait pris pour vingt piges un jour, après avoir oublié deux balles de 9 mm dans la poitrine d’un encaisseur du Crédit lyonnais.

Je me rancarde sur la grande poste. Et, une fois là, je n’ai aucun mal à trouver un petit établissement grouillant de postmen où deux gonzesses rousses débitent des jus et des petits glass d’alcool.

Je me commande un bol de café, puis un double whisky. Et alors ma blessure commence à me foutre la paix et mes veines à charrier un sang plus généreux.

Un nouveau double whisky !

Cette fois, on va se remettre au labeur ! Maintenant, il ne me reste plus qu’à agir car au plumard, j’ai eu le temps de gamberger mon content !

Je me tuyaute sur la plus proche station de taxis et je vais réquisitionner un bahut.

Cimetery ! fais-je.

Vous avouerez que je suis gonflé. C’est pas pour me donner des gants (chez nous ce sont surtout ceux de la Mondaine qui en portent) mais retourner à ce cimetière après l’histoire qui m’est arrivée dénote un certain courage, non ? Ça prouve que le bonhomme a tout ce qu’il faut, là où il faut, je pense !

Je descends du taxi et je retourne à la tombe. Le caveau est remis de ses visites, il paraît aussi innocent que les autres, on a même rescellé la dalle à cause des infiltrations probablement.

Dans le récit que m’a fait Rowland, une chose m’a surpris : il m’a appris que mon agresseur avait scellé la dalle avant de m’abandonner. Pour la seconde fois, on m’a cru mort. Ce caveau était une cachette idéale. Qui donc serait venu me chercher là s’il n’y avait pas eu ce coup de flair de Rowland ?

Je suppose que je devais être suivi. J’ai pratiquement été filé sans arrêt depuis mon arrivée chez la Filesco. C’est l’évidence même ! Donc mon agresseur me filait le train. Il m’a vu venir au cimetière une première fois, puis repartir. Il m’a attendu tandis que je laissais la nuit se pointer. Il est revenu avec moi, m’a vu franchir la haie, a pigé ce que je faisais. Alors il s’est embusqué pour me ratatiner. Pourquoi ne m’a-t-il pas buté avant que je sois entré dans le caveau ? Cela lui eût été facile tandis que je manœuvrais le ciseau à froid !

À cela j’ai une réponse : il avait déjà décidé de m’enterrer dans le caveau afin qu’on ne retrouve pas mon corps ici. Donc, il avait intérêt à me laisser faire le boulot de descellement.

Oh ! mais voilà qui m’ouvre des horizons nouveaux.

Suivez bien la subtilité de mon raisonnement et ne faites pas de chahut pour ne pas réveiller le malade : si l’assassin en puissance ne voulait pas qu’on retrouve mon corps dans le cimetière d’Ealing il avait une raison, cette raison c’était que la présence de mon cadavre en ces lieux attirerait l’attention ; ce qu’il ne voulait pas, à cause de cette sépulture camouflée.

Pourtant c’était risqué de me laisser exécuter ce travail, cela présentait des difficultés pour me tuer et resceller la dalle. Si le criminel voulait qu’on ne retrouve pas mon cadavre, il avait la possibilité de me tuer tout de suite et d’emmener mon corps ailleurs. Mais il n’a pas voulu… OU IL N’A PAS PU !

Pourquoi le criminel ne pouvait-il que laisser ma carcasse sur place ?

Parce qu’il n’aurait pas eu la force de la charrier ailleurs ! Ça c’est une indication qui vaut ce qu’elle vaut ! J’ai la faiblesse de la trouver importante à cause d’une autre idée que je vous confierai par la suite.

Bon, maintenant, poursuivons le raisonnement initial : l’agresseur s’est donc embusqué dans le cimetière, il a attendu que j’aie fini mon travail. Il m’a laissé pénétrer dans le tombeau, il m’a assailli lorsque j’en suis sorti, a fait basculer mon corps à l’intérieur du trou, a remis la dalle et l’a rescellée ! C’est à ce fait que je reviens, c’est sur lui que j’insiste plus ou moins lourdement. Parce que je trouve ça marrant, moi, un assassin qui suit un homme depuis Londres, et qui, le moment venu, a du ciment sous la main !

Pas vous ?

Alors c’est que vous avez un cerveau pas plus gros que celui d’une libellule !

CHAPITRE XVI

Quelques questions…

La question du ciment me préoccupe parce qu’elle est difficile à concevoir. Le ciment est une matière qu’on ne véhicule pas sur soi et qui doit être préparé juste avant d’être consommé, exactement comme une entrecôte marchand de vin. Alors ?

Au moment où j’ai été agressé il était neuf heures du soir environ. Rowland, d’après ses dires, m’a trouvé vers minuit. C’est donc entretemps que la dalle a été cimentée.

Entre neuf heures et minuit les magasins sont fermés et il est impossible de se procurer une denrée aussi spéciale qu’est le ciment.

Je retourne au taxi et je fais le tour du quartier afin de vérifier si par hasard un chantier de construction se trouve dans le secteur. À la rigueur l’assassin aurait pu y dénicher ce qu’il lui fallait…

Mais c’est en vain que nous tournons dans les rues tranquilles de cette banlieue.

Écœuré, je me fais reconduire dans le centre de la ville.

Je trembille sur mes cannes comme un malheureux. J’ai la théière qui fait du skating et des papillons rouges voltigent gracieusement devant ma vue.

Post office ! dis-je au chauffeur.

C’est décidément mon quartier général ! Seulement, cette fois, ça n’est pas pour nettoyer des flacons de gnole que je cherche la poste, c’est pour téléphoner.

Maintenant que je commence à être habitué au patelin c’est presque un jeu pour moi que d’avoir le Yard. Je réclame le service de Rowland, seulement m’est avis que je m’y prends un peu tôt car on me répond que le chef inspecteur n’est pas là.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «J’ai bien l’honneur… de vous buter»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «J’ai bien l’honneur… de vous buter» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «J’ai bien l’honneur… de vous buter»

Обсуждение, отзывы о книге «J’ai bien l’honneur… de vous buter» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x