Frédéric Dard - J’ai bien l’honneur… de vous buter

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J’ai bien l’honneur… de vous buter: краткое содержание, описание и аннотация

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Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre…
Je jette un coup de saveur à ma breloque ; voilà près de deux heures qu'elle est entrée dans la carrée, Elia… Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant.
Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée… Et quand je dis éclairée, j'exagère… Simplement on décèle une lueur…
Que fabrique-t-elle derrière cette façade croulante ?…

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— Police est venue, fait-elle. Scotland Yard… Good !

— Je sais…

— Gloria is

— Je sais…

Elle se précipite sur moi, véhémente. Tellement véhémente qu’elle ne sait plus ce qu’elle dit.

Je l’entraîne à la cuisine et la première chose que je vois, c’est une bouteille de brandy rigoureusement vide. Elle se l’est toute torchée, Katty ! Pour le biberon c’est une petite championne. Faut pas lui en promettre, à elle ; son rêve ce serait d’avoir un pipe-line à domicile, avec plusieurs canalisations pour varier les plaisirs.

— Vous saviez que le père de Gloria était mort ? je demande…

Elle secoue la tête.

— Mort ?

— Oui, dead ! The last month , le mois dernier.

Rien qu’à sa hure il est évident qu’elle l’ignorait. Vous ne trouvez pas ça un peu fort de café, vous ? La femme de chambre qui perd son vieux et n’en parle même pas à la cuisinière ?

— Elle le voyait souvent, son père ?

— Je ne sais pas…

Autant essayer de discuter le coup avec une motte de beurre rance.

Je laisse Katty à sa biture et je vais m’asseoir dans un des fauteuils du salon en attendant que les gars du Yard veuillent bien se manifester.

Quelque chose me dit qu’avec une telle accumulation de faits, je ne peux manquer d’arriver au bout du mystère. Des mystères !

J’en suis là de cette conclusion optimiste lorsque le biniou se met à carillonner méchant.

Je décroche. C’est l’assistant de Rowland. Il a fait vite, le gnace, car une plombe ne s’est pas encore écoulée depuis mon coup de tube.

Il m’apprend une chose que je commence à savoir par cœur. Paste, Arthur pour les dames, est mort le 16 du mois dernier à son domicile, et il a été inhumé au cimetière d’Ealing, dans la banlieue est. C’était un ancien militaire de l’armée des Indes.

Il avait une fille, prénommée Gloria, qui exerce la profession de femme de chambre. Pas d’autre famille. Il vivait seul, ne recevait personne…

C’est tout ce qu’il peut me dire.

Je murmure : « thank you very much » parce que c’est le genre de phrase qu’un Français non polyglotte peut se permettre et je raccroche.

À pas lents, je vais à la cuisine. Katty est effondrée sur la table, le muffle sur son coude, ronflant comme un raid de la Royal Air Force sur le bassin de la Ruhr. J’inventorie un placard et j’y dégauchis un biberon de whisky. C’est mon spinage à moi.

Je le dévisse et j’en avale une forte lampée, de quoi carburer un bout de moment.

Je torche mes lèvres d’un revers de coude, ainsi qu’on pratique dans les salons du boulevard Saint-Germain, et je sors de la maison, d’une démarche plus rapide et plus décidée que précédemment.

Il y a de gros nuages gris, boursouflés comme la mère Katty, dans les azimuts. Le soleil s’est fait la paire et quelques gouttes de flotte commencent à s’écraser sur les trottoirs comme des fientes de pigeon.

Je marche un instant au petit bonheur, sans idée nette. Et puis, je me dis que le petit bonheur n’est pas l’arme de choc d’un policier. Alors je hèle un taxi et, avec une virtuosité qui vous ferait oublier votre râtelier dans le verre d’eau où vous le plongez chaque soir, j’explique au conducteur que je voudrais aller à Ealing, et je lui demande de me conduire à la gare de banlieue desservant cette honorable localité.

Il fait un signe affirmatif et se met à décarrer comme si un gars se mettait à gueuler au voleur et comme s’il avait sous le bras un sac à main de dame de provenance indéterminable.

Nous traçons à folle allure. Pour peu que le moteur soit fatigué et bouffe de l’huile, l’échappement doit tracer un sillage bleuté dans les streets .

Le centre de London défile, puis les faubourgs ; et enfin c’est une demi-cambrousse. Je me dis enfin que j’ai eu tort de me prendre pour un fortiche. Le chauffeur a rien pigé à mes explications, ou plutôt il n’en a compris qu’une partie : Ealing. Au lieu de m’emmener à une gare il me trimballe directo dans la localité. Notez que le voyage est plus confortable dans son bahut, mais il est aussi plus onéreux. Heureusement que le boss m’a pourvu de pognon. Pas en quantité astronomique, mais enfin j’ai de quoi me voir venir, et même me voir partir. Et puis, la flotte qui tombe dru me fait apprécier le confort de cette voiture pompeuse et massive. Je passe un bras dans l’accoudoir comme le faisaient les rupins autour de 1920, car la tire date de cette époque si je ne me trompe pas. Et je me laisse véhiculer tel un petit lord.

San-Antonio en petit lord Fauntleroy, vous imaginez le topo ? De quoi se la déguiser en aubergine et se la faire frire à l’huile d’olive !

Des maisons aux couleurs pimpantes, tirées au papier carbone, avec antennes de télé. Des haies vachement taillées ; des bus rouges à deux étages avec, en haut, une population bidonnante de gravité, qui regarde le paysage comme un troupeau de dindons qui irait à une noce… Je me fends le parapluie, tout en regrettant de ne pas en avoir un pour le moment où je devrai débarquer du bahut. Maintenant il en tombe comme une vache qui a bu cent litres d’infusion de queues de cerises !

La vraie Angleterre, quoi ! Joyeuse comme une fin de mois difficile.

On roule ainsi, sous le murmure continu de la baille (merde, v’là que je redeviens poète !) pendant une demi-heure.

Enfin, un panneau discret annonce Ealing.

Le chauffeur, un petit gros à moustaches, se retourne. Il me demande sans doute où je veux être conduit.

Cimetery ! dis-je.

Il questionne un passant sur le chemin du cimetière et me conduit au royaume des allongés. Il stoppe devant une grille basse.

— O.K., fais-je, one minute please !

Et je m’engage dans le funèbre enclos, comme disent les gars qui font de la littérature à la mords-moi-le-truc.

Ce qu’il y a d’emmouscaillant, c’est que ledit cimetière est assez vaste et qu’il ne paraît pas comporter de gardien.

Pour dégauchir la planque ultime du Paste, va falloir arpenter les petites allées semées de graviers roses. Et sans imper, sous la flotte, c’est pas folichon. Mais le turbin de flic comporte ses aléas, et la vie appartient aux gonzes fatalistes. Courageusement je me mets à « faire » le cimetière pour essayer de trouver la fameuse tombe. Lire tous ces noms que je trouve compliqués et auxquels mes yeux ne sont pas habitués, est un exercice fastidieux et déprimant. Alors il me vient une autre idée. Je me dis que les morts récents doivent être enterrés dans le fond du cimetière, à un endroit qui paraît être en additif sur le reste. C’est là que je porte mes investigations.

Une fois de plus, ma matière grise s’avère être de first quality . Je tombe pile sur la tombe qui m’intéresse. Celle-ci est un caveau. Dessus il y a de gravé :

ARTHUR PASTE
1894–1954

Je me fous en rogne.

Ce tombeau, c’est une injure personnelle. C’est le mystère concrétisé, écrit, gravé en toutes lettres dans la pierre et qui se fout de ma gueule ouvertement.

Je suis tellement en renaud que je balance un coup de pompe dans la paroi de ciment qui ferme la maisonnette à macchabées. Évidemment ça sonne le creux, en sinistre. De quoi frissonner de la tête jusqu’à l’anus si l’on est émotif.

Mais pour moi, c’est une musique agréable. Je suis trempé comme un pot-au-feu et j’en veux à ce mort qui me nargue.

Je regarde autour de moi. Le cimetière est isolé, comme presque tous les cimetières d’Europe. Une haie basse l’entoure. Il n’y a pas de gardien…

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