Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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Cet élan calmé, je me penche sur l’aspect scientifique de la question. D’où vient que je ne sois plus contagieux ? Larieux l’est resté jusqu’à sa mort, lui ! Hier matin, j’ai collé la crève à ceux qui m’ont arrêté, et le soir du même jour, je ne coltinais plus la mort ?

Je m’assieds devant le bol de café au lait servi par Hildegarde. Je repasse par la pensée (ce qui est aussi bien qu’avec un fer électrique Calor) les événements de la veille. Et tout à coup je me revois, lors de mon arrestation, me roulant par terre pour écraser les ampoules ! Parbleu, la voilà la vérité ! Ça n’est pas moi qui ai bousillé mes tortionnaires, mais le liquide qu’ils ont touché en me fouillant . Ils sont venus chercher leur mort dans mes poches, les couillons !

Ah ! c’est à se cogner le prose sur une bordure de trottoir pour essayer de le rétamer.

J’avale mon caoua à petites gorgées voluptueuses. Je suis pur, mes enfants ! Le mecton qui vient de naître est plus riche en germes que bibi !

La vie est belle !

Je n’ai plus peur des mouches !

CHAPITRE XV

Dans lequel pour « être », il faut que j’ai l’air d’« en être » !

Neuf heures moins le quart carillonnent au beffroi de ma montre-bracelet lorsque la môme Hildegarde s’en va.

Cette charmante hôtesse marne dans un magasin, si j’ai bien compris. Ce qu’elle vend, par contre, n’est pas très évident. Pour me l’expliquer elle a décrit des gestes vagues avec une fourchette, gestes desquels il est permis de déduire qu’elle brade soit des couverts, soit des démonte-pneus.

Bien sanglée dans son tailleur noir, la hure peinte en guerre, le mollet gainé de jolis bas de coton, le chef sommé d’un large béret agrémenté d’une perle, d’une plume et d’un petit bateau en matière plastique, elle me roule le dernier patin de la matinée en me recommandant sa bonne vieille maman.

Je la rassure et je surveille son départ. Embusqué derrière la fenêtre, je la regarde grimper dans un tramway. Gi ! Maintenant c’est à ma pomme de jouer. Et mon petit doigt me dit qu’il faut faire vite. La veuve Achloff va sûrement acheter un baveux ou parler à des aminches. D’ici très peu de temps elle saura qui elle a hébergé cette noye et ma position deviendra alors nettement critique.

Je dois donc m’évacuer, seulement, toujours le même problo : traqué par les bourdilles, sans fafs et sans pognon, c’est un tour de force difficile à réaliser…

Je fais le tour de l’appartement, en quête d’une inspiration. Et c’est dans la carrée de la mère Follette que je la déniche.

La robe de cette dame est posée sur un dossier de chaise. Ça me permet de voir qu’elle est longue et large, sa propriétaire étant grande et grosse ! Un jour, avec des potes, on s’était travestis. Moi je m’étais déguisé en Carmen et personne voulait croire que j’étais un vrai monsieur. Pourquoi ne tenterais-je pas un petit changement de sexe provisoire ?

Je vais ouvrir l’armoire de la déplafonnée et je n’ai que l’embarras du choix. J’opte pour un tailleur noir. Ici, beaucoup de femmes sont taillées à coup de hache. Le genre hommasse est très courant.

Je me déloque, je passe un corsage blanc (il pend un peu sur le devant, mais qu’importe), et j’enfile le tailleur. Ça craque aux épaules. Faudra pas que je fasse des mouvements trop larges, sans quoi je me fendrai comme un fruit mûr.

Ça me forcera à avoir du maintien.

Je trouve des bas gris, je les mets et les fais tenir avec des morceaux d’élastique hâtivement transformés en jarretières.

Je me sens grande folle dans cette tenue. J’ose pas me rencontrer dans une glace. J’ai un côté « Bonsouar peutite médéme » qui me vaudrait une entrée gratuite au Fiacre.

Je continue de farfouiller dans les tiroirs de la commode, puis dans ceux de l’armoire. Je dégauchis une boîte en coquillages contenant du flouze. Il y a deux mille marks, les éconocroques de la môme je présume. J’hésite, c’est vache de lui secouer son auber, mais quoi, pour moi c’est vital. Je tâcherai de lui revaloir ça un jour ! J’enfouille le fric. Je me farde copieusement : rouge aux lèvres, aux joues, noir aux châsses… Je me colle un vieux bibi sur le dôme. Puis je chope le livret de famille (ou assimilé) de la vieille. Ensuite je mets mes nippes dans une vieille valoche à soufflets et je déhote, fier comme Bar-Tabac !

* * *

Je sors de l’immeuble, très droite (bon, v’là que j’emploie le féminin pour parler de moi à cette heure ; pourvu que l’incident ne me branche pas sur une voie de garage). À peine ai-je fait dix pas que j’ai des fourmis dans le pétrousquin !

Figurez-vous que la petite Hildegarde radine, le masque ravagé comme celui de Mme Marie Bell quand elle joue Phèdre ! Elle est flanqué de trois hommes dont les fringues civiles ne cachent pas la profession. Je me dis que j’ai été bien inspiré en me déguisant. Bien inspiré surtout en mettant les bouts aussi vite. Elle n’a pas perdu de temps, la reine du Pipe-line ! Dès qu’elle a aperçu les gros titres des baveux elle s’est dégrouillée de foncer chez les Royco ! Oubliés, les belles pages d’amour, les exercices périlleux, les initiatives délicieuses ! La v’là qui se ramène avec les archers pour la cueillette du mec ! Elle a encore le goût de mes baisers aux lèvres, et elle m’envoie à la cabane aux mille lourdes ! Ça, c’est toute la femme. Elles ont la délation chevillée au radada ! Voyez l’histoire criminelle : c’est à cause des gerces que sont tombés tous les grands caïds de la pègre, les Dillinger et consorts ! Les voilà bien, les amies qui vous veulent du bien. Quand elles ont bien pris leur fade, elles vous balancent aux ordures ! Loin du slip, loin du cœur !

Bien que je m’estime méconnaissable, je me plante devant une vitrine pour laisser passer le cortège. Après quoi, je me hâte vers la gare.

C’est peut-être risqué, mais j’ai idée qu’en chiquant à la sourde-muette, je vais pouvoir me faire délivrer un bifton pour Leipzig !

Dans cette ville, j’ai un aminche qui gratte pour les services et qui saura me faire regagner Pantruche.

Ne pouvant demander ma route, je cherche la gare au pifomètre, et comme je tiens une période de veine, je la trouve du premier coup !

Mes dons de mime doivent être de première, car je me fais comprendre uniquement par gestes.

Le même soir, après un voyage sans incident, je pousse la porte du magasin de disques tenus par mon collègue, à Leipzig.

Cadot, c’est un grand type réfléchi qui n’a pas plus de cheveux qu’une bonbonnière en opaline.

Il s’avance vers moi, l’air grave et m’interroge en allemand.

Je l’interromps :

— Parlez-vous français ?

Surpris, il murmure :

— Oui, madame. Que désirez-vous ?

— Un costar et un coup de gnole, ma vieille tête de pinceau usagée !

Et de lever un coin de ma jupe sur mes jambes poilues pour lui faire voir que je ne suis pas celle qu’il pense !

ÉPILOGUE

La Méditerranée scintille jusqu’à l’infini. Les paillettes de quartz constellant la plage immense brillent d’un même feu. Il fait soleil et l’air embaume le mimosa.

J’avance le long des chaises longues alignées en rang d’oignons, à la recherche de Félicie. À l’hôtel, on m’a dit qu’elle était sur la plage. Je me sens follement heureux de vivre et de pouvoir renifler ce merveilleux soleil. Le cœur battant, je cherche M’man dans ce populo. C’est bourré de vieilles Anglish, de mirontons à revenus, et de pépées entretenues par leurs amants ou leurs maris.

Enfin j’avise un corsage mauve que je reconnais. Je fonce.

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