Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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— Poussez la porte, monsieur San-Antonio !

Ça me file un frisson dans le dos. Ils ont eu vite fait de dégauchir mon identité véritable, partant de ma photo. À cette désagréable surprise succède une autre surprise, plus troublante : pourquoi me demande-t-on d’ouvrir moi-même ma porte ? Est-ce un piège ?

Pour savoir je file un coup de pied dans la lourde. Le vantail part contre le mur. J’avance la tête. J’aperçois une longue perche par terre. À l’autre bout de ladite perche, il y a un soldat pourvu d’un masque. Derrière lui, très en retrait, un petit groupe d’individus que je n’ai pas encore vus.

L’un d’eux hurle :

— Avancez, San-Antonio ! Vous prendrez le premier couloir à gauche. Pas un geste inconsidéré ou nous ouvrons le feu sur vous !

Je m’arrête dans l’encadrement.

— Que signifie cette mascarade ?

— Elle signifie que vous êtes contagieux ! Tous ceux qui vous ont approchés depuis ce matin sont morts ou à l’agonie !

Je chancelle.

— Quoi !

— Vous m’avez entendu. Obéissez !

Obéir ! Il en est bien question ! La révélation que vient de me faire le zigoto m’abrutit littéralement. Contagieux ! Le mot a quelque chose d’insoutenable ! Je suis contagieux ! L’enfoiré de Herr Duchnock m’a inoculé sa vacherie. Je porte la cerise sur moi comme la portait Larieux. J’ai repris son flambeau de mort. La drogue du chef de laboratoire m’a peut-être évité la mort, mais elle m’a cloqué la bonne semence ; celle qui distribue les permis d’inhumer !

— Avancez !

J’hésite. Tout à coup, ce trou obscur dans lequel je croupissais me paraît être un havre de grâce. Il constitue un îlot de sécurité à l’intérieur duquel je me sens intangible.

— Venez donc me chercher ! lancé-je… J’ai encore du virus en rabe pour les amis !

Je ne puis retenir un sanglot rentré pareil à un hennissement. Je sais, maintenant, ce que pouvait ressentir Larieux. Je comprends qu’il ait préféré faire camarade avec l’infernale existence.

Je m’assieds dans la cellule. C’est fini. Je ne suis plus qu’un semeur de mort.

— Sortez immédiatement !

— Je vous dis de venir me chercher !

Mon rire part sans que je le désire. Il est faux à hurler, grinçant comme une girouette rouillée.

— Eh bien venez, quoi ! Je croyais les Allemands courageux !

Un silence me répond. Un silence que je sens fertile en décisions nuisibles.

Un peu de temps s’écoule. Je demeure prostré dans mon gourbi. Puis, tout à coup, un truc rond explose devant ma porte avec un vlouff de sac en papier crevé. Un nuage de fumée grise, dense et âcre s’en échappe et se répand alentour. Bientôt je n’y vois plus clair. Je tousse comme un sanatorium et je pleure comme un enterrement.

O.K., c’est de bonne guerre, ils me délogent de mon terrier avec un engin fumigène ; ainsi procède-t-on avec les furets.

Je sais illico que toute résistance est impossible. Je sors en levant les fumerons.

* * *

La voix gutturale traverse le brouillard. Je la reçois mollement à travers ma torpeur.

— Tournez à gauche… Ne venez pas sur nous ou nous vous abattons !

Je marche sans trop savoir pourquoi dans la direction indiquée. La voix invisible à cause de l’écran de fumaga continue de me refiler des directives auxquelles j’obéis.

— Continuez tout droit !

Je continue.

— Vous voyez une porte ouverte ? Entrez par là ! Refermez la porte derrière vous !

J’entre, je referme la porte. La pièce dans laquelle je viens de prendre place est petite. La paroi du fond est constituée par une vitre très épaisse à travers laquelle j’aperçois une autre salle plus grande et garnie de siège.

En somme, il s’agit plutôt d’une grande pièce séparée par une vitre. Mon côté est meublé d’une table supportant un micro et d’une chaise.

Au bout d’un moment je vois, de l’autre côté de la vitre, entrer l’escogriffe qui parle si joliment le françouze. C’est un zig qui ferait avorter une tigresse. Il a une bouille minuscule avec des douilles en brosse à chiendent et un regard peu commode. Il s’assied dans la pièce et ramasse le fil d’un micro à terre. Il porte la passoire à ses lèvres.

— Vous m’entendez, San-Antonio ?

— Merveilleusement.

— Vous venez d’ajouter une dizaine de victimes à la liste des précédentes…

Je le regarde en rigolant.

— La prochaine fois, je tâcherai de faire mieux !

Bizarre, cet interrogatoire à travers la vitre. Celui qui a pris la direction des opérations est encadré par deux militaires habillés en soldat. Chacun de ces deux messieurs tient délicatement dans ses bras une mitraillette au museau noir.

Un instant de flottement passe, au cours duquel l’escogriffe inscrit des notes sur un carnet à reliure spirale.

— Vous êtes commissaire spécial dans les services secrets français, déclare-t-il sans me regarder. Je suppose que ce sont vos chefs qui ont vous ont envoyé en mission ici ?

— Non !

— Qui alors ?

— La crémière du coin !

Il ne sourcille pas ; mais une lueur décourageante brille dans ses vasistas. Je me félicite d’être momentanément à l’abri de cette paroi de verre. Il est probable que sans cet isolement, j’aurais droit à une infusion de rame de châtaignier.

— Nous voulons savoir par quel canal vos supérieurs ont appris l’existence de ce laboratoire de recherches !

— Vous appelez ça un laboratoire de recherches ! C’est plutôt un laboratoire de trouvailles !

Le gars oppose ses deux mains doigts contre doigts et, d’une pression souple, fait craquer ses jointures.

— Nous savons que les Français brillent par l’esprit, monsieur le commissaire. Mais je n’ai pas le temps de savourer le vôtre.

— Je n’en ai jamais douté !

Il se mord les labiales et une rougeur empourpre sa tête d’haineux.

— Mon collègue qui vous a questionné ce matin — et qui en est mort — déplorait votre refus de répondre aux questions trop précises.

« Il se promettait d’employer des arguments efficaces pour vous convaincre…

Il passe une langue rose indigestion sur ses lèvres minces.

— Je puis les appliquer, malgré le danger que constitue votre approche.

— Allez-y, j’ai déjà une collection très importante, j’aimerais l’enrichir si possible !

— Soit !

Il se tourne vers l’un de ses gardes du corps et lui chuchote quelque chose dans les feuilles. L’autre acquiesce et disparaît.

Je me demande avec curiosité ce qu’il peut maquiller. L’escogriffe semble tellement sûr de lui que c’en est troublant.

Maintenant je ne me raconte plus de berlues. À quoi bon se passer le tempérament au rose pastel quand il est noir comme une truffe ? Je le sais, que je suis bonnard pour la croisière en Terre sainte ! J’en ai tellement classe de cette équipée que j’en arrive à souhaiter que ça se passe rapidos. Puisque le sort en est jeté, allons-y ! Le plus tôt sera le meilleur.

L’escogriffe retrousse ses lèvres, ce qui vaut mieux que de retrousser les jupes d’une dame, et tapote ses ratiches de rongeur avec le capuchon de son stylo.

Moi j’attends toujours, patient comme Baptiste (à noter cependant, pour respecter ma franchise proverbiale, que je n’ai jamais connu ce monsieur).

Je sais qu’il va se passer quelque chose ; mais j’ignore quoi. Vous vous doutez bien que des pieds nickelés de ce format ne sont pas à court de combines maison pour faire jacter un zig qui s’est carré de l’Albuplast sur la menteuse ! Ce qui corse la difficulté, c’est qu’il leur est impossible de m’approcher. Alors là, à moins de me torturer par téléphone en me racontant des histoires tristes, je ne vois pas bien comment ils vont s’y prendre.

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