Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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On me fait descendre. Toujours à coups de latte dans les bas morcifs, on me propulse par des couloirs sinistres. Je gravis un escalier. Et me voici enfin dans un immense bureau très administratif. Il y flotte le même remugle que dans les ministères français. Une senteur fade de papier moisi et de poussière chaude.

Un banc vernissé court le long d’un mur blanchi à la chaux. Mes gardes du corps me font signe de m’asseoir. C’est très aimable à eux.

Je pose donc ma partie dodue sur la planche, et j’attends la suite des événements. Je suis nerveux comme un steak de restaurant à prix fixe, et pourtant, tout au fond de mon être, il y a une sorte de paix. Celle que procure le travail bien fait.

L’homme est sur terre pour marner, y a pas d’erreur. C’est là sa vérité quotidienne. Maintenant, si vous trouvez que je philosophe trop, attrapez les Pensées de Pascal pour vous reposer la gamberge.

Mes tortionnaires (un mot traduit de l’allemand) me surveillent étroitement. Ils conservent leurs mitraillettes à la main, tout comme s’il s’agissait d’une paire de gants. Vraiment, avec la meilleure volonté du monde, je ne peux rien espérer. Un geste de ma part, et ils appuient sur leurs gâchettes.

Attendons !

* * *

Vingt minutes s’écoulent, et un type fait son entrée, salué par un claquement de talon général. L’homme est jeune. Trente berges au plus. Il est grand, mince, avec une tronche de brochet et un regard énorme. Des lunettes cerclées d’or, aux verres extrêmement bombés sont à l’origine de ce regard proéminent.

Il s’approche de moi, m’examine comme si j’étais une pépite anormale, puis il bajaffe avec l’un des jules.

Ensuite il m’apostrophe en allemand.

Je hausse les épaules et me tapote les radars de poche pour lui signifier qu’il aurait meilleur compte de s’exprimer en malgache.

La Tête-de-Brochet donne alors un ordre. Et deux costauds se mettent en devoir de me fouiller.

On extirpe mes richesses de mes fringues, on les étale sur un bureau où l’arrivant en prend connaissance. Il s’intéresse principalement aux passeports. Les ayant dûment vérifiés, il me sourit.

— Belge, n’est-ce pas ? demande-t-il en français.

Son accent est considérable, néanmoins il manie notre langue sans bavure, je m’en rends vite compte.

— Oui, réponds-je.

— Pour le compte de qui travaillez-vous ?

— Pour le mien. J’ai l’esprit artisanal !

— Je pense que nous avons autre chose à faire qu’à plaisanter ?

— Vous peut-être ! En ce qui me concerne, ma tâche est finie et je peux me le permettre.

— Vous vous appelez Van Debruck ?

— Il en est question sur mes papiers !

— De faux papiers, naturellement ?

— Qui sait !

— En somme, la plaisanterie constitue votre moyen de défense ?

— Je ne me défends pas !

— Vous en avez besoin, pourtant.

— Beaucoup trop besoin ! Ma cause n’est pas défendable !

— Donc vous vous rendez compte de l’énormité de votre acte ?

— Bien sûr, où serait le charme ?

Il lève le bras et me retourne une mandale qui me fait voir une merveilleuse comète que les astrologues avaient perdue de vue depuis 1889.

Ma tronche vibre comme une corde de guitare.

— J’entends que vous changiez d’attitude ! aboie le Brochet.

— Si vous me frictionnez les oreilles de cette manière, moi je n’entendrai bientôt plus rien !

— Qui vous a payé pour exécuter ce coup de main ?

— Je travaille à l’œil… On me nourrit et c’est tout !

— Je vous parie que vous parlerez !

— Qu’est-ce que je fais depuis un moment ?

Il a un sale sourire. Vraiment le sourire de l’homme sur le point de vous arracher les yeux avec une cuillère à café.

— Vous parlerez du sujet qui m’intéresse…

Je hausse les épaules.

— Mon brave homme, vous avez intérêt à me faire fusiller tout de suite.

— Oh ! rien ne presse… Nous avons du travail à faire, vous et moi, avant d’en arriver là. Une dernière fois, vous renoncez à répondre à mes questions ?

— Définitivement !

— Je vous préviens que vous le regretterez avant longtemps.

— Tant pis.

— Nous avons des moyens très efficaces de rendre un homme bavard.

— Eh bien, employez-les !

Ceci dit, je n’en mène pas large ! Il se prépare pour moi un très vilain futur.

La Gueule-de-Brochet dit encore des choses à ses sbires et on me fait grimper un nouvel étage. Là, un type en blouse blanche me fait foutre à loilpé. Il me pèse, me photographie, me mesure, prend mes empreintes…

Ces multiples opérations terminées, je suis enfermé dans une cellote pas plus grande qu’un buffet de cuisine. Pas de fenêtre : une simple bouche d’aération. Et une porte tellement blindée que les coffres-forts Fichet, en comparaison, ressemblent à des boîtes de sardines !

CHAPITRE XIII

Dans lequel je constate que l’homme prévoyant

doit toujours prévoir l’imprévisible

Je mijote dans mon trou une bonne partie de la journée. Vers midi — on m’a laissé ma montre — j’espère qu’un geôlier va m’ap-porter de la tortore, mais je reste sur ma faim, c’est le cas de le dire. Pas le moindre quignon moisi ; pas le plus léger brouet…

Le Zéro et l’Infini , quoi ! Sans doute veut-on me sous-alimenter pour me rendre plus vulnérable. Ces tarteries savent qu’un type affamé n’a plus son self-contrôle.

N’ayant rien à jaffer, je ronge mon frein. Attendons. Ils vont bien se manifester à un moment ou à un autre.

Mais les heures passent et je demeure plongé dans ce néant exigu. Pas de lumière, pas de bruit. Si j’étais enterré vivant, ce serait exactement du kif !

Assis par terre dans un angle de ma cellule (elle n’a du reste que des angles), je pense que, selon toute vraisemblance, je vais cette fois être bonnard pour engraisser les astects !

Ma saponification est en bonne voie !

Calancher à mon âge, c’est triste. Ça l’est à tous les âges, notez-le ! Seulement on a toujours tendance à croire qu’on va passer à travers les mailles. Chacun se demande si le Barbu ne va pas se décider à créer pour le nouveau salon le modèle immortel. Pas de l’immortel d’Académie, non, qui, par principe et par esprit de contradiction est sacré immortel au moment où son menuisier favori lui prépare un chouette lardeuss en chêne massif avec poignées d’argent pour la commodité du transport ; mais de l’immortel pour de vrai. Du qui ne lâche jamais la rampe !

Je pense très fort aux bons moments de ma vie : les petits plats et la tendresse de Félicie ; les filles, bien sûr… les prouesses exécutées dans ma partie… Un vrai kaléidoscope de poche ! Du soleil sur la mer ; du ciné en couleur…

Enfin, quoi : il faut bien se résigner à fermer la boutique un jour ou l’autre ! Comme disait un veau ami de Bérurier : « On ne peut pas paître et avoir tété ! »

Je m’efforce de surmonter ma mélancolie. Je m’offre même un roupillon ; seulement les crampes d’estomac m’empêchent d’en écraser longtemps…

De temps à autre, je gratte une allumette bougie et je regarde l’heure à mon oignon.

À quatre heures, je suis alerté par un bruit de pas dans le couloir. Ce bruit stoppe à une certaine distance de ma porte. Et pourtant, je perçois à l’extérieur de celle-ci comme une sorte de grattement menu. On dirait qu’on frotte le chambranle au moyen d’un bâton. Qu’est-ce que ça signifie ?

Ce bricolage insolite continue un bon moment. J’entends grincer le verrou par menues saccades, puis une voix gutturale, qui n’est pourtant pas celle du Brochet, crie en français :

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