Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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Heureusement, ces onze hommes sont groupés. Chance inouïe ! J’ai le cœur gros de devoir interrompre leur conversation de cette manière, mais il est des circonstances qui vous empêchent de rester sentimental !

J’arrache avec les dents la boucle de son déclencheur et je jette la grenade en direction du groupe.

Gros boum sur la bourse des gardes-chiourme !

Les gars se couchent comme une rangée de dominos !

Alea jacta est , comme disait Ciceron ! Maintenant je n’ai plus à hésiter, le choix est fait.

Je m’élance sur la route… Il y a du sang partout. La grenade fume encore… Des gars crient, d’autres se tordent sur la route. Dans le brouillard de poudre et l’affolement, ma présence doit passer inaperçue… Je n’ai pas à faire usage de mon feu. J’enjambe des messieurs bien dont la tête est en bouillie. Et je cavale à perdre haleine droit devant moi.

De la course à pince, j’en aurai fait au cours de cette nuit extraordinaire. Après un régime pareil, je pourrai me présenter à Jean Bouin !

* * *

Je m’arrête, hors d’haleine, pour écouter la nuit. Le silence est étalé sur le monde. Comment vais-je retrouver Larieux ?

Je n’ai qu’une idée approximative de l’endroit où je l’ai laissé. Si au moins j’avais conservé mon talkie ! Je pourrais lui parler…

Tandis que maintenant c’est au pifomètre que je me dirige. Et le temps presse vilain ! Lorsque les renforts radineront et découvriront les gardes du poste allongés sur la pelouse, il y aura de méchantes battues en perspective !

Entre nous et le carrefour Richelieu-Drouot, je me demande comment je pourrai me tirer de là lesté d’un compagnon de route dans l’impossibilité de marcher !

Mais j’ai un bon principe qui est celui des hommes d’action et des incapables : ne jamais penser à plus tard ! Seul compte le présent ; oui, le beau présent qui est l’unique bien des vivants ; le présent chaud, frénétique, réel.

Je tremble de la tête aux pieds, comme un pot de gelée en villégiature sur un vibromasseur. La fatigue, la tension nerveuse sont si fortes que j’ai peine à poser un pied devant l’autre. Il le faut bien pourtant. Les gros nuages qui flottaient sous la lune ont fini par gagner le canard, maintenant la noye est obscure comme les projets d’un sadique. Quelques gouttes de pluie tombent parcimonieusement. Il y a de l’électricité dans l’air. Vachement contagieuse, je vous le dis. On m’aurait branché sur le 220, je ne serais pas plus survolté. « Mettez-moi au courant », comme disait le gars qu’on faisait asseoir sur la chaise électrique.

Je m’arrête un bout de moment, manière de me dégager un peu la fraisure. Mais cet air que j’avale est volatil. À peine vous vous en offrez un bol qu’il se barre de vos éponges !

Je file un coup de périscope tournant sur la nature engourdie. À ma gauche, la tour en ruine, toute couenne au sommet de sa colline. À ma droite le marécage perfide, avec ses plantes louches, son odeur de mort et sa faune mystérieuse. Larieux se trouve entre ces deux points. Je l’ai laissé près d’un arbre. Il n’a pu aller bien loin, avec sa flûte sur pilotis !

Je voudrais parler, mais il est dangereux désormais de se manifester. Que je me casse la trompe sur une patrouille et « adieu Dubois » c’est l’infusion au sirop de plomb !

Je me traîne littéralement. Ah ce que j’en ai marre ! C’est rien de le dire. Je voudrais pouvoir m’étendre dans un grand lit de cambrousse, avec des draps qui reniflent la lavande ! Et puis alors pioncer, pioncer jusqu’à ce que les coqs chantent…

Tout doucettement, pour moi seul, je hèle !

— Hé ! Larieux ! Laaaarieueueux !

Mais nature, seul le bruit grinçant de ma respiration répond à cet appel. Je retrouve le cadavre du chien étranglé, mais pas de Larieux !

Alors une rogne sourde s’empare de moi. V’là que je me fous en boule contre lui. Je lui en veux de rester caché. Pourquoi ne se dresse-t-il pas devant moi ? Pourquoi n’appelle-t-il pas le petit San-Antonio d’amour ? Je veux bien qu’il fasse noir, mais je suis visible, non ? Un beau gosse comme mézigue, ça se repère de loin, même la nuit ! Alors…

Tout bas, je l’injurie.

— Espèce de cloche ! Pourquoi te caches-tu ? Tu te décomposes, hé, ballot ! Tu te figures que c’est le moment de jouer à cache-cache ? Ou bien t’as les jetons ? Hein ? C’est ça, t’as les cannes ! T’as entendu le badaboum de l’explosion. T’as gueulé dans ton talkie et comme je ne t’ai pas répondu, tu t’es figuré que j’étais parti en brioche avec les éprouvettes ! Tu te sens seulâbre, tu…

Je termine sec le chapitre des invectives. Larieux, je le découvre soudain. Et en l’apercevant je comprends pourquoi je ne l’ai pas repéré plus tôt. Je cherchais quelqu’un d’allongé, or il est debout . Oui, debout contre un tronc d’arbre. Mais ses pieds ne touchent plus le sol ! Il s’est pendu avec les cordes qui ligotaient sa jambe cassée. Oui, pendu ! Voyant que je ne répondais plus à ses appels et me croyant mort, il a eu le grand coup de flou. La vie lui a été insupportable. Il a atteint le bout de la nuit !

Je me hâte de trancher la corde. Il choit dans l’herbe humide. Je m’agenouille et d’une main affolée je cherche son cœur. C’est le grand silence là-dedans ! Finish, classé, tordu, conclu !

Ma colère me revient. Je palpe ma poche truffée d’ampoules.

Je lui apportais la guérison, le salut… S’il avait pu tenir le coup une heure de plus il était sauvé ! Y a eu un malentendu avec le hasard ! Son destin et le mien avaient oublié d’accorder leurs montres !

Je sens des larmes sur ma frite. Tout ça est trop stupide ; trop monstrueusement idiot !

— Larieux ! T’en as trop bavé, mon pauvre vieux… C’est pas juste ! Comment va-t-on te revaloir ça, maintenant, dis ?

Le corps inerte est encore tiède. Le visage rigole dans l’ombre. Maintenant il sait, le pauvre mec ! Oui, il sait tout ! Et ça le fait poirer, la situation !

Je demeure un instant immobile, ne sachant trop que fiche. Puis je me dis que je ne peux rien faire d’autre que laisser le cadavre de mon pote là où il est. On le découvrira, naturellement, avant le jour. Si je suis malin, je peux m’arranger pour faire croire que c’est lui, l’auteur de l’attentat ! Il suffit d’enlever ses béquilles et les morceaux de bois qui colmataient sa guibole en sucre !

Les autres penseront qu’il s’est cassé la jambe en fuyant et que pour échapper aux recherches il s’est étranglé !

Oui, bonnot pour ma pomme ! Pendant ce temps, le San-Antonio bien-aimé pourra se prendre par la main et s’emmener promener du côté de l’Ouest !

Je ramasse donc les boiseries qui assistaient le malheureux et je m’éloigne en les tenant sous le bras comme un fagot de bois. Puis je réfléchis et me dis que le talkie-walkie prouvera aux enquêteurs que Larieux n’agissait pas seul, et je reviens chercher le talkie… Chargé de tout ce matériel, je fonce en direction de la maison forestière. Seulement, y a sous mon chapiteau quelque chose qui ne carbure pas bien. M’est avis que j’ai une panne d’allumage, peut-être s’agit-il d’une bougie qui donne mal ?

Je me dis que le cadavre de Larieux sera fatalement identifié. On saura que c’est un agent français et les autres entreprendront des représailles ! Non ! J’ai mal calculé mon élan. Il ne faut pas qu’on retrouve son cadavre !

Une fois de plus, je retourne près du mort. Maintenant c’est lui que je dois coltiner. Je le cramponne par la taille et je fais un arraché-jeté qui ferait pâlir de jalousie un haltérophile.

Je titube sous le faix !

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