Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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Je fonce de toutes mes forces, sans penser à autre chose qu’à mettre de la distance entre ce funeste enclos et moi…

Chaque mètre franchi, c’est un bon point pour votre San-Antonio chéri.

Soudain, avant que j’aie compris quoi que ce soit, je suis soulevé de terre et balancé dans l’eau fétide du marais. Une fraction de seconde après, pour ne pas dire en même temps, un bruit phénoménal me secoue les trompes d’Eustache ! Je reste inerte dans la vase. J’ai l’impression qu’un souffle embrasé m’a rôti le cuir et qu’un immeuble de douze étages s’est écroulé sur mon dos.

Une nouvelle explosion retentit, plus forte encore que la première. De toute part il pleut des blocs de pierre. Les branches des arbres sont brisées… Un vrai moment d’apocalypse !

Je courbe l’échine en espérant très fort que je ne vais pas déguster un parpaing sur la rotonde. Et puis ça se tasse. À ce cataclysme succède un silence qu’on peut hardiment qualifier de mort. Une odeur de décombres flotte dans l’air à la ronde. Les bêtes de la nuit se sont tues. Il n’y a que la lune qui poursuive, imperturbable, son petit bonhomme de chemin. La lune blanche et triste qui se fout éperdument de la colère des hommes.

CHAPITRE XI

Dans lequel je m’aperçois, non sans amertume,

que je ne suis pas encore sorti de l’auberge !

Ne croyez pas que je sois longtemps euphorique. Dans mon job, les instants d’exaltation sont toujours de courte durée.

Tout en barbotant dans la fange, je me tiens le raisonnement suivant : « Mon gars San-A., tu as réussi ta mission officielle. Maintenant il te reste deux choses à faire : porter le remède sauveur à ton petit camarade, et regagner Paname ! »

Pour cela, il faut franchir, primo, le rideau de gardes, secundo, le rideau de fer ; et ces deux exploits ne sont pas à la portée de n’importe qui. C’est entendu, je ne suis pas n’importe qui — ne me faites pas rougir, j’ai la modestie à fleur de peau. Pour tout dire, je suis même un garçon très exceptionnel sur les bords. Cependant, les heures que je viens de vivre m’ont un peu vidé, et l’ampleur de la tâche restant à accomplir me trouble fortement.

Prévoyant que les mectons du poste routier vont radiner aux nouvelles, je renonce à m’arracher du marais.

Je me trouve en contrebas de la route, dans des ajoncs, et il est impossible de me dénicher là, à moins de recherches systématiques. Vous dire que ma position est confortable serait exagéré. Je préférerais me secouer le lard dans un fauteuil à bascule, au bord de la Méditerranée. Mais ma sécurité primant toute autre considération, je fais, pour employer un vieux cliché, contre mauvaise fortune bon cœur. Et j’attends.

Bien m’en prend.

Trois minutes plus tard, c’est-à-dire le temps de confectionner un œuf coque, une bagnole passe à fond de train, chargée de populo. Ils vont en faire un naze, les troupiers ! Ça va barder pour leur matricule lorsque la commission d’enquête va se pointer dans le circuit ! Y aura de la révocation dans l’air, je vous le promets. Et peut-être même de l’enchristage en série. On ne badine pas avec la mort, de ce côté de l’Europe.

J’hésite sur la conduite à adopter maintenant. Voyons, les arrivants vont constater l’ampleur du désastre. Pour ça, il ne leur faudra pas longtemps, d’après moi ! Ils n’auront qu’une idée : donner l’alerte !

Donc, avant longtemps ils vont repasser ; oui, il vaut mieux attendre encore.

Pour tromper le temps, je pense à plus tard. Quand je serai sorti du guêpier, j’irai rejoindre Félicie, que ça plaise ou non au Vieux !

Et alors, je vous promets que les nanas un peu bien roulées entendront parler de San-Antonio ! « Pastis et Volupté », telle sera ma devise…

Je freine sur les pensées roses pour tendre l’oreille. Un bruit de moteur se fait entendre à nouveau. La bagnole passe dans l’autre sens. C’est le moment de jouer la belle !

Avec peine, je sors de mon bain de boue. Le marais m’a mis un crépi visqueux qui alourdit mes fringues. Mes godasses font un bruit de pompe aspirante et refoulante. Je les quitte pour éviter de faire trop de bruit. Je les attache par les lacets et les pose à cheval sur mon épaule… En chaussettes, je galope sur le goudron de la route. J’avance en direction du poste routier. Je n’ai pas de peine à le repérer : on dirait une fête foraine tellement il est illuminé. Ça grouille. Des gars courent en se criant des ordres… Cette fois, ça n’est pas en rampant que je pourrai franchir le barrage !

J’avance le plus possible, après quoi, je suis bien obligé de retourner à la fange du marais si je ne veux pas risquer de morfler une volée de prunes.

Je continue de me déplacer dans les joncs. Mais je procède avec une lenteur infinie. Chaque fois que j’enfonce un pied, il fait un bruit semblable à une incongruité d’éléphant. Je gagne encore une cinquantaine de mètres qui achèvent de m’épuiser. Maintenant, je suis à une portée de fusil du poste. Inutile de vouloir faire mieux. Je choisis un endroit pas trop spongieux et je m’y allonge pour voir venir !

Je suis extrêmement fatigué, pourtant, je constate que ma respiration est moins saccadée. Le vaccin du Herr Strupfchose commence à intervenir.

L’œil au niveau du talus, j’observe l’activité du poste. Tous les gardes sont sortis. Ils doivent être une quinzaine environ.

Ils entourent leur chef qui donne des instructions. Puis quatre d’entre eux montent dans l’auto déjà aperçue, et foncent vers la ville. Les autres continuent de palabrer au milieu de la route.

J’ai le choix entre deux solutions : ou bien me planquer et attendre encore, ou bien tenter le tout pour le tout.

La première serait la plus prudente, seulement en l’adoptant je risque d’être bloqué là pendant une période indéterminée. Des renforts vont radiner. La région sera en état de siège… En admettant que je puisse me terrer indéfiniment dans le marécage, on découvrira fatalement mon pauvre Larieux.

Et puis quoi, l’immobilisme ne correspond pas avec ma nature fougueuse. J’ai pas le genre yogi, que voulez-vous ! Moi, faut que je remue !

Le style pont d’Arcole, c’est le mien. Dans les cas graves, j’ai toujours été sauvé par mon culot. Et si j’ai un palmarès amoureux chargé comme un tombereau de betteraves, c’est également à mon esprit de décision que je le dois.

Bien sûr, y a des michetons qui se farcissent des sœurs en leur faisant le coup de la sérénade au balcon ou des soupirs rentrés !

Y en a d’autres qui leur écrivent de l’alexandrin boiteux ; ou bien qui les épatent en leur racontant comment ils ont gagné les trente-deuxièmes de finale de la coupe départementale de foot !

Erreur, messieurs !

Ce que la bonne femme veut, ce à quoi aspire tout son individu, c’est à un jules qui leur dit les paroles qu’il faut en faisant les gestes qu’il faut.

Pas de fioritures, l’essentiel ! L’art, c’est avant tout la sobriété ! Des phrases courtes pour écrire, des traits accusés pour peindre, des paluchages précis pour séduire ! Comme disait Danton (69 deux fois) : pour vaincre il ne faut pas emmener la France à la semelle de ses souliers !

Ça y est, voilà que je m’égare ! Ce n’est pourtant pas le moment ! Je m’extirpe une fois encore de la gadoue et je rampe sur le talus. Je stoppe à l’orée de la zone éclairée, c’est-à-dire à une vingtaine de mètres des mecs !

Il me reste une grenade, et six balles dans mon magasin de quincaillerie. C’est beaucoup quand le hasard est avec vous ; mais c’est peu pour se débarrasser de onze hommes, lorsque vous avez la pétoche.

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