Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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À califourchon sur ma branche, je me sens en nage. La sueur ruisselle sur mon front et dans mon dos. Avec terreur, je pense que les premiers symptômes du mal se traduisent par une abondante sudation. Après l’étouffement commencera… Jamais je ne me suis senti aussi seul, aussi abandonné. Les hommes ne sont tous que d’anciens petits garçons, voyez-vous. J’aimerais pleurer dans le giron de Félicie…

La notion du devoir à faire, du tour de force à réussir, me soutient un peu. D’accord, je fais une croix sur ma vie, mais faut que ça paie… Est-ce qu’en balançant mes cartouches par-dessus le mur la déflagration serait assez puissante pour secouer les laboratoires ? Non, je ne le pense pas… Je dois pénétrer dans cette cité de la mort . À n’importe quel prix !

Je perçois un froissement de feuille près de moi. Pourtant il n’y a pas de vent. En y regardant de plus près, j’avise un nid de chouettes… Les petits pépient dans un creux de l’arbre…

Il me vient alors une drôle d’idée. J’en cramponne un… Je l’examine. Il commence à être emplumé. Il est moche à faire grincer des dents un centenaire ! Effrayé, il palpite dans ma main. Je sens cogner son petit cœur sous mes doigts.

Pauvre oisillon !

Je descends de mon perchoir. Sa vioque aura du chagrin tout à l’heure. C’est ça qui unit les hommes et les animaux : l’amour maternel !

Une fois au sol, tenant toujours ma petite chouette à la main, je m’approche du mur. Les fils barbelés dans lesquels passe le courant électrique sont très serrés. Maintenant, j’en viens à souhaiter que le dispositif de sécurité soit complet, c’est-à-dire que ce réseau de fils soit aussi branché sur une sonnerie d’alarme.

Je fais un mouvement de discobole de ma main tenant l’oiseau et je le lance de toutes mes forces dans les fils. Aussitôt, une gerbe d’étincelles éclabousse l’obscurité et une sirène se met à mugir dans la cour du bâtiment. Illico, c’est le branle-bas !

Je perçois des cris, des galopades, des lumières… Je n’ai que le temps de me jeter dans l’ombre des arbres. J’attends…

Des gardes rappliquent, portant de grosses lampes à dynamo. Ils braquent leurs faisceaux sur la crête du mur. D’autres les suivent, armés de mitraillettes…

Ils avancent en aboyant des ordres. Et soudain ils s’immobilisent devant la pauvre petite chouette électrocutée. Un formidable éclat de rire les secoue. Ils se claquent le dos, se poussent du coude… Deux des types rentrent dans l’enceinte, tandis que les autres continuent à se frapper les cuisses d’allégresse.

J’attends encore un peu, puis je m’éloigne d’eux en rampant et je vais me placer à l’angle du mur. Je vois revenir les deux hommes avec une échelle. Ils la dressent contre le mur et montent après pour arracher l’animal foudroyé des barbelés.

C’est le moment ou jamais de jouer. Je n’ai que quelques minutes pour passer le mur ; après ils remettront le courant et alors j’aurai droit à un fameux électrochoc !

Je déroule ma corde de Nylon dont j’ai conservé une certaine longueur. J’y fixe le grappin pliant et je cours sur l’autre face de l’enceinte, profitant du brouhaha créé par les gardes.

Je jette la corde, le crochet à trois griffes mord dans les barbelés. Je me hisse au sommet du mur en marchant contre la paroi car la minceur du filin m’empêche de monter à la main. Une fois sur la crête, j’enjambe les fils barbelés, je retire le crochet et je me laisse choir de l’autre côté du mur…

Me voici dans la place ! J’ai déjà une sensation d’étouffement qui me taraude la poitrine. Des étincelles incandescentes tourniquent dans ma vue. Je m’adosse au mur pour reprendre haleine.

L’ombre de la mort s’étend rapidement sur moi, et pourtant je suis fier de mon exploit.

Seulement il me reste des choses à faire !

Beaucoup de choses !

CHAPITRE IX

Dans lequel je me demande si la mort vaut le coup d’être vécue !

Première chose à faire, San-Antonio : assurer l’explosion de cette usine de mort !

Cette phrase, je me la répète obstinément. Maintenant que je suis dans les lieux, je n’ai plus le droit d’échouer ! Je dois placer mes deux cartouches. Ensuite ça n’aura plus d’importance que je sois surpris.

Je traverse l’allée éclairée et je vais au pavillon que Larieux m’a indiqué et qui, d’après lui, serait le point névralgique, le haut lieu de ce mauvais lieu !

À l’autre bout de l’allée, j’aperçois les gardes qui rentrent avec l’échelle. Cette fausse alerte les a mis de bonne humeur. Ils la commentent avec allégresse. Dans une guitoune, à gauche de la lourde, l’un d’eux téléphone ; je pense qu’il rassure les savants.

Je regarde le mur du pavillon et je constate qu’il comporte à hauteur d’homme des bouches d’aération. Voilà qui est parfait, car ce sont des réceptacles rêvés pour les fameuses cartouches. J’en arme une et la règle pour qu’elle explose dans une heure.

Ensuite je cavale à l’autre extrémité du groupe de pavillons et je place ma seconde cartouche de la même manière. Maintenant je peux crier très haut : « Mission remplie ! » Qu’on m’arrête, qu’on m’écartèle, je m’en moque… C’est fini… Tout va partir dans les nuages. Ils pourront toujours numéroter leurs virus…

Je sue comme un soutier en plein effort. La sueur dégouline sur ma figure comme l’eau coulant sur les parois d’un urinoir.

Je respire très péniblement maintenant. Il me semble qu’une main de fer, immense, m’emprisonne la poitrine… Elle se crispe sur mes éponges… J’ai les tempes battantes… Une nausée morale me triture la brioche.

Je statue sur la conduite à adopter. Que faire ? Essayer de sortir ? À quoi bon ? Pour aller canner dans les marais si je réussis ? Non, j’aime autant sauter avec la baraque. Au moins je serai aux premières loges pour juger de l’efficacité des explosifs. Finir dans un feu d’artifice qu’on a déclenché soi-même, n’est-ce pas exaltant, au fond ?

Quelques minutes passent. Mon immobilité accroît mon mal… Alors je pense à la promesse fallacieuse que j’ai faite à Larieux. Je lui promets depuis trois jours de lui rapporter sa guérison ! Bon Dieu, je croyais le bidonner sinistrement, mais dans le fond, je suis une crêpe ! La guérison est là, à portée de la main… Elle doit reposer aux côtés de la mort : l’une veillant l’autre !

Ah ! ce sacré espoir des hommes ! Cette farouche obstination à vivre coûte que coûte !

Je monte l’antenne de mon appareil… Au moins annoncer la nouvelle à Larieux. Pourvu qu’il soit en état de me parler…

Je susurre, dans l’émetteur :

— Allô ! Larieux ! Allô !

Et sa voix chétive, ruinée, malade, se fait entendre.

— Ah ! enfin… Alors ?

— Alors ça y est, gars, je suis dans la place…

Une silhouette surgit sur la droite, vite je coupe le contact et me plaque contre le mur. Par veine, le garde qui fait sa ronde ne passe pas dans l’allée où je me trouve. Je ferme les yeux pour ne plus le regarder, sachant combien est forte l’attraction d’un regard.

Le bruit calme de son pas décroît dans le silence. Je sonne à nouveau Larieux ; il est très inquiet.

— Qu’y a-t-il ? demande-t-il.

— Fausse alerte. J’ai placé les cartouches en bonne place. Nous sommes au moins certains maintenant que les labos sauteront !

— Dieu soit loué !

— Ce n’est pas le tout. Il me reste vingt-cinq minutes pour dénicher la drogue et sortir de l’auberge. Il y a combien de savants dans cette usine à tuer ?

— Quatre… plus leur personnel.

— Tout le monde crèche ici ?

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