Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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— Non, le directeur seulement, tous les autres viennent en voiture et logent à la ville voisine.

— Et ce diro, il vit seul ?

— Je l’ignore.

— Bon merci… Je vais me débrouiller.

— Mes vœux t’accompagnent !

Je coupe le contact et je dépose mon appareil le long du mur. Je n’en n’ai plus besoin désormais.

Une ampoule électrique brille au fronton de la porte. Le pavillon du directeur est éclairé au rez-de-chaussée et une lumière brille au second, ce qui m’indique qu’il ne vit pas seul dans cette crèche. J’entends les accords d’un piano.

On joue dans la maison… Si mes connaissances musicales sont exactes, il s’agit du Concerto de Varsovie ou d’un truc qui lui ressemble.

Je regarde autour de moi. La voie est libre. Les pas de l’homme de ronde se sont engloutis dans le silence.

Je m’élance dans la zone éclairée et j’atteins la lourde du pavillon. Je chope le loqueteau, mais la porte est fermée. Pourvu que ça ne soit pas au verrou ! On s’arrange toujours avec une serrure. Mais un verrou, c’est autre chose !

Je chope mon fameux sésame, et je m’explique avec la serrure.

Le cœur fou, j’essaie d’ouvrir. Hourra, ça vient ! Je pousse le battant et j’entre dans un hall sobrement meublé.

Je repousse la porte et j’attends. Le piano continue de musiquer, dans une pièce de droite qui doit être le salon. Je mets mon œil à la hauteur du trou de la serrure. J’avise un type d’une quarantaine d’années, mais aux cheveux extraordinairement blancs. Il a un air froid et triste ; des yeux clairs et un menton proéminent. Vêtu d’une veste d’intérieur bleu ciel, il met tout son cœur dans les touches de l’instrument. Ça, c’est tout un peuple ! Ça fabrique des trucs à détruire le monde, et c’est plus mélomane que Mozart ! Faut toujours qu’ils aient les doigts sur une crosse ou un clavier !

Je tire mon feu, vérifie le cran de sûreté, et j’ouvre tranquillement la porte.

Vous croyez peut-être que le gars grimpe au mur en m’apercevant ? Des nèfles ! Il plaque un dernier accord et me fixe de ses yeux glacés.

Comme je ne prends pas l’initiative de la conversation, il m’interroge en allemand.

— Mille regrets, lui dis-je. Je ne parle que le français !

— Que venez-vous faire ici ? dit l’homme aux cheveux blancs…

Mon contentement est absolu. On va pouvoir s’expliquer.

— C’est à ma vie que vous en avez ?

— Absolument pas !

— Alors pourquoi cette arme ?

Au lieu de répondre, je regarde ma montre. Plus que vingt minutes ! Et encore !

— Je viens vous demander quelque chose. Quelque chose que vous me donnerez si vous ne voulez pas mourir…

— Quoi ?

— Je sais ce que vous fabriquez dans ces laboratoires. Un agent secret a su s’approprier une de vos ampoules…

Là il se dresse à demi.

— Tiens, ça vous intéresse, dirait-on !

— Ensuite ? coupe-t-il.

— Seulement il l’a brisée pendant le transport.

— Non !

Il semble fou d’inquiétude.

— Et alors ?

— Alors il s’est produit ce que vous savez. Il contamine tout le monde. Nous avons limité les dégâts au maximum, mais il me faut de quoi détruire les effets de votre saleté, vous comprenez ?

Un sourire mauvais plisse ses lèvres minces.

— Je regrette, monsieur, mais il n’existe pas de remèdes capables de neutraliser l’action de mon sérum.

Vous parlez d’une déception. Je sens une boule dans ma gorge… J’étouffe… J’étouffe…

— C’est dommage, dis-je… Dommage pour vous, monsieur le professeur.

Une légère inquiétude passe dans son regard bleu.

— Was ?

— Parce que je suis contaminé moi-même… Et le fait que je vous ai approché vous a contaminé aussi !

Nouveau sourire.

— Erreur, en ce qui me concerne, je suis immunisé…

J’ai une grande envie de lui vider mon chargeur dans le buffet.

— Si vous êtes immunisé, c’est donc que le vaccin existe. Il m’en faut et vite !

— Je ne l’ai pas !

— Ça ne tient pas debout ! Vous êtes, vos collaborateurs et vous-même, à la merci d’un accident. Je veux deux doses de vaccin, et en vitesse !

Il secoue la tête.

— Non, monsieur, c’est inutile d’insister, vous devez subir les conséquences de votre curiosité, vous et votre… ami !

Ce qu’il y a d’affreux avec ce type, c’est que visiblement ni mon pétard ni moi ne lui faisons peur. La mort est pour lui une éventualité qu’il accepte avec bonne grâce…

Pas moyen de le toucher… Il est hors d’atteinte ! Je sens les minutes qui grignotent mon destin, et celui de Larieux ! Être si près du but et ne pas aboutir, c’est vachard, convenez-en. Et si vous n’en convenez pas, allez vous faire cuire un œuf d’autruche.

La sueur coule de plus en plus fort sur ma pauvre gueule. J’ai beau respirer profondément, l’oxygène se fait rare dans ma caisse.

J’ai des vertiges.

— Ça ne vous fait donc rien de voir crever un homme, docteur ?

— Ce sont les risques de votre métier, monsieur. Vous n’avez pas la prétention de nous piller et nous apitoyer en même temps…

Son raisonnement est sans bavure. Il le tient d’un ton paisible, auquel son fort accent donne plus de force encore !

J’ai alors une autre idée pour essayer de vaincre son impassibilité.

Je fouille l’une de mes poches de clown qui recèlent un matériel effarant et j’en extirpe une grenade.

— Professeur, si vous ne me donnez pas cet antidote, je jette cette grenade au milieu des bâtiments.

Alors là, changement de programme. Il fait un naze d’un mètre quatre-vingts. Son regard étincelant s’éteint.

— Une grenade très efficace sur vos efforts, monsieur le professeur… Tenez, on fait un marché : la grenade en échange de deux vies. Et cette grenade représente un capital que vous êtes plus apte que moi à estimer !

Il hésite encore. Je louche sur mon oignon. Plus que dix-sept minutes ! Bien employées, elles peuvent apporter du nouveau dans ma situation.

— Alors ?

Il regarde la grenade. Ce fruit de métal est inquiétant à la lumière de la lampe.

— Je vous donne une minute de réflexion, fais-je… Passé ce délai, il sera trop tard : je mourrai et vous aussi au milieu de vos drogues à la noix !

Il se lève, fait quelques pas dans la pièce… Il s’approche d’une table et tire une chaise pour s’asseoir. Ses faits et gestes me captivent. Je sens qu’il mijote quelque chose… Quoi, bon Dieu ! Je comprends brusquement. Sous la table il y a une sonnette à pied pour appeler les domestiques.

Je souris.

— Bien joué, doc… Mais la farce est un peu lourdingue !

J’attends, tout en le menaçant de mon feu… Et le temps s’écoule… Encore quatorze minutes… Je perçois un glissement dans l’escalier. La porte s’ouvre et un type aux cheveux taillés en brosse fait une entrée discrète. Il porte une livrée de larbin. Décidément monsieur le marchand de virus ne se refuse rien !

L’arrivant écarquille les châsses en m’avisant. Il est tout surpris de voir un monsieur crotté dans son salon bien aspiré, surtout un monsieur qui brandit un feu.

Je saute à lui et avant qu’il soit revenu de sa stupeur, je lui colle la crosse de mon 9 mm dans la tempe. Ça craque vilain et il s’étale. Je fais volte-face. Le doc est à un tiroir déjà…

— Levez les mains, vite ! aboyé-je.

Il obtempère.

— Bon, maintenant le vaccin en vitesse, et pas d’histoires…

Il soupire :

— Vous êtes très obstiné, monsieur. Et très adroit.

— Merci pour vos fleurs, exécution…

— Venez !

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