Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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L’autre tête-moche continue de jouer Cavalleria rusticana sur ses incisives. J’ai rarement vu une face humaine aussi antipathique. Je me demande à quoi songeait madame sa daronne lorsqu’elle l’a conçu ; parce que vraiment, il est inconcevable.

Tout à coup, je perçois au-dessus de ma hure un très léger bruit. Je lève la tronche et je découvre un très léger trou pratiqué dans le plaftard. C’est à cet orifice que naît le bruit sifflant. D’accord, j’ai pigé. Ces tantes me traitent au gaz hilarant cette fois ! Question gaz, ils en connaissent un brin. La ration qu’ils me distribuent, c’est pas le modèle camping !

Ça arrive à toute vibure et il ne faudra pas longtemps pour substituer cette vacherie à l’oxygène de la pièce.

Le grand vilain pas beau m’interpelle.

— Vous avez compris, monsieur San-Antonio ?

— Magnifiquement. Vous me prenez pour un ballon rouge ?

Je hume l’odeur fade qui emplit mon local. Ça sent l’amande amère, lorsque je respire, une douleur aiguë me scie la poitrine.

Ce mal va croissant et ça devient carrément intolérable. Il me semble que j’ai du vitriol dans les poumons.

— Si vous parliez, lance mon vis-à-vis, nous pourrions évacuer immédiatement le gaz par un système de ventilation très ingénieux.

— C’est votre cerveau qu’il faudrait ventiler, m’écrié-je. Il doit y avoir du monde sur la ligne, ou alors des fils qui se touchent parce que ça ne m’a pas l’air de carburer normalement !

Il hausse les épaules. A-t-il seulement pigé ce que je lui dégoise ?

Je me tords sur ma table. Je crois que jamais je n’ai autant souffert. Tout l’intérieur de mon corgnolon est à vif. Je ne suis plus qu’une torche vivante. J’essaie de ne pas respirer, mais j’en ai tellement pris l’habitude depuis que je suis au monde que ça m’est impossible.

En chancelant je vais à la lourde.

— Inutile ! m’avertit la voix métallique du tortionnaire. Tout à fait inutile, elle est bloquée par une barre de fer descendant du plafond.

Il dit vrai. J’ai beau tabasser la lourde, elle ne bronche pas d’un millimètre.

— Alors ? insiste la voix.

Je voudrais lui cracher mon mépris dans les trompes d’Eustache, lui dire qu’il a le bonjour, que ni la mort ni la douleur ne me feront parler… mais j’ai trop mal pour exprimer mes pensées.

Parler ! Il en a de bonnes. Lui dire quoi ? J’ignore tout du réseau créé ici par feu Larieux !

— Si vous vous obstinez, continue le gars, d’ici cinq minutes vous serez mort, monsieur le commissaire.

Maintenant je suis affalé sur la table supportant le micro. Le regard trouble, je considère à travers la vitre, la vilaine bouille du monsieur. Son sourire important me fait presque aussi mal que la saloperie qu’il m’envoie !

J’ai un sursaut de colère. Je réalise brusquement qu’une feuille de verre nous sépare. Simplement une plaque de quelques centimètres. Et je réalise autre chose itou : mon tabouret est en fer.

Je fais mine de m’écrouler. Cela me soustrait aux regards de mes vis-à-vis, car le large hublot est enchâssé dans un cadre de cinquante centimètres.

J’empoigne le tabouret par un pied et je bande mes muscles. Ma volonté est si forte que j’oublie ma souffrance pour quelques secondes. Ma force me revient, intacte.

Je me redresse et, de toutes mes forces, j’envoie le siège dans la vaste plaque de verre. J’ai visé le centre, point que j’estime plus vulnérable. L’escabeau retombe sans avoir brisé la vitre. L’autre, en face, éclate de rire.

— Vous croyiez avoir affaire à une glace de salon, monsieur San-Antonio.

Saisi d’une fureur éléphantesque, je reprends mon escabeau et je me précipite contre la vitre. Celle-ci est conçue pour résister à l’assaut d’un homme, mais pas à celui d’un bulldozer. Or, je ressemble présentement davantage à un homme qu’à un bulldozer.

Mon second coup de boutoir provoque un claquement semblable à celui d’une détonation. Le panneau vitré fait des petits. C’est de la glace Sécurit et il se répand instantanément sur le carreau. Changement de programme chez les vis-à-vis qui sont décontenancés par ma réussite. Ils sont affolés à la fois par le gaz qui radine de leur côté et par ma présence physique…

Ils refluent vers la lourde. L’homme à la mitraillette essaie de me filer une seringuée de prune, mais dans sa précipitation il envoie la fumée au plafond…

Je saute au bas du cadre et je leur cavale au panier. Il ne s’agit pas de leur laisser refermaga la lourde. Ils n’y songent pas d’ailleurs… C’est le sauve-qui-peut des grands jours, style Stalingrad !

Je débouche dans un couloir et l’air frais m’étourdit. Ça fait bang bang dans ma ruche comme si je franchissais le mur du son. En réalité, c’est celui de la mort que je viens de sauter.

Je me reprends. Le feu qui me tord les soufflets s’apaise un peu… J’ai mieux à faire que de jouer les fillettes émotives.

C’est marrant de jouer les terreurs. Quand j’étais minus, j’avais visionné une toile du cinoche de mon quartier, qui m’avait collé les flubes pendant des nuits et des nuits. Il était question d’un singe de cauchemar, démesurément grand, formidablement fort, devant lequel tout le monde mettait les adjas en quatrième vitesse !

C’est à mon tour maintenant de jouer le King Kong. Cours-moi-après-je-t’attrape ! Les femmes et les enfants d’abord, le capitaine devant ! Mon approche jette la panique…

Je fonce dans le couloir. Les fugitifs tournent à gauche, probable que c’est la direction de la sortie. Je continue à faire le forcing sur leurs chausses. Notez que s’ils se retournaient pour m’envoyer le potage, je tomberais raide, m’ajuster étant aussi fastoche que de buter une vache dans une chambre de bonne ! Mais ils ont trop les glaglas !

Au bout du couloir se trouve une salle ronde, comme on en voit dans les prisons. Les mecs qui y sont affranchis par les arrivants et la plupart foutent le camp, sauf deux, plus malins, qui ne veulent pas calancher sans avoir eu la médaille des braves et qui sautent à pieds joints sur leurs arquebuses.

Je me précipite sur le plus proche. À ta santé, fiston ! Il prend ma boîte crânienne dans sa boîte à ragoût. Rien de tel qu’un coup de boutoir dans le cimetière à poulet d’un zouave pour lui enseigner le self-contrôle.

Il part à dame, en lâchant sa poinçonneuse. Le second lève justement la sienne. Je me jette à plat ventre et c’est le premier collègue qui dérouille la camelote dans les tripes. Avec ça dans le baquet, il ne pourra pas aller faire ses pâques, car il n’est plus à jeun. Je me relève et tire dans la direction du mitrailleur d’élite. Il en chope une douzaine dans le pare-chocs. D’un œil c… il bigle le raisin qui lui coule du bide comme le vin coule d’un tonneau troué.

Je lui souhaite le bonsoir et je cavale en direction de la porte principale. Une espèce d’enflure l’a bouclée. Rien à faire pour se tailler par là… Je prends à droite. Tout au bout, il y a la lumière mourante du dehors… Je parviens dans la grande cour qu’on m’a fait traverser en arrivant. Là aussi c’est le branle-bas de combat. Des gars s’affairent en criant. Tous refluent vers les bâtiments. Je m’arrête pour gaffer la situation. L’enfant se présente mal. Dans l’angle de la cour se trouve un mirador. Et en haut dudit mirador, un zig braque sa mitrailleuse vers moi.

Mauvais pour la santé, la mitrailleuse. Ça vous coupe un type en deux aussi facilement que vous détachez l’une de l’autre deux feuilles de papier hygiénique.

Je n’ai pas le temps de sauter en arrière. Il se met à vaser de la prune d’automne dans la région. Les balles crépitent sur la façade et ricochent un peu partout. Planqué derrière la lourde, j’attends la fin de l’orage : une mitrailleuse doit être rechargée, c’est fatal. Lorsque le tireur d’élite aura vidé son magasin, il devra placer une nouvelle bande dans sa machine.

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