Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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Il recule en chialant. Sa sœurette ne moufte pas. D’un regard attentif elle suit le déroulement des opérations. Cette grognace, croyez-moi, a un drôle de self-contrôle. Son daron est éteint, son frelot groggy, et pourtant elle ne sourcille pas.

Je me tourne vers elle.

— Je ne vous veux aucun mal, lui dis-je, ni aux uns ni aux autres. Simplement je demande qu’on ne prévienne pas la police… Je vous paierai largement comme j’ai commencé à le faire déjà…

Elle bonnit le fla-bla à son vieux. Le bûcheron caresse son burlingue en hochant la tête. Il m’a l’air aussi franco qu’un discours électoral, ce pèlerin ! M’est avis que s’il continue à me jouer le tour du décapité, je vais lui faire repousser les crins à l’envers !

— Vous n’avez pas une cave fermant à clé ? je demande à la chouette petite souris.

— Ya !

— Alors dites à votre paternel de m’y accompagner… Et surtout que votre frangin ne fasse pas des magnes ou alors je fous le feu à la cambuse, vu ?

Je fais un signe avec mon appareil à effeuiller les bulletins de naissance et le vieux crâne d’acajou me suit.

Nous pénétrons dans le cellier. Il ne comporte qu’un soupirail trop étroit pour permettre le passage d’un homme, et une porte fermant à clé. La lourde est massive, avec des gonds mastars comme ceux d’une porte de prison.

— Entrez donc, cher monsieur.

Je le pousse à l’intérieur de la pièce obscure et je ressors en prenant soin de fermer à clé.

Ensuite je reviens à la cuisine. Le rouquin continue de bieurler comme un veau sans mère. Je lui fais comprendre qu’en cas de récidive, je lui donnerai quelque chose pour les vers, et je m’assieds près de la porte d’entrée.

— Larieux ! Tu m’entends ?

— Oui… Que s’est-il passé ?

— Ces messieurs me prenaient pour une bûche de Noël, ils voulaient me faire une permanente à la hache…

— Tu as eu le dessus ?

— Oui. Papa tient compagnie au saloir, ça lui apprendra à vouloir mettre son grain de sel dans nos affaires. Tu te sens comment ?

— Un peu abruti par le troisième cachet… Je ne souffre pas.

— O.K., alors pionce un peu… Tu as mangé ?

— Quelques fruits…

— Bon, si tu as besoin de moi, téléphone !

Je me sens vachement fatigué. Si je ne pionce pas une paire d’heures, je vais tomber en digue-digue à mon tour.

— Dormir, fais-je à la gosse… Avez-vous un lit à me prêter ?

— Oui, mien lit !

— Merci…

Elle me guide jusqu’à sa chambre. Je chope le rouquinos par une aile et l’entraîne. Une fois dans la piaule je lui dis de s’allonger sur le plancher et je l’attache avec ce qui me reste de mon fil de Nylon. Je le pousse sous le pageot et je m’étends dessus.

— Surtout ne prévenez pas les policiers, Fräulein, lancé-je à la gretchen, ça serait dommage pour la santé de votre frère. Vous m’avez sauvé la vie, tout à l’heure et je vous en remercie…

Je fais jouer mes charmeuses et la voilà toute molle. Toi et moite ! Mon charme opère, les gars ! Ne faites pas de bruit…

Elle hésite, bat des cils et me sourit. Négligemment je lui mets la paluche sur les roberts. C’est ferme comme du pneu… J’écarte un peu le corsage : les siens sont à flanc blanc !

Du coup me voilà pour un rapprochement franco-allemand.

Je la pousse contre le lit. Elle me gazouille des protestations sur un ton qui m’encourage à poursuivre la séance.

Quelques caresses magnétiques, manière de lui faire oublier la couleur du cheval blanc d’Henri IV, puis j’essaie un patin artistique, mis au point par le grand-duc Honaut. C’est du délire. Elle me passe une commande que je livre sur l’heure…

Oubliant le frangin qui croupit sous le pieu, joue à joue avec le pot de chambre, je sors ma collection de printemps.

Avec le brio que vous me connaissez, je lui exécute une course de paluche-cross qui m’a valu la Coupe de tweed au concours de Casanova City. Voyant qu’elle répond admirablement à mes hardiesses, je n’hésite plus : coup sur coup et sans interruption dans le programme, je lui joue Toc-toc-c’est-moi, créé à la ville comme à la Seine par Marguerite de Bourgogne ; puis Fais-dos-à-dos-t’auras-du-gâteau, un exercice des plus périlleux que certains exécutent sans filet ; et enfin, l’apothéose, le grand soleil, le couronnement de ma carrière : Assieds-toi-sur-le-compte-gouttes ou Refais-m’le, grand prix de la Ville de Paris !

Dire que ma partenaire est une déchaînée serait exagéré, toujours est-il qu’elle n’est pas du berlingot. J’aime les bonnes volontés ; elles sont le plus sûr garant de la permanence de la race humaine. Lorsqu’après une plombe de ce turbin je quitte le stade, la môme du bûcheron commence à avoir les yeux en forme de gaufrette. Son frangin n’a pas besoin d’aller au cinoche éducateur de la paroisse. Maintenant il sait de façon probante que la plus belle conquête de l’homme n’est pas le cheval, mais la femme !

Je m’endors sur le sein tiède de l’aimable hôtesse.

CHAPITRE VII

Dans lequel je donne une vue plus poussée des grands moyens

dont il est parlé au chapitre précédent

J’ai roupillé plus longtemps que je l’avais prévu. Ce sont les meuglements d’une vache germanique dans l’étable qui me tirent du sommeil. J’ouvre les stores et la première personne que j’aperçois, c’est ma gretchen… Elle me regarde dormir avec dévotion. Je lui souris et lui roule un patin Pompadour, une spécialité Louis XV réalisée par Antoinette Poisson. Ça lui botte. Remarquez qu’une Allemande est vite bottée. Elle demande à remettre le couvert. Comme je suis dans ma forme des grands jours, je cherche une nouvelle piécette de patronage dans mon répertoire, et j’opte pour Devinez avec quoi je frappe , œuvre historique de grande classe.

Sur ces entrefesses [2] Vermot a ses hardiesses ! , le frangin se met à brailler sous le lit. Je pars aux renseignements et je constate qu’il vient de prendre un ressort de sommier dans l’œil. Il est temps de le délivrer. Je défais ses liens et il se lève en louchant sur sa sœur qui n’a que le temps de rabattre un drap sur sa géographie.

Pas content, le rouquin. Il commence à le trouver un brin sans-gêne, le pensionnaire. Il baragouine quelque chose à la frangine. Sans doute flétrit-il son comportement et lui parle-t-il de l’honneur familial qui vient d’en prendre un vieux coup dans les baguettes !

— Qu’est-ce qu’il dit ? m’enquiers-je.

— Il me reproche de ne pas avoir donné à manger à la vache !

Je me mets à rigoler comme un bossu. Je claque le dos du grand dadais.

— Ma vieille lampe à souder, lui dis-je, je suis effaré en pensant à la somme de hasards qu’ils a fallu pour que ta mère mette au monde une patate comme toi !

— Was ? demande-t-il à la frelotte.

Elle hausse les épaules.

— Mon frère peut aller à l’étable ?

— Qu’il y aille, mais que cela ne l’encourage pas à faire la vache avec moi !

Le grand corniaud se prend par la main et s’emmène promener. Lorsqu’il est sorti, je louche sur ma tocante. Elle indique huit heures… On en a écrasé toute la journée, la gosse et moi ! À nouveau j’ai l’estom en perte de vitesse.

Tandis qu’elle remet de l’ordre dans sa toilette, comme disent les écrivains 1900 qui croyaient avoir inventé le sous-marin de poche percée ! je vais taper dans la platée de cochonnaille. Ma parole, on se croirait à Lyon ! Un vrai régal !

Je suis en train de colmater ma brèche, lorsque des cris éclatent au-dehors ! Je crois reconnaître la voix de Larieux. Je fonce comme un fou hors de la cambuse et je m’avance vers la remise. Ce que j’aperçois me fait dresser les crins sur le bol. Le rouquin, au lieu d’aller panser la vache, a jugé préférable de s’en prendre à mon collègue. Est-ce pour lui chouraver son fric, ou bien espérait-il trouver un pétard sur lui ? Toujours est-il que les deux hommes sont aux prises. J’en ai une sueur froide ! Le ballot de rouquin n’y coupera pas. Maintenant il vient d’empocher ses virus et dans quelques heures il sera aussi raide qu’un tambour-major anglais ! Et le pire, c’est qu’il risque de nous contaminer.

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