Frédéric Dard - J’ai peur des mouches

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J’ai peur des mouches: краткое содержание, описание и аннотация

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Moi, vous me connaissez ? Je n'ai jamais eu peur de rien ! J'ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m'est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l'île de Rhodes, j'ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur.
On m'a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m'arracher un cri ni un mot.
C'est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd'hui, « J'ai peur des mouches »… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… La plus atroce des morts.

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— Et tu as vu des gens en sortant ?

— Bien sûr, comme en entrant…

— Dis donc…

— Quoi ?

Je n’ose énoncer ce que je pense. Mais il est intelligent et il extériorise ma pensée.

— Oui, ils ont dû claboter… À moins qu’il n’ait fallu un certain temps d’incubation avant que je sois contagieux…

Je raisonne.

— Tu vois bien, qu’ils ont un antidote à leur truc… Ils ne peuvent risquer une fausse manœuvre ! Eux aussi pourraient casser une ampoule. Ce serait alors un décès en chaîne général…

— Oui… Tu as raison…

— En route…

Nous nous déplaçons tout doucement. Lui s’évertue avec ses deux branches d’arbre fourchues, geignant, soufflant, râlant, traitant la vie de tous les noms les plus péjoratifs tels que : ordure, chameau, député, percepteur ! Moi, coltinant mon harnachement en me demandant ce que je vais bien pouvoir fiche de cet éclopé pour traverser le marais. Me demandant surtout où je vais pouvoir dénicher de la bouffetance, car j’ai les cannes qui jouent de plus en plus la valse lente ! Ça n’a l’air de rien, mais c’est un problo de la plus haute importance. Lorsqu’un zig a faim, il n’a plus une notion très exacte de la réalité des choses. Il ne pense plus qu’à cet estomac vide qui se tortille.

Tout en clopinant, nous atteignons l’orée du bois. À cet instant je m’arrête, interdit. Devant nous se dresse un gars baraqué comme le champion du monde des lourdingues. Il est âgé d’une cinquantaine d’années et il est chauve comme une pierre précieuse. Il porte des fringues de velours et une hache sur l’épaule. Ses yeux sont dépourvus de cils et de sourcils, ses joues luisantes sont imberbes, bref, c’est la ruine de Gillette que cet être-là !

Ses petits yeux clairs sont dardés sur nous comme des canons de pistolet… Il doit trouver notre équipage peu catholique et je vous parie une pierre à briquet contre une pierre tombale qu’il songe plus à prévenir les perdreaux du coin qu’à nous chanter Pas sur la bouche . Pour tout arranger, je parle l’allemand comme un sourd-muet cambodgien et tout ce que je suis capable de faire, c’est de lui montrer mon feu avec une certaine ostentation.

Il commence à se demander si je cherche à le lui vendre, puis il remarque que l’ouverture de l’arme est tournée dans sa direction et il se crispe un brin.

— Parle-lui, crié-je à Larieux. Demande-lui où il crèche, et avertis-le qu’il ne doit pas s’approcher de toi…

Mon pote se met à baragouiner dans la langue qui fit la gloire de Goethe. Le raclé du croûton l’écoute, l’emplacement des sourcils froncé.

Les pensées ont du mal à traverser son cuir. C’est pas du tout le genre intellectuel d’avant-garde, je vous l’annonce. Lui il a appris à lire à la faculté de topinambour de son bled… Quand on le bigle bien, on admet sans plus hésiter que l’homme descend du singe !

Le voilà qui profère quelques paroles gutturales.

— Qu’est-ce qu’il ramène ? je demande à Larieux…

— C’est le garde forestier… Il habite près d’ici… Et il demande qui nous sommes…

— Qu’est-ce que tu lui as répondu ?

— Je lui ai dit que nous étions des aviateurs belges en route pour Moscou. Notre coucou s’est trouvé mal et nous n’avons eu que le temps de sauter en parachute…

— Ça prend ?

— Tu sais, pour savoir ce qu’il pense ! Tu as vu sa gueule !

— Un vrai cauchemar d’hépatique…

« On va chez lui… J’ai les crocs, moi, et je tiens à bouffer d’urgence sans quoi je vais me répandre sur le gazon…

— Comment vais-je lui expliquer mon… mon cas ?

— Dis que tu es un malade qu’on emmenait en Russie pour le soigner… Tu es contagieux… S’il ne veut pas comprendre je lui expliquerai la chose avec des fleurs !

Nouveau bla-bla entre les deux petits copains… Puis l’homme à la hache hoche la tête, hésite et fait demi-tour.

— Alors ? m’enquiers-je.

— C’est d’accord, il nous emmène chez lui.

— Parfait.

On file le train au Frisé. Il va trop vite pour ce pauvre Larieux… Je me place à la hauteur de notre guide et, avec des gestes appropriés, je lui explique la chose. Il consent à freiner l’allure.

Si au moins on pouvait aider mon collègue… Mais va te faire voir. Je suis obligé de le laisser s’échiner à travers champs… Il endure un vrai calvaire, ce pauvre Larieux. Quand il radinera chez saint Pierre, il aura droit à un ausweis !

Je n’ose penser à ce qui m’attend… Admettons que je parvienne au laboratoire… Pourrai-je m’occuper de ce sacré antidote ? Je ne parle même pas l’allemand pour le demander à ces messieurs ! Non, il faudra que j’envoie le labo dans les nuages avec toute la vacherie biologique qu’il contient… Ensuite, le plus tragique de ma mission restera à accomplir. « Larieux ne doit pas revenir ! », consigne du Vieux. Il ne pouvait m’en donner d’autres en effet. Il est impossible de tolérer la vie d’un être qui sème la mort du seul fait de sa présence, n’est-ce pas ? La cause commune prime avant la pitié !

Je surveille Larieux.

— Tu peux encore marcher ?

Il est décomposé. En quelques minutes, il vient de perdre au moins deux kilos.

— Non, San-Antonio, c’est fini…

— Repose-toi…

— Inutile, je suis fini…

— Tu souffres ?

— Même plus… Il me semble que je n’existe plus, tu comprends ? Je n’ai plus la force de vouloir quoi ce soit, même marcher…

« Sois chic, San-Antonio : passe-moi ton pétard, je m’arrangerai tout seul.

— Jamais de la vie…

— Je te dis !

Je me mets à hurler…

— Et moi je te dis m…, espèce de cloche ! Tu vas t’allonger par terre et m’attendre. Je trouverai bien un chariot quelconque chez Crâne-d’Œuf ! Je reviendrai avec et je te traînerai au bout d’une corde. Une fois chez lui on te trouvera un coinceteau peinard où tu seras bien en attendant que je te rapporte de quoi guérir…

Il ne répond rien. Ses yeux se ferment, il s’abat. Le chauve a un élan louable pour le secourir. Je lui cramponne le bras :

— Nein, mein Herr… Fous-lui la paix… Allez, go !

CHAPITRE VI

Dans lequel il est montré que qui veut la fin

doit employer les grands moyens

Effectivement, la casbah du tondu est assez proche de l’endroit où il nous a dénichés. On contourne l’angle du bois et on la découvre, en lisière, blottie entre deux mamelles de l’Allemagne ; avec un toit en pente raide et un balcon de bois vernis.

Une petite étable et un appentis pouvant passer pour une grange s’élèvent en deçà d’un tas de fumier. Je me dis que la grange serait une clinique de fortune pour mon pauvre collègue… Je fonce tout droit à cet endroit et je déniche un chariot à trois roues dont Clodion-le-Chevelu doit se servir pour véhiculer ses pommes de terre. La roue avant est plus petite que les autres et elle est motrice. Voilà qui convient fort à mes desseins.

Le grand rasé me fait signe d’entrer. Je le suis dans sa maison.

J’y trouve un garçon long de deux mètres, surmonté de magnifiques cheveux rouges, et une robuste fille blonde, bien en chair avec des joues comme des pommes.

Tous deux ressemblent à mon hôte. Le garçon paraît très demeuré. Ses yeux contiennent plus d’abrutissement qu’on n’en saurait trouver dans tout un régiment de gendarmes à pied, il a un rire vertigineusement stupide sculpté dans le visage avec un ciseau à froid. Quant à la fille, sans toutefois donner l’impression d’avoir inventé la pile atomique, elle est visiblement d’un niveau intellectuel plus élevé.

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