Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Je m’exprime avec un petit accent italien des plus réussis.

Il s’est arrêté de composer le numéro et me fixe de ses yeux glacés.

Au bout d’un temps assez long il murmure :

— Expliquez-vous !

Ça n’a l’air de rien, mais ça prouve que le poisson rôde autour de l’appât.

Comme je tarde à répondre, il insiste :

— Qu’auriez-vous à me vendre ?

— Du silence, fais-je… C’est un truc qui n’a pas de prix dans certains cas…

Cette fois il est très, très mauvais.

— Je ne comprends pas…

— Vous allez comprendre, mon nom est Diano…

Mes enfants, je suis en train de jouer une partouze très compliquée et très dangereuse. Je me fie à un simple instinct et je me branche sur les commandes automatiques de mon individu, pour conduite sans visibilité.

— Diano ? murmure-t-il, sincèrement étonné.

— Le spécialiste dans l’ouverture des coffres blindés… C’est moi qui viens d’opérer chez Vergament !

Est-ce un rêve ? Toujours est-il que j’ai aperçu comme un frémissement sur son visage.

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

— Une histoire à mourir debout, monsieur Conseil… Quand j’ai eu ouvert le coffre vide, je me suis barré… Seulement ce salaud de Grunt m’a tiré dessus. Il a cru m’avoir. Heureusement je me suis jeté à terre une fraction de seconde avant qu’il ne m’envoie le sirop ! En définitive, la police qui rôdait par-là a liquidé Grunt, ce qui est justice… Seulement, moi, il me restait du fric à toucher… Bourgès, le gardien a aussi du fric à toucher… Heureusement pour moi, je me méfiais et j’ai chargé un copain de suivre Grunt. Il a pu, de la sorte, se rendre compte que vous étiez dans le coup !

La frime de Conseil s’est renfrognée. Il est pâle et respire entre ses dents serrées. Jamais un coup de bluff n’a aussi bien réussi…

Il réfléchit. C’est un Conseil de guerre que j’ai devant moi. Il passe en revue les données du problème, ce qui constitue un Conseil de révision, mais pas un Conseil désintéressé ! Je vais donc lui donner un Conseil d’ami [38] Si vous en trouvez d’autres, je suis preneur. Adressez toutes les propositions chez mon crémier, qui fera suivre ! .

— Le mieux que vous ayez à faire, c’est de carmer, Conseil. Sinon je vais tout cracher aux flics et vous serez chocolat avec les plans et la maquette. C’est un bon Conseil que je vous donne !

Et de rire, le San-Antonio… Mais pas longtemps, par exemple. Car c’est pas un mandat qu’il se propose de m’envoyer, ce fumelard, mais de la fumée ! Je plonge sur la carpette. Il était temps. La dragée me décoiffe ! Je fous un coup de rein dans le lit qui nous sépare. Ça le déséquilibre… Pourtant il réussit à ne pas tomber… Je me redresse et roule sur le pageot de manière à me retrouver dans ses quilles. Il tire encore… La seconde prune traverse le pan de ma veste… Il commence à me fatiguer le distributeur.

Je lui saisis le bras et je tire à moi. Nos deux tronches entrent violemment en contact, ce qui nous fait voir à l’un et à l’autre un nombre sensiblement équivalent de bougies allumées. Je fais un effort, je pique mon poing dans le gras de son bide… Cette fois il recule… Je fonce encore, hargneux comme un sanglier blessé. Nouveau coup de boule dans sa boîte à ragoût… Conseil s’écroule. Pas évanoui, mais fou de douleur. Il aurait une vacherie au foie que ça me surprendrait à moitié…

Je lui passe les menottes et il reste affalé sur sa carpette.

— Voilà le travail, dis-je, en me redressant.

Je le hisse sur le lit. Il a droit à une paire de tartes maison pour les frais de stoppage à ma veste…

— Maintenant accouche, gars… Mais auparavant, regarde ça…

Je lui montre ma carte…

Il est sidéré.

— Tu ne t’attendais pas à ce retournement, hein ? Conseil… J’ai bien joué mon rôle… Faudra réformer ton jugement. Un Conseil de réforme, quoi [39] J’ai failli oublier celui-ci. !

Il ne répond pas. Sur ce, un grand fracas se fait entendre en bas.

Ce sont mes deux vaillants camarades qui, alertés par les coups de feu, commencent à enfoncer la porte ouverte.

* * *

— Alors, tu t’étais pas gouré ? questionne le Gros, cette salope a trempé dans le coup !

De confiance, il balance un ramponneau à M. Conseil, qui prend aussitôt des couleurs.

— Bouscule pas ce gentleman , Béru, il a des choses à nous dire…

Mon sac à vin de collègue déboutonne sa veste, nous découvrant ainsi un magnifique pull-over à bandes vertes, rouges et bleues constellé d’accrocs dont certains ont été reprisés avec de la laine blanche. C’est le beau pull-over de cérémonie, avec fermeture-éclair sur le devant afin de dégager la cravate…

— S’il a des choses à nous dire, il va les dire, affirme le Gros.

Pinaud, lui, a trouvé le moyen de s’asseoir au pied du lit et de s’endormir. C’est pas un flic, c’est une marmotte. Une marmotte à marotte, si vous tenez à une rime riche.

J’attaque Conseil. Un peu écroulé le bonhomme. Une vie fichue, ça ne s’accepte pas facilement. Brusquement on pige qu’on n’en a qu’une à sa disposition et ce qu’on éprouve alors doit ressembler à une épidémie dans un clapier…

— Conseil, vous avez été contacté par un nommé Grunt, agent d’une puissance étrangère, pour user d’une formule quasi sacramentelle.

« Cet individu vous a douillé la forte somme pour vous décider à lui livrer les plans… Seulement, pour évacuer ceux-ci, il vous fallait la sécurité, d’où le faux cambriolage, et surtout du temps, c’est pourquoi vous avez essayé d’aiguiller les services spéciaux sur une fausse piste. Voilà qui vous fait comprendre que je suis au courant de tout. Maintenant, je vais vous poser une seule question à laquelle vous allez me faire le plaisir de répondre…

Je prends ma respiration…

— Où sont les plans et la maquette ?

Il se tait. Ils se taisent toujours au début. Et puis on emploie les grands moyens inavouables et… ils avouent.

— On te cause ! affirme Bérurier en cloquant un second rempaluche dans la bouille de notre interlocuteur.

— Je ne parlerai pas… Faites de moi ce que vous voudrez…

— Merci de cet accord de principe, dis-je. Seulement pour parler, vous parlerez… Et qui sait, peut-être chanterez-vous aussi…

— Je vais lui dire ma façon de penser, hein ? sollicite le Gros… Et s’il ne moufte pas, demain ses amis lui diront la leur avec des fleurs…

— Tu deviens poète, ne puis-je m’empêcher d’observer…

— Quand je vois des salingues comme ce bonhomme, oui !

Et le Mahousse, qui décidément est en verve, de soulager sa rancœur.

— Vise-moi ça, brame-t-il. C’est ingénieur en chef, ça gagne du fric gros comme moi ! Ça pioge dans un pavillon de notaire ! Ça n’est même pas marrida, donc pas cocu [40] Sans être mauvaise langue, rappelons au passage que Bérurier est le flic le plus cocu de France. Il a même une décoration au titre des dommages de guerre. . Et ça trahit son pays pour se goinfrer davantage ! Alors que nous on se fait crever la paillasse à longueur d’année pour gagner des clopinettes cintrées !

À chaque crescendo , il balanstique un paquet de nougat dans la brioche de Conseil. L’ingénieur tourne au vert pomme.

Je fais un geste pour calmer Béru, mais le Gros ne le voit même pas. Il a quelque chose de dantonesque, ce soir. Son personnage évolue, y a pas…

— Ben parle ! Fesse de rat ! s’époumone mon second…

C’est mon tout, à savoir Pinuchet, fantassin d’élite, dit le Lebel au Bois-Dormant, qui répond par un ronflement à réaction.

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