Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Puis je gagne ma voiture. Pinaud monte à l’arrière avec le malheureux Bourgès… Je me glisse au volant, flanqué de Bérurier.

— Avant d’aller à l’hôpital, dis-je au blessé, il serait bon de prévenir votre famille, non ?

— Je vis seul, soupire-t-il.

— Je tiens tout de même à prévenir votre concierge, la presse va se précipiter chez vous au petit matin, et je ne veux pas que cette dame débloque trop, vous comprenez ?

— J’habite rue de Vaugirard, au 7…

— Quel étage ?

— Troisième…

— Ça ne vous ennuie pas qu’on fasse le crochet ?

— Non, je me sens mieux… Ce n’est peut-être pas la peine d’aller à l’hôpital ?

— Après un traumatisme pareil, il vaut mieux faire une radio… Ça peut avoir des conséquences…

Je fonce à tombeau entrebâillé sur le Luxembourg. Moins d’un quart de plombe plus tard, je stoppe devant le 7 de la rue de Vaugirard. Le porche est béant, car la porte vétuste ne doit plus avoir le courage de se fermer.

L’ayant franchie, je m’élance dans un escalier branlant jusqu’au troisième. Une fois là, j’utilise mon sésame, grâce auquel, vous le savez déjà, je peux ouvrir n’importe quelle serrure. Et me voilà dans la carrée de Bourgès.

Elle ressemble à des gogues publics. Une entrée, une chambre, une cuisine exiguë… Le tout en désordre…

Dans la cuisine, se trouve un Himalaya de vaisselle non lavée, et dans la chambre, le méchant lit de cuivre a des draps qu’on ne pourrait pas utiliser comme drapeau blanc pour aller faire sa reddition. On vous prendrait plutôt pour un corsaire !

Je me plante au mitan de la chambre, perplexe. En ce moment, les gars, j’sais pas si vous vous êtes rendu compte, mais je suis aussi survolté que le zig de Sing-Sing à qui on dit : « Asseyez-vous, on va vous mettre au courant ! »

Mon renifleur est du genre radar, dans ces cas-là.

Je vais droit au pageot et j’arrache le matelas avec sa literie. Ensuite je soulève le sommier. Sous l’une des traverses de ce dernier, il y a un paquet assez petit, fait dans du papier d’emballage. J’ouvre et je découvre cinq cent mille francs en coupures « Bonaparte-manchot ».

Je refais le laxompem hâtivement et le glisse dans ma pocket . Après quoi, je mets les adjas en souplesse…

— Voilà, dis-je en reprenant ma gâche au volant, j’ai fait la commission…

Bourgès se force à sourire… Sa caboche doit être douloureuse, car il n’y parvient pas très bien.

Je retraverse la Seine pour mettre le cap sur la maison Parapluie. Bérurier, dont l’idiotie est reconnue d’inutilité publique, demande :

— Mais à quel hosto qu’on va ?

Un coup de latte dans son tibia gauche lui arrache une clameur porcine et il se dégrouille de boucler son appareil à débiter des couenneries.

Nous pénétrons dans la cour. De nuit et à la rigueur, celle-ci peut fort bien passer pour celle d’un hôpital. Je connais même des hôpitaux plus sinistres.

— Vous pouvez marcher seul ? je demande.

Le gardien opine de la tête.

— Je pense…

S’il pense, c’est donc qu’il est [29] Vous voyez, je suis comme les maraîchers : je fais étalage de ma culture. C’est beau, la langue française. Si elle n’existait pas, je crois que j’aimerais mieux faire des dessins ! ! Toujours escorté de mes archers, je l’entraîne dans mon burlingue. C’est seulement dans le couloir sur les portes duquel on lit « Commissaire Untel » ou « Bureau des inspecteurs » qu’il commence à se dire que cet hosto n’est pas comme les autres.

Je délourde ma porte et donne la lumière.

— Entrez, vous êtes chez vous, fais-je au Bourgès mal nourri.

Il est un peu flageolant. Béru, qui a compris, le fait asseoir sans aménité dans un fauteuil sans crin.

— Comment ça va, cette pauvre tête ? demandé-je cordialement…

Il est trop abasourdi pour répondre.

Pinaud se met à rouler une cigarette, adossé à la porte. Ça équivaut à jeter une pincée de tabac à terre. Je n’ai jamais pigé pourquoi ce vieux déchet ne fumait pas carrément son Job gommé.

Bérurier rejette la bouillie de feutre moisi qu’il a baptisée « chapeau » une fois pour toutes, sur l’arrière de son front de bœuf.

Un silence complet — ou presque — s’établit dans le bureau. On entendrait penser Brigitte Bardot. Bourgès Monoprix, intimidé, pose sur mon agréable physionomie des yeux troubles. Il a les flubes, c’est visible.

— Drôle d’affaire, hein ? lui dis-je… Deux hommes sont morts et vous avez bien failli y passer aussi…

À grand-peine, il décolle sa langue de son palais rose pour proférer un « oui » inaudible.

Alors un brin théâtral, je tire de ma vague le paquet prélevé sous son sommier. En l’apercevant il verdit, le Trouvère [30] Si pas mélomane, s’abstenir ! .

— Ça te la coupe, hein, mon bijou ? demandé-je…

Je rouvre le pacson et je me mets à jouer avec l’artiche.

— C’est tes éconocroques, ça ?

— Oui… Je voulais m’acheter une quatre chevaux…

— Attends d’être sorti de taule, dis-je en déposant le fric sur mon bureau, les bagnoles, sur cales pendant quatre ou cinq ans, ça ne vaut plus grand-chose. Sans compter qu’à l’Argus sa cote aura dégringolé…

— Mais… Je…

— Oui, mon grand, tu ! Tu nous a pris pour des crêpes et tu t’es filé le doigt dans le viseur ! Ton histoire est cousue de fil blanc. Je vais te raconter ce qui s’est passé. On t’a casqué une demi-brique pour que tu coupes le signal et que t’amuses ton collègue pendant que le malfrat pénétrait dans l’usine… Puis t’es allé faire ta petite ronde, gamin ! Et t’as chiqué au type estourbi… Je me trompe ?

Il regimbe avec l’énergie du désespoir.

— Mais ce n’est pas vrai ! Je le jure !

— T’as pas à jurer : t’es pas témoin, mais accusé !

— C’est honteux, de me traiter comme ça… Moi qui souffre de la tête !

— On va te faire une radio, comme promis…

Je m’adresse à Béru, grand spécialiste de la Question [31] Je suis le bourreau du jeu de mots ! .

— Fais une radio à monsieur… Je crois qu’une télescopie suffira !

Le Gros masse ses phalangettes couvertes de poils de porc.

— Voilà, expose-t-il succinctement : ou tu te mets à table, ou tu dégustes !

— Mais je ne sais rien ! On m’accuse à tort !

Il n’a pas le temps de terminer. Béru vient de réussir un uppercut imparable qui soulève l’autre de son siège. Il s’écroule sur le plancher, gémissant. Le Gros se baisse, saisit la cravate du copain et utilise cet élément vestimentaire pour relever Bourgès-Malempoint. Le gardien n’a pas pu garder son oxygène. Il donne dans les tons évêque et ses gobilles lui sortent des coquilles comme deux escargots sollicités par l’averse printanière.

Sans lui donner le temps de reprendre son souffle, le Gros lui met un coup de remonte-pente dans le bas-bide avec son énorme genou.

C’est recta. Tous les gars à qui on fait ça s’en vont dans le sirop. Bourgès-Montreuil s’écroule… Pinuche s’approche de lui et le regarde attentivement.

— Il ressemble à mon neveu, le photographe, déclare-t-il… Tu sais, San-Antonio, celui qui est établi à Clermont-Ferrand ! Son père était lieutenant de gendarmerie dans l’Ardèche…

Ça c’est tout Pinuche. Dans les instants dramatiques, faut toujours qu’il vous raconte sa famille. Des fois même ce sont les humeurs froides de son voisin du dessous qui y passent !

— Tu lui a mis une dose pour grande personne, fais-je à Béru en désignant le gardien…

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