Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Je lui fonce dessus.

— Police !

— Je n’ai rien vu, se défend instantanément le pégreleux…

Vous connaissez ce genre de tordu ? Ils vous jouent la muette mordicus . La peur des responsabilités, quoi ! Air connu…

— Je ne vous parle pas de l’attentat qui vient de se produire sur le quai, mais du cambriolage dont vous venez d’être victime dans l’usine !

Alors là, il manque d’oxygène, le M. La-Ronde-de-Nuit ! Faudrait lui souffler dans les trous de trous en lui faisant faire des mouvements des bras.

— Le quoi ? s’égosille-t-il.

— Le cambriolage…

— Vous plaisantez ?

— Ça m’arrive parfois, mais pas en ce moment… Laissez-nous entrer…

Alors v’là ma ganache de veilleur qui se fout en renaud. C’est un type bilieux, très ulcère du pylore… Il a la cinquantaine, un penchant pour le juliénas en général et pour le cru des Capitants en particulier… Et un regard à demander le billet des gens en compagnie de qui il voyage, sans être contrôleur.

— Impossible, messieurs ! Ici c’est un établissement travaillant pour la Défense nationale !

— Je m’en fous, réponds-je fort aimablement. Que vous grattiez pour la Défense nationale ou pour la défense d’afficher, c’est pour moi du pareil au même… Je veux voir le coffre…

— Il se trouve dans le bureau particulier de monsieur le directeur et je n’en ai pas la clé !

— Je vous parie que la porte est ouverte…

Il hausse les épaules.

— Messieurs, je suis obligé d’en référer à monsieur le directeur…

— Eh bien ! Référez-en !

Il nous fait entrer dans son igloo près de la lourde. C’est un poste comprenant deux pièces.

Dans la première, il y a les accessoires indispensables à son office, à savoir : une table, deux chaises, un litre de rouge et un jeu de cartes… Plus une torche électrique et le dernier numéro du Chasseur français . Il y a un téléphone sur une tablette.

Il compose un numéro sans nous lâcher d’un regard lourd comme un sac de sable.

Pinaud et Bérurier louchent sur le kil de rouquin… Je leur fais les gros yeux et ils abandonnent les projets qui brillaient dans leurs prunelles.

— Allô ! Pourrais-je parler à M. Montfort ? dit le veilleur…

Ce doit être une bonniche qui répond et qui fait le barrage. Le gardien ajoute, important :

— Prévenez-le coûte que coûte, c’est de la part de Maheu, de l’usine… La police est là…

On attend un brin. Bérurier éternue si fort que la fenêtre s’entrouvre. Enfin l’intéressé radine au bout du tube. V’là le gardien lancé dans des explications fumeuses. Ces gars ne savent jamais relater les faits les plus simples. Il faut qu’il se paume dans des détails superfétatoires… Agacé, je lui arrache le combiné de son piège à engelures.

— Allô ! Ici le commissaire San-Antonio, des services spéciaux… Bonjour, monsieur le directeur… Je m’excuse, mais il est indispensable que vous veniez immédiatement ici. J’ai tout lieu de supposer qu’on vous a cambriolé.

Le gars pousse un cri exclamatif et dit qu’il s’annonce. Je raccroche…

Le visage ingrat de Maheu exprime un cordial mépris.

— Cambriolé ! bougonne-t-il… Ça se saurait… On est deux gardiens qu’on fait not’ ronde toutes les heures, alors !

Du tac au tac, j’interroge :

— Et où qu’il est, m’sieur, vot’copain ?

— Il fait la sienne de ronde…

— Il va revenir à quelle date ?

Ça paraît chanstiquer ses hormones mâles.

— C’est vrai, fait-il, rembruni comme un ciel de novembre, il devrait être de retour…

— Il y a combien de temps qu’il est parti ?

— Une petite demi-heure…

Je réfléchis comme un miroir à trois faces.

— En somme, il y a une heure, vous étiez tous les deux là ?

— Oui…

— Un homme est entré, comment se fait-il que vous ne l’ayez pas vu ?

— Personne est entré !

Ses manières de casseur d’assiettes commencent à me cogner sur les rotules.

— Écoutez, mon vieux saint Thomas, si je vous dis qu’un homme est entré, c’est que je le sais ; et je le sais parce que je l’ai vu… Il s’est même fait descendre à la sortie… Vous êtes un petit futé, vous, dans votre genre… En pleine nuit on abat du monde devant l’usine, ça vous paraît presque naturel et vous ne voulez pas admettre qu’on ait cambriolé cette taule !

Ce petit discours de la méthode lui en impose.

— Je n’ai rien entendu… Quand on ouv’la porte, de nuit, y a un signal d’alerte…

Il me désigne un système d’avertisseur, et je le vois pâlir. Sa bouille plate ressemble d’abord à la lune, puis à une tarte à la crème. Et cette crème-là, j’ai grande envie de la fouetter.

— Le système est débranché !… balbutie le gardien.

— Vous voyez bien que ça ne tourne pas rond.

— Pourtant je l’avais branché, moi-même…

— Reprenons la question ; il y a une heure, votre collègue et vous-même vous vous teniez dans cette pièce. Si j’en crois ce jeu de cartes, vous tapiez une petite belote, non ?

— Ben, oui… En attendant que ça soye son tour…

— Où étiez-vous assis, vous ?

Il me désigne la chaise qui tourne le dos au portail.

— Là !

— C’est bien ce que je pensais…

— Qu’est-ce que vous pensez ? demande l’homme de la nuit…

— Ce serait trop long à vous expliquer…

Je me tourne vers mes deux collègues qui n’ont pas moufté une seule fois, ce qui est insolite lorsqu’on connaît ces messieurs.

Je pige la raison de leur mutisme. Ils ont réussi à capturer sournoisement le litre de rouge et, dans un coin de la pièce, ils lui font un mauvais sort.

Un coup de klaxon retentit dehors. Le père Maheu boutonne sa veste d’uniforme.

— Voici monsieur le directeur, me prévient-il en galopant ouvrir.

* * *

Montfort — ça se pige illico — est un gnace de la haute. On le comprend à sa Jaguar, à son pardessus et surtout à sa calvitie.

Car une calvitie est toujours éloquente.

D’après son aspect, sa texture, sa géographie, son importance, son entretien, son incidence, sa périphérie, vous savez si le calvitié est un homme du peuple ou du monde. Il existe mille sortes de calvitie… La totale, la modeste, l’hypocrite, l’intellectuelle, la cléricale, l’anticléricale, la calvitie hydrocéphalique et brachicéphalique, l’oblongue, la circulaire, la teutonne, la calvitie à la pomme d’escalier, à l’américaine, à la mongol, à la fesse de poulet, à la tête de pinceau usagé, à la tête de neutre, à la tête des autres, à la tête de veau (avec lotion au vinaigre)… Sans parler de la calvitie à la Grock, en pain de sucre, en suppositoire, en ananas… Ni de la calvitie en forme d’ampoule (façon Wonder) ou de la calvitie en accordéon (réalisation Robert Schuman — le gars qui connaît la musique)… J’en passe et des meilleurs, comme se complaisait à le dire de sa voix mutine, la petite baronne Tuchelingue du Prose ; pas la petite-fille du général Lavert-Jovent, non : celle qui avait une montre-bracelet tatouée sur la cuisse droite [26] Dommage que je ne conserve pas mes brouillons à l’instar de la mère Sévigné, hein ? Du coup, je finirais dans le chocolat, moi aussi ! .

Toujours est-il que la calvitie de Montfort est de l’espèce Jockey Club, c’est-à-dire qu’elle est signée Défossé comme Saint-Germain. C’est dire encore (et en outre, pour employer le langage des caravaniers) qu’elle est fignolée, rasée, brûlée, sulfatée, sulfamidée, polie, teinte, brossée, odoriférante, anti-dérapante, vulcanisée, jaspée, marbrée, brunie… Les croûtes sont grattées, les taches de rousseur fourbies ; bref, c’est de la calvitie number one ; celle de l’élite. Il faut avoir, dans ses ascendants, plusieurs générations de croisés, de mousquetaires, de prélats, de concubines royales (l’avariée est trop belle !), d’amiraux, de contre-amiraux, de vice-amiraux et de ganaches [27] Excusez-moi quand je fais des pléonasmes. pour arriver à une telle perfection dans l’art d’avoir la coupole défrichée !

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