Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Il va se réveiller l’année prochaine.

Le Gros hoche sa noble tête en cœur de chêne.

— Attends, je vais le ranimer…

Il enlève la cigarette de la bouche de Pinaud et l’applique sous le nez de l’inanimé. C’est de la thérapeutique de grande classe. Voilà notre victime qui se met à suffoquer et qui rouvre ses lucarnes.

— Tu vois, exulte la grosse enflure… C’est radical et même radical valoisien !

Heureux de cette saillie, — ce sont les seules qui lui soient permises ! — il carre Bourgès-Maldétruit dans le fauteuil.

— Je pense que t’as pigé ta douleur, fait le Gros… Si tu veux, je vais continuer, l’artiste est nullement fatigué… Je peux même te faire la manchette bulgare si tu la connais pas…

— J’avoue, soupire l’homme.

Et, d’une voix hachée menu [32] Lorsque votre voix est hachée menu, ajoutez-y un jaune d’œuf, du sel, du poivre et un filet de vinaigre. Puis exposez-la en plein soleil pour avoir une voix napolitaine ou bien descendez-la à la cave si c’est d’une voix de basse que vous rêvez. , il déballe son paquet de linge sale. Oui, il a été contacté par un type qui lui a promis une brique pour couper le contact, distraire son collègue… et fermer les yeux. Il a touché la moitié de la somme comme à valoir, et on devait lui apporter l’autre moitié.

On lui montre la photo-archive de Grunt. Il reconnaît l’espion. C’est bien lui qui a soudoyé le gardien…

— T’as eu de la chance qu’il n’ait pas l’occasion de t’apporter l’autre moitié de tes émoluments, dis-je à Bourgès… C’était pas cinq cent mille balles qu’il allait te remettre, mais une seule ! Il n’aimait pas les témoins, ce monsieur…

J’insiste un peu (par le truchement du Gros) pour savoir si le gardien en sait plus qu’il n’en dit. Mais il jure que non et je suis assez porté à le croire. Grunt n’était pas l’homme à mouiller ses collaborateurs… ou ses chefs. Il était chargé de la partie « public relations »… C’est ainsi qu’il a contacté Danio et Bourgès…

— Enchristez-moi ce tordu ! fais-je à mes « subadernes ». Et pioncez un moment dans le bureau pendant que je vais voir le Vieux… Tout de suite après, on repart sur le sentier de la guerre !

— Cette nuit ! Mais il est deux heures du matin ! larmoie le lacrymal Pinaud…

— Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, rétorqué-je non sans à-propos.

Sur ce, je demande si le Vieux est en état de me recevoir.

Il l’est.

* * *

Je vous l’ai souvent dit, ce qui m’épate le plus, chez le Vieux, c’est la faculté qu’il a de se trouver toujours dans son burlingue, à toute heure du jour et de la noye dans les cas graves. Je me suis laissé introduire dans le tuyau acoustique que ses appartements se situeraient dans la rue voisine et qu’il aurait fait aménager une issue spéciale afin d’aller de ceux-ci à son atelier lorsqu’il y a urgence. Sa vie privée ressemble à une panne de lumière. Personne ne sait rien d’elle et même on en est à se demander s’il en a une.

Côté gonzesse, nibe ! On ne l’a jamais rencontré avec une pétasse. Bref, c’est pas un homme, c’est un dictaphone ! Y a des moments où je souhaiterais lui amener dans son burlingue Sophia Loren à poil, manière de voir ses réactions en face d’une dame affligée d’hyperplasie mammaire.

Pour l’instant, il n’est question de rien de tel. Hélas ! Parce que, soit dit entre nous et les œuvres complètes du ministère des P. et T., voilà trois jours que j’ai eu le temps de psychanalyser une souris… Pourtant j’en aurais long à lui dire sur le comportement de mon moi second et le dépassement de mon individu.

Trois jours ! Vous mordez la distance sidérale qui me sépare de la volupté…

Le Vieux, cravaté, récuré, boutondemancheté est là, le fignedé contre le radiateur comme toujours lorsqu’il attend quelqu’un.

Je le salue d’un geste mou.

À peine cette position acquise, il me bondit sur le poiluchard.

— Du beau travail, n’est-ce pas, San-Antonio ?

Non, sans charre, le v’là qui cloque ses fausses manœuvres à mon actif ! Elle est chouette, celle-là ! Faudra que je la replace dans un compartiment de fumeurs !

— Oui, dis-je en le biglant droit entre les deux yeux, je pense que vous n’auriez pas dû préconiser l’attentisme.

Il avale ça comme de l’huile de ricin. Puis sa grimace disparaît. Il est honnête et sait par conséquent reconnaître ses erreurs, même s’il ne les a jamais vues.

D’un ton radouci, il tranche :

— Bref, où en sommes-nous ?

Moi, paisible comme la cervelle d’une starlette, je croise mes bonnes mains laborieuses sur mon ventre.

— Le second gardien vient d’avouer sa participation dans le sabotage des signaux…

C’est Grunt qui l’a soudoyé…

— Et ça nous mène à quoi ?

— À rien. Ça éclaircit un point de détail, voilà tout !

— Alors ?

— Faisons le point, chef, si vous le voulez bien… Prenons les choses par le commencement : nous avons un spécialiste des coffres nommé Diano, réfugié en France, sur lequel l’espion Grunt fait pression afin de lui faire commettre un vol à l’usine Vergament.

— Exact, admet le Vieux.

Le contraire prouverait de sa part une drôle de perte de vitesse dans la gamberge.

— Diano essaye (ou feint d’essayer) de se soustraire à l’ultimatum… Peu importe qu’il ait été ou non le complice de Grunt… Puis, sur notre propre conseil, il accepte !

Le patron continue l’édification de ce mur dont chaque moellon serait une idée.

— Grunt savait que nous laisserions faire, parce que c’était le seul moyen de ne pas rompre la chaîne nous conduisant à l’Organisation.

Boum, servez chaud ; le chauve [33] N’est pas chauve qui peut ! Toujours du Vermot , bien frais, bien parisien. vient de trouver, mine de rien, le moyen indirect de se justifier à mes yeux. Il poursuit :

— Diano fracture le coffre…

— Et ne vole rien, terminé-je, pertinemment.

Il reste avec un sourcil relevé.

— Comment, rien ? Le coffre était vide, m’avez-vous dit ?

— Oui, mais les poches de Diano l’étaient aussi… Or je ne l’ai pas perdu de vue depuis sa sortie de l’usine. Il n’aurait pu se défaire des plans et de la maquette. C’est im-pos-sible .

— Et avec le concours du gardien Bourgès ?

— Non. Ce dernier est un minus , tout juste bon à supprimer l’avertisseur… Il m’a tellement mal joué la comédie de l’homme assommé que je n’ai pas douté un seul instant de sa culpabilité. Jamais un renard comme Grunt n’aurait confié des documents aussi importants à cet individu médiocre !

Le Vieux chasse une poussière de son revers, puis il introduit l’ongle en amande de son médius dans le conduit auditif de son oreille gauche…

— Vous devez avoir raison, reconnaît-il, une fois cette double opération menée à bien.

Il se tait un instant pour admirer le reflet élégant de ses manchettes.

Puis il reprend, de sa voix soyeuse qui fait penser à un ruisselet coulant dans les hautes herbes :

— En somme, pour résumer la situation, on a forcé Diano à ouvrir un coffre vide et on l’a assassiné avant de le revoir. Ce meurtre prouve bien qu’on était certain qu’il ne possédait pas les plans !

— Oui, oui, fais-je, captivé. Et on l’a tué pour qu’il ne puisse pas nous dire que le coffre était vide…

— Exactement.

On joue au tennis, le Vieux et moi. Pour se renvoyer la balle nous sommes de vrais champions. À nous la coupe Davis !

— Mais pourquoi toute cette mise en scène puisque les plans avaient disparu « avant » le cambriolage ? Pourquoi attirer l’attention des services ? Pourquoi tuer gratuitement un homme ! s’exclame le boss en se massant la colline.

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