Frédéric Dard - Du poulet au menu

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Du poulet au menu: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur.
Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s'écarte pour passer.
Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes…

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Non… Je pige la grosse astuce du monsieur… Il savait qu’on filait le train à Diano et il s’est préparé une sortie de secours aux pommes… En effet, un canot automobile est accosté. Il saute dedans à pieds joints et lance le moteur avec une promptitude qui ferait la gloire de la Maison Johnson si elle était à faire.

Je lève mon pétard, mais le canot danse et zigzague… Les trois valdas que je distribue ne font que soulever des petits geysers blancs à la surface du fleuve qui baigna Lutèce et qui arrose maintenant Paris. Le canot s’éloigne. Par un bol phénoménal pour moi, et un manque de pot catastrophique pour l’assassin, l’embarcation se dirige vers le pont que vient de rallier Charvieux…

Je sais ce qui va se passer. Charvieux a trois médailles de bronze et quatre en caramel galvanisé remportées dans des concours de tir au pistolet. Il pourrait s’engager au Métro pour poinçonner les tickets à coups de pétard si la poule se mettait un jour en chômage — ce qui semble bien improbable…

Comme le canot arrive entre deux arches du pont, deux détonations retentissent. Je vois le dinghy décrire alors une large courbe et aller se fracasser contre le flanc d’une péniche à l’amarre… Puis plus rien…

En galopant je remonte sur le quai. Y a déjà un drôle de populo. Vous le savez, les gens aiment le sang, pas seulement sous forme de boudin grillé. Dès qu’il y a de la viande morte quelque part, ils accourent, ces têtes de condor ! Il leur faut du saignant. Plus ça coule à flot, plus ils se régalent… Ça les excite ; le cirque ne leur suffit plus… Ils veulent que ça se déchiquette, que ça explose, que ça se disloque, que ça se désintègre sous leurs yeux… Leur rêve, ce serait de voir fabriquer du pâté d’homme… Ils seraient partants pour être commis-charcutier dans ce cas-là ! Des rillettes de lampiste ! Des ballottines de notaire ! Des pieds de champion pannés ! Du foie d’homme gras ! Et alors le fin des fins, le gros régal, le festin suprême : des tripes de voisin aux fines herbes !

Y me dégoûtent, ces nécrophages, ces scatophages ! Faut les voir se pousser du coude devant une dépouille de semblable… Et de sortir des bonnes astuces sur la tronche qu’il fait, ce tordu !

Ils se croient malins parce qu’ils sont vivants, les vampires en pantoufles ! C’est la seule occasion qu’ils aient de se sentir moins c…

Le gros Béru refoule les charognards, aidé de Pinaud que cet épisode de la guerre de Sécession a ramené dans le coin.

Je cramponne le sac de bain de Diano. À l’intérieur, il y a un gentil petit outillage de bricoleur. Pour un mec qui avait soi-disant dételé, ce n’est pas mal… Tout ça ne devait pas lui servir à réparer des réveille-matin, au Rital !

À part les ustensiles, je ne trouve rien… Je me mets alors à fouiller les profondes du mort… Rien non plus ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Il n’a donc rien chouravé ? Oh ! mais ça tourne de moins en moins rond !

V’là Police-Secours qui se ramène, puis une ambulance… Je donne des instructions à ces messieurs et je vais rejoindre Charvieux au bord de la Seine, après le pont.

Là aussi on refuse du peuple… Ce sont les mariniers qui composent le plus gros du public. Ils font cercle autour d’un second cadavre tout mouillé qu’ils ont allongé sur les pavés ronds de la berge. Je regarde… Quelle surprise : l’ami Grunt !

Charvieux, un peu pâle, le regarde à distance.

— Fallait peut-être pas le farcir ? demande-t-il… Lorsque je vous ai vu tirer j’ai cru que…

Je hausse les épaules.

— Baste ! Tu as bien fait. De toute façon il n’aurait pas parlé…

Il bredouille, Charvieux :

— C’est la première fois que… que je tue un homme, m’sieur le commissaire…

Je comprends ce qu’il éprouve. Je sais pour l’avoir vécu, ce moment-là, que ça fait une sale impression. Tant qu’on s’exerce sur des cibles en liège, ça boume. On est tout fier d’attraper le cœur. Seulement quand on fait un vrai carton, ce n’est plus du kif.

— Te casse pas le chou, mon petit vieux…

Ce mec-là avait plus de chance de claquer d’une balle que des oreillons. Et puis dis-toi qu’il vient d’en flinguer un autre !

Ayant de la sorte sommairement réconforté Charvieux, je fouille itou les poches de l’espion. Comme il fallait s’y attendre, elles sont vides de tous papiers et ne contiennent que du fricotin…

Je me redresse, perplexe… Vous voyez que j’avais raison de redouter quelque chose… Il y a eu un drôle de tabac. Et ce casse-pipe n’a pas duré plus de quatre minutes…

Maintenant, tout le quartier est dans la rue… Y a des gnards qui se régalent avec les nanas en chemise de noye. Ça tourne à la kermesse galante ! Toutes ces bonnes truffes en pyjama ou bannières étoilées ont des mines qui font penser. Ah ! elles sont bath les bergères avec leur valoche diplomatique sous les yeux, leurs bouches décolorées, leur peau soufrée et leurs surplus américains qui font du saut à basse altitude. Drôlement tentantes, ces dames, quand elles se réveillent en sursaut, la frime encore luisante de démaquillant ! Y a de quoi courir se faire inscrire à la Joyeuse pédale des petits marins bretons ! Sous la présidence d’honneur d’André Clavette !

Comme disait un de mes amis de Rennes : « Je l’aime bien parce qu’il est vilaine [25] D’accord, c’est du Vermot , n’empêche que c’est pas tout le monde qui pigera. . »

Je pousse un coup de gueule manière de faire calter les visiteurs du soir.

— Allez vous coucher, mesdames, messieurs, la représentation est terminée… La suite demain, dans votre journal habituel…

Comme on emmène les allongés, les gens retournent se pager. Marrant, l’idiotie de la vie… Y en a qui vont se faire reluire avant de dormir… Des êtres naîtront de ce réveil en sursaut ! Ça ne vous fout pas les jetons, à vous, cet immense malaxage d’individus ?…. Non, bien sûr, vous êtes peinard derrière votre bêtise ; y fait bon dans votre intellect… Air conditionné ; confort moderne, eau courante ! Quand vous essayez de penser, ça fait du bruit dans votre calebasse comme lorsque vous bouffez des cacahuètes !

— Alors, programme ? demande le gros Bérurier…

Son nez est plus énorme, plus violacé que jamais… Il pue comme une grève de la voirie et il a une joue plus grosse que l’autre.

— T’as une joue enceinte, Gros, observé-je… Tu chiques ou quoi ?

Il commence par éternuer, ce qui me donne l’impression de jouer le cinquième principal rôle dans Bourrasque

— Je fais un début d’abcès, explique-t-il…

— Un début ! Tu veux dire une fin d’abcès ! Toute ta vie a été un apostolat au service de l’abcès. Tu as donné à celui-ci sa forme la plus véhémente et la plus volumineuse…

Il me regarde avec l’air incrédule d’un bœuf qui assisterait à une corrida.

Ses bons yeux me fustigent. Son regard est gluant comme un caramel sucré.

— Comment peux-tu débloquer en un pareil moment ! Soupire-t-il…

— C’est de l’autodéfense…

« Bon, arrivez, les archers, il va y avoir du turbin cette nuit… Je vous promets des divertissements de qualité…

— Où qu’on va ? demande Béru.

— À l’usine Vergament.

— Maintenant !

— Tu sais ce qu’on dit ? Y a pas d’heure pour les braves, à plus forte raison pour des minables de ton espèce !

CHAPITRE III

Le gardien de l’usine est sur le pas de la porte qui regarde avec un intérêt non dissimulé le brouhaha de la chaussée. Cette bonne bille ignore qu’il a reçu une visite il y a un instant.

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