Frédéric Dard - En long, en large et en travers

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En long, en large et en travers: краткое содержание, описание и аннотация

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Le roi de la sardine à l'huile a disparu !
La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon blot !
Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse… En compagnie de la légitime du disparu.
Une jeune femme inconsolable…
Inconsolable ?
Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit… mais pas de chagrin, croyez-moi !
Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.

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J’ai une sorte de vertige. Tout bascule.

— Comment, on vient de le retrouver…

— Il n’est pas mort ; mais il est très affaibli… Il se trouvait dans un des anciens blockhaus de la côte… Vous voyez, ça n’est donc pas lui qui…

— J’arrive.

Jamais un type, fût-il Frégoli, ne s’est loqué aussi vite que moi.

Vingt minutes plus tard, je fais dans le bureau du Ventru une entrée des plus remarquées.

Il y a là un lieutenant de gendarmerie. Pas du tout le genre moustachu-scrongneugneu, mais un fort beau garçon casqué de blanc, avec un manteau de cuir, des pantalons bleus et des lunettes de motocycliste en bandoulière. Il rectifie la position.

— Cher commissaire.

On se serre un tas de phalanges et il explique :

— Cette nuit des amoureux se promenaient le long de la côte du côté du Touquet… Ils ont voulu rechercher un petit peu d’intimité — vous voyez ce que je veux dire ? (je vois très bien, merci, et vous ?) — dans un des anciens fortins qui jalonnent le littoral… Ils ont perçu des gémissements et ont découvert un homme ligoté… Il s’agit de M. Noël Réveillon, le propriétaire de la fabrique…

Je m’assieds et j’allume une cigarette destinée à suppléer au petit déjeuner que je n’ai pas pris.

— Ensuite ? dis-je sèchement.

L’officier de gendarmerie hausse les épaules.

— Les amoureux nous ont prévenus. J’ai noté d’ailleurs leur identité. Nous sommes allés récupérer M. Réveillon, lequel se trouve dans un état d’inanition effrayant… Je l’ai fait conduire à l’hôpital de Montreuil… Je n’ai guère pu le questionner, car il peut à peine parler… Pourtant il a balbutié : « Lathuil, Boulogne », avant de sombrer dans le coma…

Je me dresse.

— Conduisez-moi à l’hôpital, lieutenant…

Ventru m’implore des yeux.

— Je… Je n’ai pas encore parlé du…

Je lui adresse un geste agacé.

— Je m’en occupe !

À cet instant, le téléphone sonne. C’est l’Hôtel de la Manche qui m’appelle. Magnin a essayé de m’y téléphoner, il fait dire que je le sonne au plus vite.

Je demande Paris. Le lieutenant de gendarmerie joue un petit air de musette sur la vitre du bureau. Ventru, plus vert qu’un wagon de deuxième classe, est affalé à son bureau, brisé par l’émotion et l’angoisse. Il fait peine à regarder.

— Allô, Magnin ?

— Ah ! c’est vous, patron… J’ai du nouveau…

— Moi aussi… Commence !

— J’ai retrouvé M me Réveillon.

— Et moi, j’ai retrouvé son mari… Ça compense.

— Pas possible !

— Si !

— Vivant ?

— Encore un peu, à ce qu’on raconte, et elle, où était-elle ?

— À son domicile !

— Sans blague ?

— Oui. Je m’y suis rendu hier soir… Elle était rentrée. Je l’ai amenée au bureau pour la questionner, mais elle jure qu’elle n’a rien à dire. Tout ce qu’elle sait faire, c’est croiser ses jambes pour me faire voir jusqu’où montent ses bas, ça devient intenable, je suis pas en bois, mais en acier !

Je rigole.

— Bon, retiens-la encore et ne succombe pas à la tentation. Un bon flic doit savoir contrôler ses bas instincts.

Il rigole, ce qui en dit long sur ce qu’il pense de moi. Là-dessus, je raccroche.

— Je suis à vous, lieutenant.

* * *

Si on se met à récupérer tous les manquants, maintenant, ça va boomer. Seulement, une grave question se pose et se repose à moi.

Si Réveillon est vivant, qui donc figure dans les boîtes de conserve ? J’ai été stupide de ne pas ouvrir toutes boîtes. On aurait déniché la tronche du gars et ainsi connu son identité. Mais j’étais tellement certain d’avoir affaire à l’industriel ! J’aurais pu, également, explorer les autres blockhaus. Ce qui prouve que dans ma profession, il ne faut jamais rien laisser au hasard.

Un Japonais se ferait le rat qui rit (comme répète toujours l’éminent Bérurier).

Nous pénétrons dans la chambre du malade. Je fais alors connaissance avec celui que je croyais défunté. Réveillon est prostré sur son lit. Un tube de caoutchouc le fait communiquer avec une énorme ampoule de sérum. Il a les yeux clos, les joues caves, le regard enfoncé… Il respire lentement…

Lorsque je m’assieds à son chevet, il ouvre un peu les yeux.

— Pouvez-vous parler, m’sieur Réveillon ?

Ses lèvres s’avancent lentement sur un « oui » imperceptible.

— Je suis commissaire de police… J’ai plusieurs questions à vous poser…

Il a un très léger mouvement de bouille.

— C’est Lathuil qui vous a kidnappé ?

— Oui.

— Il vous a entraîné dans sa villa inhabitée du Touquet ?

— Oui…

Ce ne sont pas des « oui », mais des bulles d’air qu’il lance… À moi de les interpréter.

Le lieutenant a ôté son casque ; il le tient sous le bras, comme le capitaine de l’équipe de foot venant de gagner la coupe de France. Lui, il s’embête. Il n’a pas l’habitude d’interroger des êtres mourant d’inanition. Son job, ce sont les grandes routes, les incendies de ferme, etc.

— Là, il vous a maîtrisé, et vous a demandé de lui signer un chèque de cinq cent mille francs.

— Oui.

— Ensuite ?

Il fait un effort…

— D’abord refusé… Mais…

— D’accord, vous avez cédé. Et après ?

— Il m’a assommé… Puis dans une tranchée…

Il se tait. Il est out. Le lieutenant de gendarmerie me scrute avec réprobation… Il n’aime pas qu’on casse les nougats à un type en digue-digue.

— Je reviendrai vous voir dans l’après-midi, promets-je à Réveillon. Bon rétablissement !

— Merci…

Nous filons. Le gendarme me demande ce qu’il peut faire d’utile. Je lui dis que le mieux, c’est qu’il se mette à cheval sur sa cinq cents culbutée et qu’il foute le camp où bon lui semble !

Il obtempère.

Bon. À moi de jouer.

Tout en rejoignant l’Hôtel de la Manche, je dresse mon plan de bataille. Il est simple. Primo, réveiller mes comiques troupiers ; deuxio, retuber à Magnin pour lui demander d’effectuer une certaine vérification au sujet du dernier chèque ; troisio, foncer à la villa avec mes boys pour récupérer les boîtes restant dans la bagnole…

Il y a un codicille au troisio : faudra ouvrir ces boîtes. Pour ça, je me sens moins enthousiaste. Beaucoup moins !

Si le cœur vous en dit, venez vous faire inscrire au bureau d’embauche, mes agneaux. Plus on est de fous, plus on rit !

CHAPITRE XV

J’ai les lèvres gercées

— J’ai jamais été mêlé à un turbin pareil, affirme véhémentement le signor Béru, professeur de connerie à la faculté d’atrophie mentale de Dizimieu-les-Tronches (Isère). Alors v’là qu’à c’t’heure tu veux nous faire ouvrir ces sacrées boîtes ! J’ai pas seulement pris mon casse-croûte de dix heures ! J’ai le cœur sur les lèvres !

Pinaud renchérit, lugubre comme un Pierrot mal maquillé :

— Quant à moi, San-Antonio, je tiens à t’informer que de ma vie je ne remangerai des conserves.

— Comme ça tu n’attraperas pas le scorbut, lui assuré-je.

Béru hennit.

— Et tu te fous de notre bouille par-dessus le marka ! C’est charmant !

Je conduis d’un doigt négligent, comme chaque fois qu’une route est déserte, qu’il fait soleil et que j’ai résolu un problo compliqué. Les labours s’étendent à perte de vue comme des feignaces. Y a de l’émulsion dans l’air. Je suis content…

— Regarde-le, rouscaille le Gros. Regarde-le, Pinaud, y continue de se payer notre cigare !

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