Frédéric Dard - En long, en large et en travers

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En long, en large et en travers: краткое содержание, описание и аннотация

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Le roi de la sardine à l'huile a disparu !
La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon blot !
Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse… En compagnie de la légitime du disparu.
Une jeune femme inconsolable…
Inconsolable ?
Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit… mais pas de chagrin, croyez-moi !
Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.

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— Ah bon, admet ce gros zombi. T’as raison.

Il ajoute (signe probant du retour de ses forces vives) :

— Faut battre le frère pendant qu’il est chauve !

L’éclat de rire dont il ponctue cette saillie (harassante) tire Pinaud du néant. Le chétif vieillard décolle ses stores à grand-peine, se racle le coin de l’orbite, ajuste sa ravissante cravate entièrement décorée au jaune d’œuf et au Viandox et murmure dans la pénombre :

— On s’en va ?

Car il se croit au cinéma.

* * *

L’appartement de M. Ventru est beaucoup plus bourgeois, beaucoup plus important que celui du sieur Lathuil. On sent illico une présence féminine en ces lieux.

Notre coup de sonnette fait autant d’effet qu’une salve d’artillerie tirée à bout portant. Ça déclenche un vache ramdam in the house. Un môme piaille tout ce qu’il sait… Y a des murmures affolés, des lumières s’éclairent, des portes miaulent, des pantoufles rampent, enfin la voix angoissée de Ventru questionne :

— Qu’est-ce que c’est ?

— Commissaire San-Antonio !

Il émet une exclamation à tirage limité et délourde.

En nous voyant tous les trois, il chancelle sur ses fondations.

— Ah, par exemple ! fait-il… Vous avez retrouvé ces messieurs ?

Il est en chemise de nuit à liséré rouge. Il a enfilé son pantalon sans ajuster ses bretelles et sa calvitie brille à la lumière des lampes.

— Qui est-ce ? chuchote une voix féminine.

Par un entrebâillement de porte, nous découvrons une jeune femme étiolée, en robe de chambre, berçant un marmot hydrocéphale dans ses bras.

— Les policiers qui recherchent M. Réveillon, rétorque son mari.

Elle nous salue d’une inclinaison de tête.

— Vous avez du nouveau ? demande Ventru.

En guise de réponse, je lui mets dans les pattes une boîte de conserve marquée « Petits pois à l’étuvée ».

Tout en agissant, je le scrute avec l’intensité d’un Christophe Colomb biglant les côtes amerlocks.

Il semble ne pas comprendre. Il tient sa boîte d’un air vaseux et indécis.

— Qu’est-ce que c’est ? demande-t-il.

— Cette boîte sort bien de vos ateliers ?

— Bien sûr…

— Voulez-vous avoir la bonté de l’ouvrir ?

— L’ouvrir ?

Il nage, dirait-on, dans le cirage du Lion noir.

— Voulez-vous me faire croire, monsieur Ventru, que vous qui avez à votre disposition une usine pour fermer ces boîtes vous n’avez pas un ustensile pour les ouvrir…

Il est de plus en plus ahuri, pourtant il gagne la cuisine où nous nous faisons un devoir de le suivre.

Là il entreprend d’ouvrir la boîte. Lorsque cette rapide opération est achevée, je lui tends un plat en terre raflé sur un égouttoir.

— Videz-là !

Il obéit.

Un pied d’homme tombe avec un bruit mou dans le récipient.

Il y a alors trois secondes d’un silence absolu. Après quoi, M. Ventru s’écroule sur le carrelage, terrassé par l’émotion.

Comme nous sommes dans une cuisine, nous avons du vinaigre à notre disposition et le ranimer est un jeu d’enfant.

Il bredouille :

— C’est horrible ! Mais qu’est-ce… mais qu’est-ce…

Très Dargeot Moréno, le zig… J’ai jamais vu un type aussi sonné. Le cœur sur les lèvres ! Il a dû faire la guerre dans les effeuilleurs de pétales de rose, je pense… S’il ne chique pas au comédien, on peut penser qu’il n’a pas été capable de perpétrer ce forfait.

Pinaud jette un torchon sur le plat contenant le pied de M. Réveillon et, très normalement, place le tout dans le Frigidaire.

Nous entraînons Ventru au salon. Sa femme sursaute en voyant son teint d’endive.

— Qu’est-ce que tu as, Edmond ?

— Laissez-nous, chère madame, conseillé-je en faisant un petit guili-guili au bébé et en louchant sur le décolleté décevant de la môman.

Elle n’insiste pas. C’est de la donzelle dressée par un chétif, ça ! Vous remarquerez que ce sont les mesquins, les poltrons, les couards, les gnaces costauds comme des rayons de vélo et dont les biceps sont gonflés au gaz de ville, qui dressent le mieux leurs bergères. Leur faiblesse les pousse à se faire respecter par plus faible qu’eux. À côté de ça, vous voyez de gros déménageurs aux épaules larges comme des chars à foin qui prennent des baffes de leurs gonzesses et même qui se baissent un peu pour que celles-ci puissent leur botter les meules. La vie est bourrée de contradictions aussi flagrantes.

— Monsieur Ventru, attaqué-je, pouvez-vous nous fournir quelques explications concernant… ce que vous venez de découvrir ?

Il lève les bras vers le superbe plafonnier en verre bleuté.

— Comment pourrai-je vous renseigner ? C’est inouï ! On croit rêver !

— Partez pas dans les superlatifs, ou alors parlez en italien. La situation particulière nous oblige à employer un langage concis…

« Nous avons tout lieu de penser que le cadavre mis en boîte est celui de votre patron !

— Quoi !

— Hélas, oui !… Seulement il n’est pas venu tout seul dans ces boîtes. Or celles-ci ont été fermées à la machine. Conclusion : c’est à l’usine que s’est effectuée la mise en bière de Réveillon.

« Ce genre de travail a eu lieu à un moment où l’usine était vide, c’est-à-dire soit dimanche dernier, soit au cours d’une de ces dernières nuits… Et par quelqu’un qui avait les clés de la fabrique.

Ventru, qui était déjà très vert, devient plus vert qu’une prairie au printemps.

— Vous… Vous…, bégaie-t-il.

— Nous quoi ?

— Vous ne me soupçonnez pas, je suppose ?

Là-dessus, avant que j’aie fait une réponse ambiguë à cette question précise, le mec Béru entre en action. V’là un bout de moment que ça le démangeait. Il s’approche de Ventru et lui place une double mandale dans la frime. La tronche du diro valse à droite et à gauche. Comment qu’il reprend des couleurs !

— Je veux qu’on te soupçonne, ordure ! affirme Bérurier avec force. Y a qu’à voir ta tronche de faux sacristain pour piger ! T’as une gueule de lézard… T’es tout vert… T’es…

J’écarte mon guerrier d’un revers.

— Du calme, Gros ! Jusqu’à preuve du contraire, monsieur est témoin !

— Raconte pas de conneries ! brame le gros Béru, très lancé. Des témoins comme ça, on en guillotine tous les matins entre cinq et six !

L’image à l’emporte-pièce arrache un hurlement au Ventru.

— Non ! Non ! hurle-t-il. Je suis innocent ! Je le jure ! Jamais je…

Pinaud, qui a aperçu un flacon de prunelle sur une desserte, se verse un petit verre qu’il déguste avec des mines de vieille chatte ayant la pelade.

— Monsieur Ventru, fais-je, chiquant à l’âme tendre, on ne va pas se laisser emporter par nos élans du cœur, les uns et les autres, car ça ferait du vilain. Vous avez intérêt à nous dire gentiment tout ce que vous savez, même si c’est très grave. Vous ne devez pas ignorer que pour la loi, la façon dont on cherche à se débarrasser d’un cadavre, aussi horrible soit-elle, n’est pas une circonstance aggravante. Laissez-moi arranger votre cas et vous vous en tirerez le mieux du monde !

Je m’arrête avant de lui promettre un séjour à la villa Médicis et une croisière aux îles Hawaï, entraîné par mon lyrisme.

Ventru joint ses deux mains. Son crâne en forme de suppositoire d’occasion brille de plus en plus. Des gouttes de sueur coulent dessus. On dirait que son pain de sucre est en train de fondre. Un œuf de Pâques exposé au soleil !

— Monsieur le commissaire, récite-t-il avec ferveur, je jure sur la vie de mon enfant que je suis non seulement innocent du crime monstrueux dont vous m’accusez, mais encore que j’ignore tout, TOUT ! de l’affaire.

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