Frédéric Dard - En long, en large et en travers

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En long, en large et en travers: краткое содержание, описание и аннотация

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Le roi de la sardine à l'huile a disparu !
La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon blot !
Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse… En compagnie de la légitime du disparu.
Une jeune femme inconsolable…
Inconsolable ?
Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit… mais pas de chagrin, croyez-moi !
Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.

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Que reste-t-il d’eux ? Un nom dans l’histoire, des croix dans des champs où ne pousse plus le blé, et des latrines aux murs larges de deux mètres…

Je pénètre dans ce blockhaus… Une lumière d’outre-tombe sourd doucement par les meurtrières. Des plantes téméraires poussent dans les brèches… Je fais quelques pas et je craque une alouf… Que vois-je ? Qu’aperçois-je ? Deux masses sombres, ficelées comme du bon saucisson lyonnais dans des flaques d’eau. Ces masses sont inertes. Je m’approche d’elles. L’une a nom Bérurier, l’autre Pinaud… La première gît tel un cadavre, la seconde a encore un regard… Un pauvre regard fienteux, poisseux, troublé… Un regard de vieux mec tombant en digue-digue.

Je m’agenouille, mon coutal à la pogne et je tranche les liens solides qui entravent les deux champions de la maison Poulopot. Ensuite j’ôte les bâillons. Pinaud balbutie d’une voix plus pâle qu’un rayon de lune dans la boutique d’un laitier :

— Je savais que tu viendrais…

Brave homme, va ! Ainsi, il m’avait, envers et contre tous, conservé sa confiance ! Je lui caresse la joue.

— Qu’est-ce qui s’est passé, pépère ?

— C’est toute une histoire… Faut d’abord s’occuper du Gros, je crois qu’il est mort, depuis hier soir il ne bouge plus…

Je me penche sur le tas de viande immobile. J’appuie mon étiquette sur sa boîte à éponges et j’écoute. Dieu soit loué ! le cœur bat encore… Lointain, faiblard…

J’inspecte le bonhomme. Il porte un gnon carabiné derrière la coupole. Le genre de chiquenaude qu’on vous donne avec ce que les experts appellent un instrument contondant.

Ça l’a déplafonné… Avec ça, je subodore qu’il n’a pas croqué depuis le début de la semaine et ce régime ne lui vaut rien. Pinaud se remet debout en titubant.

— J’ai une de ces faims, balbutie-t-il.

— Je vais te colmater les brèches. Tu peux marcher seulâbre ?

— Je vais essayer, y me semble que je suis devenu un nuage !

— Eh ben, attention de pas crever, ça se fait beaucoup sur ce littoral !

Il gagne la sortie en s’appuyant après les murs suintant d’humidité. Moi, je fais l’effort musculaire de ma carrière, c’est-à-dire que je charge le Gros dans mes bras. Mince de colis ! Après ça, je peux me faire engager chez Amar !

Je trimbale le Gros jusqu’au sentier et je le dépose à l’air. Il est pâle comme une endive, le cher homme ! Il a les yeux clos, les lèvres vides, le nez bleui, les dents crispées… Je pique un sprint jusqu’à ma carriole où je vais dégauchir un flacon de scotch.

Je colle le goulot sous le naze de Béru. C’est merveilleux comme résultat. Mon pote exhale un soupir aux côtés duquel la mousson a l’air d’un zéphyr.

Vite j’abaisse le goulot en question jusqu’à sa bouche, je le vrille entre ses lèvres, je force ses ratiches serrées et il se met à téter comme un veau sacré.

Pinaud gémit :

— Laisse-m’en un peu, San-Antonio, moi aussi je suis ramollo !

Bon cœur, je lui file le flask et il le vide en moins de temps qu’il n’en faut à un bombardier pour réciter son chapelet.

Le Gros rouvre les yeux.

— J’ai faim, murmure-t-il…

— Bouge pas, mon lapin, fais-je, je vais t’offrir la choucroute de ta vie…

Je le mets debout et, aidé du père Pinaud, je le traîne jusqu’à l’auto. Quinze minutes plus tard, nous sommes dans un restaurant d’Étaples. Le Gros est affalé dans un fauteuil, une bouteille de beaujolais à portée de la dextre, une terrine de canard à portée de la senestre, portant d’un geste mou les aliments à sa bouche. Mes deux compères se sustentent sérieusement, avec une voracité incroyable.

Ce qu’ils peuvent engloutir comme boustifaille approvisionnerait la cantine de Renault pour un mois.

Quand ils sont repus, je m’octroie un steak pommes frites à mon tour, puis je passe aux choses sérieuses…

À tour de rôle, ils me font le récit de leur odyssée que j’ai déjà pu reconstituer en grande partie. Pour Béru, ça s’est passé de la façon suivante : dans le tiroir de la commode il a trouvé la carte Michelin. Celle-ci était compostée, vous le savez déjà, d’un cercle rouge situé sur le chemin aux dix maisons. Il a donc loué une bagnole pour venir repérer les lieux…

Comme moi, il a eu l’idée de visiter ces baraques. Comme il entrait dans l’une d’elles sur laquelle se balançait l’écriteau « À louer », il a reçu un de ces coups de zim-boum sur la théière qui comptent dans la vie d’un encaisseur de coups de matraque. Il a perdu connaissance et quand il est revenu à lui il était dans le blockhaus, ficelé d’une façon irrémédiable ! Le temps a passé… Puis deux hommes sont venus, apportant Pinaud… Ensuite il a perdu conscience…

Ayant repris des forces, il récite une litanie qui ne se trouve dans aucun livre de prières. Il m’assure qu’il mettra la main sur les enfants de garce qui lui ont fait ça… Qu’il aura leur peau, qu’il fera des blagues à tabac avec les parties les plus nobles et des protège-livres avec les autres…

J’endigue son flot tumultueux d’éloquence pour donner la parole à Pinaud, lequel la prend aussitôt pour porter à ma connaissance les faits suivants.

Comme je l’ai découvert, le mironton a retrouvé les traces du rapport de son vaillant coéquipier… Rapport qui, soit dit entre nous et le bistrot du coin, a été soustrait au gros par son tortionnaire. Là-dessus, le bonhomme Béru mentionnait le fameux chemin aux villas vides. Pinaud s’y est rendu…

Comme il musardait dans le secteur, son attention a été sollicitée par un type qui sortait de la fameuse villa à louer.

— Un homme en noir portant lunettes et un collier de barbouse ! fais-je, d’un petit ton dégagé, pensant estomaquer Pinuchet.

Il branle le chef.

— C’est ça…

Il sursaute.

— Tu le connais donc ?

— Quel âge ?

— La quarantaine…

— Continue, pépère.

— Il m’a demandé ce que je cherchais. Je lui ai décrit le Gros en lui demandant s’il ne l’avait pas aperçu. Le gars m’a alors dit qu’il l’avait vu sur la lande. Et il s’est obligeamment proposé à m’accompagner pour me montrer l’endroit. J’ai accepté, nous avons fait du chemin ensemble. Il m’a dit qu’il était propriétaire de la villa vide et qu’il habitait Boulogne. Il était venu pour la montrer à un Parisien qui cherchait une maison pour l’été prochain.

« Moi, tu me connais, Tonio. Toujours l’esprit en alerte. Sagace, quoi ! Un vieux de la vieille, ça réfléchit vite. Je lui demande :

« — Le monsieur en question ne s’appelait-il pas Réveillon ?

« — Mais si, justement ! me dit-il…

« Je bichais, affirme Pinaud.

« — Et qu’est-il devenu ? je lui demande.

« — Il est reparti pour Paris, je suppose, m’a répondu le grand type maigre…

Le vieux chnock se masse l’orbite.

— Bon, où en étais-je ? Ah oui… On va jusqu’au blockhaus. Et il me désigne l’entrée. Je regarde. Et puis tout d’un coup, je prends un coup magistral sur l’occiput. Le néant complet ! Comme Béru, je suis revenu à moi dans le blockhaus… Voilà, je ne sais rien de plus.

CHAPITRE XI

Go ! [28] En français dans le texte original.

Le Gros vient d’achever sa tortore et se caresse la cerise en faisant la grimace. Il a repris un peu de couleurs, mais des ombres grisâtres continuent de cerner ses grands yeux de bovidé.

— Faut te reposer, bonhomme, avertis-je. On va demander une piaule pour toi pendant que je vais continuer de charbonner.

Son honneur est piqué au vif.

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