Frédéric Dard - La fin des haricots

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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise. La môme Danièle git au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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— Eh, Tonio !

Je lève la tête ? car la voix tombe des deux, comme celles des saints qui ordonnaient à Joan of Arc d’aller chercher du suif aux English.

Béru s’amène dans le télébenne du Verdon.

Il va pour débarquer sur la plate-forme, mais mes mains fébriles n’arrivent pas à faire sauter la chaîne de sécurité. Lorsque c’est fait, sa brioche se trouve coincée dans l’étroite nacelle de fer. La benne, malgré les efforts du préposé à la réception des passagers, dépasse la plate-forme et décrit un 18o°.

— N… de D… ! trépigne le Gros, lequel s’exprime parfois en pointillé, ça fait deux fois que je rate la descente !

Tout ceci s’est déroulé très vite et je suis déjà en piste.

— Lance-moi ton pétard ! hurlé-je à mon éminent camarade de combat.

Il obtempère, sort sa seringue et la balance dans ma direction. Mal lui en prend. L’arme arrive droit sur le bonnet d’une grosse dame qui essaie de descendre le Verdon en chasse-neige. La personne en question pousse un cri chétif et s’écroule dans l’immensité blanche.

Je ne perds pas mon temps à chercher l’arme. Il s’agit de récupérer Bergeron par tous les moyens.

Le Gros me crie, de loin :

— J’en ai marre de ces paniers, je vais essayer de prendre le tire-côte de Belle-Fesse.

Le vent des cimes emporte ses paroles.

D’un regard, j’évalue la situation. Le fuyard a au moins cinq cents mètres d’avance sur mézigue. Seulement, dans sa hâte, il a emprunté la partie la moins en pente du Verdon.

Je calcule qu’en obliquant sur la droite, j’aurais plus de déclivité et, de ce fait, je pourrais m’offrir un schuss plus décisif.

Le calcul est bon. Et comme il est bon j’en reprends !

Je m’aperçois, avec joie, que la distance faiblit entre nous. D’autant plus qu’il arrive sur une grande partie presque plate. Avec le bénéfice de mon élan, je peux tout espérer. Je rame, je rame à toute volée, comme le huit barré d’Oxford lorsqu’il parvient à remonter celui de Cambridge.

Bergeron a la notion du danger. Il se retourne et me voit fondre sur lui, tel un vautour sur un lapin de garenne. Il sait qu’il ne peut plus m’avoir. Alors il me braque avec le pétard.

Ah ! mes amis : il y a de sacrés sales moments dans la vie. Je me vois déjà mort dans la neige. Avouez que ça fait tartouse de grimper à deux mille cinq pour se faire plomber.

Pourtant, je continue de foncer. En m’approchant, je fais quelques zigzags pour le dérouter. Va-t-il tirer ? Oui ! Quand je vous disais que c’était le genre de tordu qui pouvait avoir des réactions désespérées.

Se voyant perdu, il perd la boussole, Bergeron. Une balle arrive à mes oreilles en miaulant dans l’air glacé. Une autre se pique dans la neige à deux centimètres de mes skis Heureusement que le froid lui engourdit les doigts, sinon il m’a l’air de viser correctement, le boursier.

Je continue de piquer sur lui. Je le vois, brusquement énorme comme une montagne. Le revolver est tourné vers ma poitrine, un petit filet de fumaga s’échappe du canon.

C’est peut-être ici que le Barbu va tirer un trait au-dessous de mon compte, les gars ?

Un léger saut de côté. La balle arrache le sommet de mon serre-tête. Cette fois, il n’a plus le temps de tirer. De toute ma vitesse, de tout mon poids, de toute ma volonté tendue, je le percute. Il me semble que je viens de rentrer dans un mur. Des étincelles pétillent autour de moi et j’entends les cloches de Notre-Dame carillonner. Je suis assis dans la neige. Je regarde et j’aperçois Bergeron à mes pieds. L’impact l’a envoyé valser à cinq mètres. Il est tombé sur un rocher et les fixations d’or qu’il charriait sur sa poitrine lui ont enfoncé la cage thoracique.

Je m’approche de lui. Monsieur est en piteux état. Vous ne donneriez pas trois francs anciens de sa peau, vu qu’elle ne les vaut plus.

Il halète lamentablement, comme un poisson retiré de son aquarium.

— C’est malin, lui dis-je. Vous êtes chouette maintenant.

Il remue les lèvres pour parler. Il parle.

Mais c’est faible, ça paraît provenir d’une autre planète.

— C’était pour elle…

Je pige. Dans ces circonstances-là, on est en état de réceptivité. Pour elle ! Je revois la belle, la jeune, l’élégante, la luxueuse Mme Bergeron. Oui, à cette belle panthère il fallait un pognon monstre.

— Comment fonctionnait votre trafic d’or ?

— Suisse-France. Des skieurs suisses faisaient des excursions jusqu’à Chamonix avec des skis dont les fixations étaient en or. Une fois à Chamonix ils prenaient d’autres skis pour rentrer et on m’adressait les leurs ici. Je récupérais les fixations, brûlais les skis, et emportais l’or à l’atelier de Paris.

— Très ingénieux…

Des gens arrivent.

— Un blessé ? demandent-ils.

— Oui, dis-je, prévenez les secouristes.

Je me tourne vers Bergeron. Il s’agit de faire vite, car ça m’étonnerait qu’il tienne le coup encore longtemps. Son regard a un vacillement qui ne trompe pas.

— Et Boilevent ? Hein ?

— Il a marché un certain temps, puis il n’a plus voulu. Il avait peur… La bande de Paris l’a alors menacé de mort. Il n’est pas allé à la police pour m’épargner le scandale. Il m’était reconnaissant de ce que j’avais fait pour lui à ses débuts…

— Et alors, pour échapper à la bande, il a eu l’idée de se faire mettre en prison ?

— Oui. J’ai compris après, à cause de la lettre…

— La lettre que la p… lui a écrite ?

— Ah ! vous savez ?

— Je sais. Où était-elle ?

— Je l’ignorais. J’en ai parlé à la bande après la visite du souteneur, j’avais peur que vous ne la trouviez et que ça ne vous mette la puce à l’oreille…

— Et alors ?

— Ils l’ont trouvée. Il paraît qu’elle était chez notre secrétaire. Danièle était la maîtresse de Boilevent…

— Et ils l’ont tuée pour la faire taire.

— Tuée ?

— Ils ne vous l’ont pas dit ?

— Non, j’ai reçu un coup de téléphone d’eux juste avant de partir pour la gare. Ils me disaient que tout était en règle…

— Tu parles. Qui sont ces gens ?

— Des trafiquants internationaux qui ont leur P.C. dans le quartier de la Bourse. Je les ai connus dans un bar… Il y a un Turc, un Suédois, un Suisse…

— L’O.N.U. en petit, quoi ! Leurs noms ?

— Yalmar, Bretty, Fescal. Je ne sais pas si c’est leur véritable identité…

— Et leur P.C. ?

— Le « Consul Bar »… derrière… la… Bourse…

Il est exténué. Un peu de sang mousse aux commissures de ses lèvres.

— Ça va, ne parlez plus, dis-je.

— Je suis foutu, ajoute-t-il.

Je ne trouve rien à lui répondre. Car c’est ma conviction intime. Il rouvre les yeux. Il doit me voir à travers un brouillard.

— Le scandale…

Sa main se lève péniblement, tâtonne à vide pour me saisir.

— Jurez-moi. Vous irez lui dire… Lui dire… Lui dire…

Il n’a plus la force. La main retombe dans la neige, y dessine son empreinte.

Je vois arriver deux skieurs entièrement vêtus de rouge avec un traîneau garni de peaux de mouton.

Ce sont les secouristes. Je constate alors qu’il y a plein de monde autour de moi. Ces gens sont muets, le revolver que Bergeron serre dans sa main crispée les affole. Je dois dire que dans cette ambiance pure et joyeuse, il revêt un aspect particulièrement sinistre.

Je le récupère et le glisse dans ma poche.

— Ne vous affolez pas, leur dis-je, je suis de la police…

Je pose la main sur la poitrine de Bergeron, Ça bat encore sous le capiton de l’anorak, mais c’est faiblard.

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