Frédéric Dard - La fin des haricots

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La fin des haricots: краткое содержание, описание и аннотация

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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise. La môme Danièle git au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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— Un café et un jeton ! lancé-je.

Muni du nickel je dégringole au sous-sol. En France, et à Paname en particulier, lorsque le téléphone ne se trouve pas à côté des gogues, ce sont les gogues qui se trouvent à côté du téléphone.

Je compose le numéro de la boîte et je réclame le Vieux.

Il paraît dans tous ses états, le Charles Quint de la poulaillerie.

— Qu’est-ce que c’est que cette histoire de fille assassinée dans le Bois, San-Antonio ?

« Je suis fort surpris de n’avoir eu aucun rapport de vous sur cette question. Du train où vont les choses… »

Du train où vont les choses, je sens que je vais lui citer les bons auteurs avant longtemps, à commencer par mon ami Cambronne.

Pendant qu’il se vide, je me fais les ongles. Après quoi je place ma rafale personnelle.

— Écoutez, patron, la situation évolue rapidement. Je pense que je touche au but. (Hou, la menteuse !).

Ça l’apaise.

— Ah oui ?

— Oui. Il me faut l’adresse personnelle de Boilevent.

— 14, rue Thérèse-Quiricanton (l’abbesse).

— Lorsqu’on a perquisitionné chez lui, car je suppose qu’on l’a fait ?

— Oui.

— A-t-on trouvé une lettre écrite par sa catin qu’il voulait soi-disant étrangler ?

Un silence marque la stupeur du Dabuche.

— Qu’est-ce que vous racontez, San-Antonio ? Une lettre écrite par…

Je rengracie.

— Bon, je vous raconterai ça. Merci, patron.

Je raccroche et je vais boire mon caoua. Et puis c’est la ruée en M.G. jusqu’à la rue Thérèse-Quiricanton.

CHAPITRE X

La neige sur les pas

Il était pas épris de luxe, le défunt Boilevent ; ou alors il cachait bien son jeu. Il créchait dans un immeuble vieillot, au cinquième, dans un appartement de deux pièces avec cuisine. Je n’ai pas les clés de son logement, mais vous le savez, avec l’étonnant sésame qui ne me quitte jamais, je peux ouvrir n’importe quoi, y compris un coffre-fort Fichet et les portes du paradis.

Me voici donc dans la place (in english : in the place). Ça renifle déjà le triste et le renfermé. Mais je n’ai pas le temps de me perdre en philosophie de bas étage. D’ailleurs, au cinquième, ce ne serait pas possible !

Illico j’entreprends une perquise minutieuse.

Ratissage dans les règles de l’appartement. Je retire les tiroirs de meubles, je soulève les tapis, je renverse les matelas et les palpe centimètre cube par décimètre carré, bref… Je m’active… J’explore la cuisinière à gaz, la chasse d’eau des toilettes, les bouquins de la bibliothèque. La Lettre volée d’Edgar Poe ! J’y pense… Je m’inspire du Maître. Mais franchement, ça ne vient pas vite.

Je vais fouiller dans la boîte à ordures et je découvre une carte postale déchirée en quatre. Je rassemble les morceaux. Oh ! surprise ineffable ! La vue représente le téléphérique de la Saulire, à Courchevel. Voilà qui est étrange. Je retourne la carte. Au dos, outre l’adresse de Boilevent, trois mots sont tracés, d’une écriture rapide :

« ET LA SUITE ? »

Trois mots et un point d’interrogation. Un de plus ! Pas de signature.

Qui a posté cette carte ? Le gars Bergeron ? Je glisse les quatre morceaux de bristol dans mon portefeuille et je poursuis mes recherches.

Au fur et à mesure, le découragement croît en moi. Si mes collègues qui sont venus explorer le logement n’ont rien trouvé… Il est vrai qu’eux ne cherchaient rien de déterminé. Ils fouillaient par routine. Peut-être même n’ont-ils opéré qu’en surface ?

Je cherche à pénétrer l’état d’esprit de Boilevent. Il voulait aller en taule pour quelque temps. Le danger qu’il courait était tellement grand qu’il voulait bien passer pour un sadique. Seulement, pas fou, il détenait la preuve que son agression n’était qu’une mise en scène. Cette preuve, la police ne devait pas la découvrir avant que lui le juge opportun. Or il se doutait qu’on allait perquisitionner chez lui !

Si la lettre existe et s’il l’a cachée là, c’est qu’il était sûr de la cachette ! Bigre, bigre ! Et mon petit doigt me certifie qu’il l’a planquée chez lui. Il ne pouvait la remettre à un notaire, par exemple, puisque, une fois arrêté, ses affaires seraient explorées, décortiquées et tout. Il ne pouvait pas non plus se l’adresser poste restante, le courrier ne séjournant qu’un temps assez réduit à ces guichets. Alors ? Il ne l’aurait pas confiée à un ami. Il n’était sûr de personne, la lettre précisément le prouve !

Cette p… de lettre, comme dirait une putain de mes amies qui était respectueuse, représentait sa liberté, sa vie, même. Or une lettre c’est du papier : ça se déchire, c’est inflammable ! Où diantre a-t-il pu la cloquer, ce faux satyre !

Je passe encore une heure dans l’appartement. Balpeau. Maintenant ma conviction est faite : Alfredo m’a berluré de A jusqu’à Z.

Je me sens dans une rogne verte. Se laisser chambrer par un tocard ! Y a de quoi se raser les poils du nez avec une lampe à souder !

Je décambute. Je ne souhaite à personne de me marcher sur les nougats, car le téméraire boufferait de la purée très fluide jusqu’à ce que son mécanicien-dentiste lui ait réussi une œuvre d’art.

Je drive en direction du bureau, ce qui m’amène à promiscuité de la rue Godot-de-Mauroy. Et alors, comme chaque fois dans les situations critiques, j’ai une idée.

Je range ma chignole devant une porte cochère et j’entre dans le petit hôtel dont m’a parlé Alfredo. N’a-t-il pas prétendu être allé demander après sa gagneuse, la veille au soir ?

Une dame distinguée, d’un âge trop avancé pour reculer, m’accueille, regarde par-dessus mon épaule pour voir qui me suit, s’avise que je suis seulâbre, me prend pour un onaniste et fronce les sourcils qu’elle a blancs et fournis.

Je lui montre alors alternativement deux morceaux de carton de dimensions sensiblement identiques. Le premier est ma carte, le second la binette d’Alfredo.

— Hier soir, fais-je, cet homme est-il venu vous demander des nouvelles de la tapineuse Marie-Thérèse ? Une blonde bien bousculée.

La dame chausse ses lunettes à monture de caramel dur taillée dans la masse, prend son temps et le parti de dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité.

— En effet.

— Vous le connaissez ?

— C’est Alfredo.

Donc elle bonnit juste.

— Quelle heure était-il ?

— Dix heures vingt.

— Comment en êtes-vous si sûre ?

— Quand il m’a posé la question, instinctivement j’ai regardé l’heure. La grande Marie-Thérèse partait toujours à dix heures à moins qu’elle ne fusse t’avec un client.

— Vous seriez prête à en témoigner devant une cour d’assises ?

— Mais naturellement. Et d’ailleurs Gustave, le garçon d’étage était présent. Je vais l’appeler…

— Inutile. Merci. À un de ces quatre !

Je ressors.

Alors là, ça vacille sur ses bases, les gars. Ce témoignage de la mère Couvre-lit innocente Alfredo. Car, c’est rigoureusement mathématique : ayant quitté le secteur Caulaincourt-Junot à dix heures, y étant de retour à dix heures trente après une station rue Godot-de-Mauroy, Alfredo n’a pas eu le temps matériel d’aller assaisonner sa pétasse au Bois, de matraquer le pauvre Pâquerette, de le traîner dans des fourrés et de revenir dans le centre.

— T’en fais une bouille ! s’étonne le révérend Pinaud en ôtant sa chaussure de droite pour se délasser les salsifis.

— Tiens ! tu portes des chaussettes noires à c’t’heure, ironisé-je.

— C’est Béru qui m’a passé le tuyau. Comme ça, quand y a des trous, ça se remarque pas.

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