Frédéric Dard - La fin des haricots

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La fin des haricots: краткое содержание, описание и аннотация

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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise. La môme Danièle git au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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— Oh non ! Madame a besoin de repos. Madame dort jusqu’à midi et…

— Aujourd’hui, exceptionnellement, elle fera un entracte.

Je montre ma carte à miss Tablier-Blanc.

La gosse ligote le texte imprimé sur le petit rectangle. Il est en caractères assez gros pour qu’elle puisse en prendre connaissance sans l’aide de lunettes.

— Ah ! bon… bon, bredouille-t-elle.

Puis, dans un élan :

— Il est pas arrivé malheur à Monsieur ?

— Non, mon lapin, mais personne n’est à l’abri d’un accident.

Ce disant, j’évoque les belles pistes glacées de Courchevel. Un petit geste pour déclencher la carriériste. Elle se résigne à me faire pénétrer dans un salon Louis XV entièrement meublé Louis XVI. Je me dépose sur une bergère et j’attends. Il y a des bruits de porte, des chuchotements dans la pièce voisine. Un laps de temps assez longuet s’écoule.

Enfin la lourde du salon s’ouvre et j’en ramasse comme avec une pelle. Croyez-moi ou bien allez vous faire peindre en vert, mais Bergeron choisit mieux ses épouses que ses associés. La personne qui pénètre dans la pièce a tout ce qu’il faut en sa possession pour pousser Liz Taylor au suicide. Elle est grande, mince, avec des jambes de danseuse américaine et une poitrine à côté de laquelle le ballon d’Alsace aurait l’air d’une pomme de terre. Si elle a 25 ans, c’est que l’officier d’état civil qui a enregistré sa naissance s’est gouré. De longs cheveux blonds très pâles encadrent son visage bronzé, éclairé par de magnifiques yeux pervenche. La bouche est charnue, sensuelle, le nez parfait (ça ne veut rien dire mais ça fait bien dans une phrase) et les pommettes harmonieuses (ça veut encore moins dire, mais ça fait style Directoire).

Devant cette apparition, je me sens anéanti comme un incrédule qui aurait utilisé le billet gagnant de la loterie dans ses ouatères, la veille du tirage.

Ce qui porte le comble à mon admiration, c’est le déshabillé transparent de la dame. Ce qu’on ne voit pas, on l’imagine, et on sent que ce qu’on imagine est au-dessous de la réalité (et de la ceinture).

Elle doit avoir l’habitude de couper le souffle aux hommes, car elle s’immobilise un instant pour me laisser reprendre mes esprits. Après quoi elle s’avance, d’une démarche si savante qu’en comparaison, Einstein aurait passé pour analphabète.

— Il paraît que vous avez désiré me parler, monsieur ?

Jusque-là, oui, je désirais lui parler. Maintenant je désirerais bien autre chose. Faudra que je dresse une liste de ce que je désire à tête reposée et que je la lui envoie par la poste.

— Je suis navré de vous faire lever si tôt, madame Bergeron.

Pour un peu je lui proposerais presque de la reconduire au dodo.

— Rien de grave ?

— Non, rien de très grave, mais il faut que j’entretienne votre mari.

— Au sujet de Boilevent, je suppose ?

— Oui.

— Quelle histoire ! Ce garçon ne me disait rien qui vaille. Il avait l’air… Bref, c’était le faux gentil, si vous voyez ce que je veux dire ?

Non seulement je vois ce qu’elle veut dire, mais, à travers le tissu arachnéen de son déshabillé, je vois en outre ce qu’elle croit cacher. Franchement, les mecs, jamais un déshabillé n’a mieux mérité son nom. C’est à de tels détails qu’on se rend compte à quel point le vocabulaire français est perfectionné.

Elle poursuit sur sa lancée :

— J’avais prévenu mon mari. Je lui avais dit : ce Boilevent a quelque chose de fuyant. Seulement, mon mari est toujours trop bon.

— Et où est-il trop bon, en ce moment ? coupé-je.

Elle hausse son sourcil droit, puis sourit.

— Il est à Marseille.

Mes trompettes intimes me déchargent la sonnerie d’alerte en pleines portugaises. Voilà de l’insolite, du troublant et du nouveau, mes aminches. Pourquoi Bergeron a-t-il dit à sa merveilleuse épouse qu’il allait à Marseille alors qu’il filait à Courchevel ? Est-ce elle qui me chambre ? (Être chambré par une fille pareille, c’est une aubaine.) Pourtant je ne le crois pas, car un détail me revient au caberlot. Béru ne m’a-t-il pas dit que Bergeron avait retiré ses bagages et ses skis à la consigne de la gare ? Donc, il avait prémédité son départ ? Il ne pouvait pas partir de chez lui avec une paire de skis sur l’épaule en annonçant qu’il descendait sur la Canebière !

— Quand est-il parti ?

— Hier soir, par un train de nuit.

— Son voyage était-il prévu ?

— Non. Mais il arrive fréquemment à mon mari d’être appelé par un de ses correspondants et de filer brusquement.

— Donc, hier matin, il ne savait pas qu’il allait partir ?

— Absolument pas. Nous devions aller au théâtre ensemble. J’ai été obligée de m’y faire conduire par un de nos amis.

— Je regrette de ne pas faire partie de vos amis, ne puis-je m’empêcher de soupirer.

Elle n’est pas vexée. Elle a des miroirs et elle comprend ce qu’un beau gosse de mon espèce, bien sous tous les rapports (et même dessus), peut ressentir lorsqu’il se trouve en présence d’une souris comme elle.

— Il est parti pour longtemps ?

— Il part souvent, mais jamais longtemps…

Une nuance de regret perce dans cette remarque. M’est avis que les absences de son vieux ne la font pas chialer.

Elle doit pas jouer les Pénélope, la chérie. C’est pas le genre de bergère qui fait de la pâtisserie en attendant son jules.

— Vous savez quand il rentrera ?

— Pas exactement, mais je suppose que ce sera demain ou après-demain.

Je ne vois plus rien à lui dire, hélas ! Ça me fend le battant de prendre congé de cette sensationnelle créature. Et pourtant il le faut bien.

— Vous avez du nouveau, dans l’histoire Boilevent ?

— Je pense.

— Et vous ne pouvez pas me raconter ?

Ce qu’elle est aguichante ! Écoutez, mes frères, je ne suis pas riche, mais je donnerais sans rechigner la moitié de vos économies pour pouvoir la sortir une soirée. Se balader avec, au bras, une nana comme elle en guise de parapluie, c’est le rêve de tous les bipèdes.

— Mon Dieu, madame, il est un peu tôt pour ébruiter les éléments d’une enquête…

— Vous faites un métier passionnant.

— Il offre l’avantage de nous mettre en contact avec des personnes… exceptionnelles, madame Bergeron.

Croyez-moi, j’appuie l’intention. Les Chargeurs Réunis, mes petits ! Si après ça elle ignore qu’elle est mon genre, c’est qu’elle a besoin qu’on le lui écrive au néon.

— J’espère vous revoir bientôt, murmuré-je.

— Ce sera avec le plus grand plaisir.

Elle me tend une main. Je la baise. Puis je sors à reculons.

J’ai dans le creux du bide cette navrance que vous cause un désir inassouvi. Moi, à la place de Bergeron, je ne partirais pas de chez moi. Du moins pas sans ma femme.

L’air frais du matin me dégrise un peu. Je fais le point de la situation. Tant de questions m’assaillent, auxquelles je ne puis pour l’instant fournir de réponse.

Est-ce Alfredo qui a tué sa gerce ? Est-il vrai que Boilevent courait un grand danger ? Feu la môme Marie-Thérèse a-t-elle réellement écrit une lettre à Boilevent par laquelle elle reconnaissait que l’agression était préméditée ? Si oui, qu’est devenue cette bafouille ? Pourquoi Bergeron est-il parti brusquement pour Courchevel et a-t-il déclaré à sa ravissante pépée qu’il se rendait à Marseille ?

Vous mordez la quantité de points d’interrogation qui m’accrochent les cellules ? Pour se dépêtrer de tout ça il faudrait un sécateur à pédales.

Je m’engouffre dans un bar. Le loufiat est en train de balayer le parquet, les chaises sont sur les tables et ça renifle bon le café frais.

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