Frédéric Dard - La fin des haricots

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La fin des haricots: краткое содержание, описание и аннотация

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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise. La môme Danièle git au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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Vingt minutes s’écoulent. Je regarde rappliquer les fans des pentes. Pas plus de Bergeron que de statue d’Eisenhower sur la place Rouge de Moscou.

Une demi-plombe, puis une plombe passent encore et toujours pas de Bergeron. Mon inquiétude va croissant, comme une inquiétude de Turc. Qu’est-ce que ça signifie ?

Le boursier se serait-il fait mal en chutant tout à l’heure ? Ou bien aurait-il renoncé à sa balade ?

Je tapine encore trente minutes, après quoi je m’offre une descente vertigineuse.

Arrivé en bas de la piste, je m’approche d’un grand concours de populo. Tous les mômes de la station cernent Bérurier couché dans la neige, pareil à une tortue sur le dos.

Il jure comme dix charretiers ivres, le Mahousse.

Il a un ski sous les fesses, un autre planté verticalement dans la neige. Il essaie de se relever en piquant un de ses bâtons dans la neige, mais n’y parvient pas, car la pointe dudit bâton a traversé sa jambe de pantalon, ce qui le cloue littéralement à la piste.

Le moniteur de la jeunesse est le plus rigolard de tous. Aussi est-ce à lui que s’adressent particulièrement les invectives de Bérurier. Le Gros le traite d’assassin, de casseur d’os diplômé, de pourvoyeur de cliniques, etc.

J’interviens opportunément pour le remettre à la verticale.

— T’as assez fait ton Périllat pour aujourd’hui, dis-je.

Il s’époussette, crache la neige qu’il a mangée, se masse les rognons.

— Hou, ce que j’ai mal, aboie mon valeureux camarade. J’en ai pris un sacré coup dans les bijoux de famille ! C’est un truc meurtrier, ça…

Il veut dégager ses fixations, mais en se baissant pour les attraper, son ski aval glisse et le Gros se met à dévaler ce qui reste de pente en hurlant des injures qui doivent être perceptibles depuis Brides-les-Bains. On dirait une avalanche rouge et bleu. Je cours le délivrer de ses planches et, pour calmer sa fureur je lui promets douze apéritifs.

Le déjeuner fort copieux a calmé la colère bérurienne. Le Gros a redemandé trois fois du gigot et il a la digestion béate des boas à bord des ferry-boats.

— Eh ben, tu vois, fait-il. Tu me croiras si tu voudras, mais je recommencerai tantôt. Je me rends compte maintenant, la couennerie que j’ai faite, c’est d’aller aux cours des mouflets. Ils m’ont chahuté et j’ai gourdé sans arrêt. Avec des grandes personnes, en m’appliquant bien, en suivant les esplications du moniteur je dois me défendre. Je suis pas plus c… qu’un autre, non ?

— Peut-être pas, mais en tout cas pas moins.

Haussement d’épaules exacerbé de Béru.

— Dis voir, bonhomme. À quelle heure Bergeron a-t-il quitté son hôtel hier après-midi ?

— Vers trois plombes.

Je mate ma montre. J’ai tout mon temps. Je commande un sixième pousse-café au Gros, je lui souhaite bonne bourre au ski et je le laisse faire de l’œil à son Espagnole, une ravissante dame de soixante-huit ans, velue au point qu’on est obligé de la tondre si on veut voir ses yeux, à peine plus grosse que Béru et qui ne fait pas de ski à cause de sa jambe de bois.

Je vais au dépôt des cars. Un employé en blouse bleue m’accueille fort aimablement.

Je lui montre la carte et lui se montre très surpris.

— Oh ! La police ! s’étonne-t-il.

— J’ai certaines questions à vous poser, monsieur. Mais je vous préviens que votre discrétion m’est nécessaire.

Sa mine hermétique me rassure. Un Savoyard n’a pas l’habitude de parler à tort et à travers, surtout des secrets que lui confie un flic.

— Vous connaissez un certain M. Bergeron ?

— Bien sûr.

— Ce monsieur reçoit beaucoup de skis par votre canal, je crois ?

— Presque tous les jours, quand il est ici.

— Comment expliquez-vous cela ?

— Il est fabricant de fixations à Paris. Alors il a des prix imbattables et il approvisionne tous les gens de sa connaissance.

Je me dis que jusque-là tout est O.K.

— D’où viennent ces skis ?

— De Chamonix. Le fabricant est de là-bas.

— Vous en avez reçu pour lui par le car de midi ?

— Oui.

— J’aimerais les voir.

Le préposé me guide vers l’extrémité de l’entrepôt.

— Tenez, les voici. Vous pouvez regarder, ils sont tout neufs.

Je les examine soigneusement et, effectivement, ces skis m’ont l’air de bon aloi.

— Je vous remercie. Pas un mot de ma visite à M. Bergeron.

— Soyez tranquille.

Il hésite, puis, gêné par sa propre curiosité, balbutie :

— Y a rien de… de grave ?

— Absolument rien. Je procède à certaines vérifications fiscales et ces ventes particulières ne sont pas licites, vous comprenez ?

Il comprend. Je lui serre la pogne et je vais attendre près du remonte-pente de Belle-Côte.

Une petite heure plus tard, je vois rappliquer Bergeron avec sa double paire de skis. Comme le matin, il use du tire-fesses, et, toujours comme le matin, se comporte en virtuose, négligeant de se tenir.

Je cramponne une canne pour le filer. Cette fois, je me place directo derrière lui. Il fait un temps magnifique. La montagne étincelle, les femmes sont jolies et les couleurs vives des équipements composent une symphonie magnifique.

Lorsque nous parvenons à mi-parcours, Bergeron a la même défaillance que le matin et il chute. Je me dis que pour un skieur habile ça fait un peu beaucoup et que la coïncidence est troublante, aussi, vingt mètres plus loin, après m’être assuré, d’un coup d’œil en arrière, qu’il ne mate pas dans ma direction, je lâche ma canne et m’élance sur la piste. Je décris un large arc de cercle qui me ramène au niveau du boursier. Celui-ci a retrouvé son équilibre, rechargé sa paire de skis sur son épaule et le voilà maintenant qui repart. Mais il ne descend pas sur Courchevel. Il coupe la piste en travers et dévale vers la vallée du Pralong.

Je lui laisse prendre une confortable avance et je glisse à mon tour dans ses traces. Bergeron est vraiment un crack. Je mesure maintenant que ses chutes dans le tire-fesses étaient feintes.

Il bombe vers un bois de sapins, décrit deux ou trois christianias et pique en direction d’un abri de berger lové contre un rocher au creux de la combe.

Parvenu au seuil du chalet il déchausse ses skis, les plante dans la neige et entre, toujours avec les autres sur son épaule.

Le San-Antonio bien-aimé n’hésite pas. Dans le grand silence blanc qui l’environne, il ne fait pas plus de bruit qu’une chenille sur un édredon, votre commissaire bien-aimé. Il pose ses étagères à son tour, prend son ami Tu-Tues dans la poche ventrale de son anorak et pousse lentement la porte du refuge.

Il fait clair-obscur à l’intérieur. Ça renifle la vache et ses sous-produits dans le secteur. Du toit aux grosses poutres noueuses pendent des toiles d’araignée. Je me penche et j’ai le vif plaisir d’apercevoir le sieur Bergeron en plein effort. Le « scieur » Bergeron, devrais-je plutôt écrire. Car il fait du bois, le digne homme. Et savez-vous avec quoi il en fait ? Avec sa paire de skis. Ça vous la coupe, hein, comme disait un rabbin de mes amis. Avouez que vous êtes sidérés, mes crêpes ? Ce monsieur qui reçoit deux paires de skis par jour et qui s’isole pour en faire du petit bois à allumer le feu. Voilà qui est raide. (Ça c’est une starlett de mes amies qui me le disait, mais elle ne vous le dirait jamais à vous autres, tas d’empêchés.)

Immobile dans l’encadrement de la porte, je n’en perds pas une écharde. Il s’active vilain, le Bergeron. Un vrai petit sadique dans son genre. Oui, exactement : un tourmenté du bulbe qui prendrait son fade en brisant des skis. Pourquoi pas ?

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