Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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La bagnole tous-terrains tangue (anika) sur la piste. Elle est pilotée par un Noir farouche dont le mutisme fait peine à entendre. Maria est prostrée à l’arrière de la bagnole. Quant à moi, je fume pour me doper. Je ne sais pas si vous avez fait le calcul, mais voilà un bout de moment que je n’ai pas allongé ma viande dans les torchons et la dorme me titille les ramasse-miettes que c’en est un plaisir, comme dirait Madame Camille Marbo, du jury Fémina par défaut.

Mais San-Antonio est toujours là et un peu là. L’élève appliqué de la police, scrupuleux comme ces écoliers qui tracent les doubles V à la règle.

La piste est plutôt une sente. Les lianes nous fouettent le portrait. Des perroquets jacassent. Soudain je tressaille. L’un d’eux, ma parole, siffle « Les matelassiers » !

— Nous arrivons, hein ? je demande au noir pilote.

Il me fait un signe d’acquiescement aussi noir que sa physionomie.

— Oui.

Voilà deux heures que nous roulons et nous avons le dossard en compote. Le perroquet que je vous jacasse continue de lancer les notes altières, déformées peut-être, mais en tout cas reconnaissables. Les paroles me viennent en tête automatiquement :

Matelassier, carde, carde
Et si ta femme te tire la laine
Mate-la ! etc… [16] Chanson adoptée par Francis Lopez d’une complainte du XVI e , intitulée « Le Cardeur de Râblé ».

Soudain la piste débouche sur une clairière où fume un feu de bois vert. Une énorme broche taillée dans un tronc de pafier est aménagée et qui vois-je, garrottés contre un poteau ? Pinaud et Béru que ces Ossoboukos atteints encore de cannibalisme héréditaire aigu s’apprêtent à consommer comme s’ils étaient deux potages Maggi.

Une dizaine de Noirs peu vêtus, armés de coutelas et aux têtes féroces dansent autour de mes deux équipiers, à l’exception du cuisinier, lequel prépare des aromates, vraisemblablement pour Pinaud qui ne saurait être consommé autrement qu’en court-bouillon.

— Halte ! je hurle en pointant mon pistolet.

Mal m’en prend. Les Ossoboukos nous cernent en vociférant.

— Ne tirez pas ! me crie le chauffeur. Sinon ils nous tueront tous.

Il se lance alors dans une palabre énergique :

— Mkao zigouigoui babao viski bazouka oulala kestafé ! dit-il [17] À l’heure où nous mettons sous presse, le commissaire San-A. ne nous a pas encore fait tenir la traduction de ces textes malgré les lettres recommandées que nous lui avons adressées. Note de l’Éditeur. .

Les Ossoboukos restent fermes sur leurs jarrets. Il y a un silence, puis l’un d’eux parle. Le chauffeur nous traduit.

— Ils refusent de rendre les deux hommes. Ils disent que ce sont des traîtres et qu’ils doivent les manger afin d’apaiser la colère des Dieux.

— Et mon c… ! beugle le Gros qui est parvenu à faire glisser sa liane chasseresse qui lui servait de bâillon. Viens nous délier, Tonio, et tu vas voir ce que je vais te leur mettre dans le pif à ces tordus !

— Insistez, dis-je à notre guide. Dites-leur qu’il y a eu erreur et que ce ne sont pas des traîtres. Promettez-leur de l’argent…

Le pilote du tout-terrain s’égosille :

— Tavé kapa yalé hé balo kté ! fait-il.

Conciliabule chez messieurs les gastronomes. Le jury rapporte son verdict : il est négatif.

— Rien à faire, fait le chauffeur. Ils ont promis ces hommes aux Dieux et innocents ou coupables ils doivent être sacrifiés.

— Viens seulement nous détacher, Tonio ! crie Bérurier. Et tu vas voir ce que je vais te leur sacrifier sur le coin de l’amulette !

— Tais-toi, Gros, fais-je et espère…

Pendant la dernière diatribe j’ai porté la main à ma poche et j’y ai retrouvé un objet insolite et oublié.

— Dis-leur que je suis un grand Dieu blanc et que si on ne me donne pas ces hommes, je les rendrai tous aveugles d’un seul geste.

L’autre hésite.

— Traduis, bon Dieu !

Il traduit. J’sais pas si ces mecs-là ont vu beaucoup de films de Tarzan, toujours est-il qu’ils se tapent le menton d’un air sceptique. Alors que fait San-Antonio ? Il prend mine de rien l’œil de verre de feu James dans sa main. Il porte cette main à son œil, il fait mine d’arracher celui-ci et brandit l’autre sous le nez des guerriers ossoboukistes. Les gars sont médusés. Je fais semblant de me recloquer l’œil dans le vasistas. C’est du délire.

Tous se jettent à genoux et nous n’avons plus qu’à délier les fameux duettistes et à rentrer dare-dare à Élisabethville.

Formidable, non ? Et pourtant authentique, s’il y a des incrédules parmi vous qu’ils viennent me trouver, je leur fournirai des arguments qui les frapperont.

Deux heures plus tard, après nous être restaurés, nous partons pour l’aéroport.

Au moment de quitter l’hôtel, je vois s’avancer la môme Maria.

— C’est bien vrai, me dit-elle, vous ne m’arrêtez pas ?

— Je n’ai aucune qualité pour le faire.

Elle secoue la tête. Elle a vieilli de dix ans. C’est presque une dame d’un âge mûr maintenant.

— Alors je reste ici, fait-elle. Je ne sais pas encore ce que j’y ferai, mais je n’ai ni l’envie ni la force d’aller ailleurs.

Je comprends son drame.

— O.K., Maria, fais-je. Vous avez peut-être raison. Et puis c’est ici qu’est mort un rêve, n’est-ce pas ?

— Il y a également ça.

Je lui serre la louche.

— Adieu, que le temps vous apporte la paix.

CONCLUSION

— Quand je pense que j’ai failli être bouffé, gémit Pinaud, vous parlez d’une aventure, jamais on ne me croira à Vincennes !

— Ces Ossoboukos ont échappé à un grand danger, dis-je, celui de se casser les dents sur ta carcasse débile.

Le vieux miroton hausse ses épaules en bouteille de Perrier.

— Tu charries, mais je n’étais pas fier. Et le Gros non plus, hein, Béru ?

Béru rêvasse.

— Je me demande si j’aurais été bon, murmure l’éternel boulimique. Quel goût je peux avoir à ton avis, San-A. ?

— Il n’existe pas de mots pour le qualifier. Grosse Pomme. Mais ça doit tenir du chien crevé, du rat d’égout, du lard rance et du blouson de daim court-bouillonné.

Il ne se fâche pas.

— Faut toujours que tu débloques. Dire que c’est grâce à l’œil de verre de ce saligaud qu’on a pu s’en tirer. Tu sais ce que je voudrais ? Que tu me le donnassasses en souvenir.

Je fouille ma vague.

— Tiens, sois heureux…

Le Gros se met à jouer avec l’écœurant trophée, tandis que notre avion fonce dans l’azur africain.

Pinuche s’assoupit, moi je torche un scotch en m’abandonnant à une aimable torpeur. Soudain une exclamation me fait tourner la tête.

— Tonio !

— Oui, Gros !

— C’t’un œil truqué, c’t’œil de verre, regarde, il s’ouvre.

— Hein ?

Il me tend l’œil partagé en deux. Une pierre d’un éclat incomparable (aussi pour une fois ne le comparerai-je pas) étincelle dans l’insolite écrin.

— Le diamant, balbutié-je.

— Quoi ?

— C’était là qu’il le planquait. Il avait fait faire cette planque pour pouvoir lui faire passer des douanes sans encombre… Ah ! il était fortiche, James Hadley.

Je cueille la pierre entre le pouce et l’index. Elle en jette comme toute une centrale électrique.

— Dire que ça vaut une fortune, ce morceau de minéral ! soupiré-je. Et que des gens sont morts pour ça.

— Qu’est-ce qu’on va en foutre ? demande le Gros.

Je secoue la tête.

— La remettre au Vieux, il avisera. C’est un peu à cégnace de prendre des responsabilités.

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