Frédéric Dard - Y a bon, San-Antonio

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Y a bon, San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'agenouille et je palpe la terre battue. Un contact terrifiant me court-circuite les centres nerveux. Je viens de rencontrer une main. Elle est froide. Je dompte ma répulsion et je palpe encore. Après la main vient le poignet, puis l'avant-bras, puis le bras, l'épaule… Un cadavre ! Il y a un cadavre dans la cave à vin.

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Maintenant je suis devant la porte. Le valet attend, car la Vachanski vient de lui dire un mot dans sa langue si maternelle. Il faut avant tout s’occuper de ce garçon.

Au moment où il s’y attend le moins je lui place un direct-maison au creux de l’estom’. Le zig a un hoquet et crache séance tenante trois pépins de poires avocates catégorie Floriot. Un crochet au menton le finit. Je le biche par la cravate et je le traîne dans la chambre de Maria.

La femme ne dit rien. Elle me regarde gravement. Elle a vu mon pétard à ma main gauche et la petite friction que je viens d’administrer au lourdier lui explique mieux qu’une lettre recommandée que je suis prêt à tout en commençant par le pire.

— Venez avec moi ! lui dis-je. Et pas un geste ou je vous liquide comme on écrase une punaise.

Ses yeux sont pareils à deux petites banquises et ses mâchoires sautillent sous ses joues fardées.

Je lui chope une aile et la pousse dans l’escadrin.

— Ce que vous faites est très grave, proteste-t-elle.

— Moins grave que ce que vous avez fait, vous ! lui réponds-je.

Nous fonçons jusqu’à ma bagnole.

Ce qui me surprend chez la dame, c’est son profond abattement. On dirait quelqu’un de choqué. Un jour que j’avais emmené un matou recueilli par Félicie chez le vétérinaire pour le faire opérer des castagnettes turques, j’ai vu l’animal prendre le même air désapprobateur et navré.

Je démarre. L’auto de Van Danléwal est une Mercédès puissante. J’appuie sur le décarreur et je m’éloigne rapidos des quartiers peuplés. Ce qu’il me faut, c’est un coinceteau pépère où nous pourrons faire, non plus des galipettes, mais le tour de la situation. Je pilote la brouette vers cette banlieue de Bokono où disparurent corps et biens mes chers copains.

Maria est comme dans un rêve. Je la bigle à la dérobée et je m’aperçois qu’elle a chialé. Alors je me dis, avec ma mignonne cervelle de commissaire San-Antonio, qu’elle est dans cet état parce qu’elle connaît la mort de son Jules. Et toujours au moyen de la même cervelle, je m’ajoute que si elle est au courant-de ce décès, c’est parce qu’elle se trouvait chez Brasseton lorsqu’il a eu lieu.

Et puis, comme je suis nettement en forme, il me vient une pensée superfétatoire qui aurait tendance à annuler les précédentes : comment Maria et James ont-ils pu pénétrer dans la strass avec un guépard qui vadrouillait et qui ne demandait qu’à se cogner un gigot d’homme et des abats de dame à la sauce barbare, hein ?

— Où m’emmenez-vous ? soupire-t-elle néanmoins au bout d’un long moment de silence.

— Tiens, on ne se tutoie plus, réponds-je.

J’ai un petit rire suffisant (suffisant pour mes moyens) et je stoppe l’auto de Danléwal à l’entrée de ce fameux chemin où le chauffeur de taxi vit disparaître les Laurel et Hardy de la Rousse.

— Je pense que nous sommes sur le bon chemin, n’est-ce pas, ma ravissante ?

Elle se contente de hausser imperceptiblement les épaules. Elle a beau être commotionnée, je crois qu’il ne sera pas aisé de lui tirer les vers du pif. En matière de police, il y a deux catégories d’individu qu’on a du mal à faire jacter : les terreux et les gonzesses qui ont décidé de ne pas parler. Vous pouvez leur chanter du Dargeot Moréno, leur braquer une lampe à souder aux noix, voire même les traiter de mots orduriers tels que : salaud, ordure, député ou lyonnais, ces gens-là ne mouftent pas.

— Écoutez, Maria, attaqué-je, plus sérieux de ton et d’expression qu’un lord d’Angleterre expliquant à un chirurgien qu’il a avalé un parapluie, il y a des moments dans la vie où la vérité la plus dégueulasse est préférable au mensonge.

« J’en sais déjà tellement long sur vous que si je l’écrivais, l’œuvre de Balzac à côté, ressemblerait à la notice explicative du jeu de dominos. C’est pourquoi je vais vous demander un complément d’information. Si vous me le donnez, je vous fiche la paix ; si vous ne me le donnez pas, je vous fiche la guerre, vous pigez, mon petit ?

Elle a une moue lamentable.

— Que de blabla !

Ça me pique un peu, naturlich.

— Votre bonhomme est mort, je suppose que la vie ne vous paraît pas très agréable en ce moment ?

Elle tressaille et me regarde, stupéfaite.

— Quand je vous disais que je savais énormément de trucs, ma gosse. L’histoire du diamant fauché à Brasseton ; l’assassinat de James par la vieille folle et tout…

« Ce qu’il me faut, c’est votre version des faits. Je ne sais si vous êtes au courant de mon identité, bien que vous la soupçonniez…

— Commissaire San-Antonio, récite-t-elle, d’une voix vexante, car elle est dénuée de toute admiration.

— Qui vous l’a appris ?

— Les deux bonshommes grotesques qui vous ont accompagné ici.

J’ai une bouffée d’espoir.

— Où sont-ils ?

— Aux mains des Ossoboukos… s’ils y sont encore !

Mon espoir retombe.

— Expliquez.

— Des Noirs avec lesquels je suis en bons termes les ont livrés clandestinement à ces féroces guerriers en leur disant que vos hommes étaient les conseillers de Bavitavokavu, leur plus farouche ennemi.

La garce ! C’en est fini de mes chers amis. Deux existences exemplaires, deux carrières dignes des loges, qui sont venues bêtement s’achever au cœur de la brousse congolaise !

J’en ai la gorge qui se noue, le cœur qui se met en circuit fermé, la pression artérielle qui s’affaisse.

— Nous allons y revenir dans un instant, affirmé-je, auparavant, comme disent les Chinois, je voudrais l’histoire du diam, considérée avec votre optique à vous. À quoi bon vous enfermer dans un mutisme ridicule ? En parlant, vous pouvez me permettre au contraire d’aplanir certaines difficultés. Vous êtes épouse de diplomate, un scandale n’arrangerait personne.

Elle réfléchit. Je crois qu’elle va me donner un ticket d’accès pour les bains turcs, mais vous savez comment sont les bonnes femmes ? Quand elles mettent leur clignotant à gauche, elles tournent à droite.

— Pourquoi pas ? fait-elle. D’accord, commissaire, je vais tout vous dire…

« Vous n’auriez pas une cigarette ?

Je lui file une cousue, la lui allume, et attends. Ça vient vite.

— Voici deux ans, j’ai fait la connaissance d’un fonctionnaire de l’ambassade américaine et je suis devenue sa maîtresse.

— Un attaché d’embrassade, ricané-je. Était-ce James Hadley ?

— Oui.

— Touchant : l’idylle Occident-Orient. Les Capulet et les Montaigu, quoi.

— Nous voulions faire notre vie ensemble en Amérique du Sud. Le rêve de James, c’était de faire de l’élevage au Brésil…

Elle a une sorte de sanglot larvé qu’elle réprime et surmonte.

— Seulement nous étions pauvres et nous voulions de l’argent pour vivre notre amour.

— Alors lorsqu’Estella Van Danléwal vous a raconté comment son bonhomme à elle avait solutionné le même problème, vous avez eu l’idée de voler ce fameux diamant clandestin. L’idéal, c’est que son possesseur ne pouvait pas alerter les autorités, non ?

— Vous savez en effet beaucoup de choses, apprécie Maria en expulsant de ses éponges un goulanche de fumaga.

— Vous êtes venus au Congo, James et vous, riches des explications fournies par Estella, laquelle, soit dit entre nous et l’armoire à glace, m’a l’air d’être une superbe tête de linotte, vous avez fini par mettre la main sur le caillou ?

— Oui, James y est parvenu en faisant pression sur la mère de Brasseton lors d’un voyage que ce dernier fit à Léopoldville.

Bing, tout s’éclaire. Je pige pourquoi la vieille a piqué sa crise de folie homicide ce soir. Elle a reconnu son tourmenteur qui avait fauché le diam et l’a tué.

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