Frédéric Dard - Y'a de l'action

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Y'a de l'action: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public.
Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut.
Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers.
On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce machin, y a de l'action !

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Nos regards se croisent dans la glace. Chose étrange, elle prend conscience de moi à cet instant seulement. Jusqu’alors j’ai été une espèce de silhouette en verre dépoli qui impressionnait médiocrement sa vue. La séance sur paillasse lui brouillait la rétine. Elle avait des séquelles d’extase sur la cornée. Maintenant que ça se dissipe, cette superbe polissonne se rend compte qu’elle a devant elle un zig bien sous certains rapports, qui n’a ni les yeux ni les mains dans sa poche, et encore moins le bitougnot télescopique. Elle fait « tilt », quoi ! C’est le moment fabuleux où une dame et un monsieur échangent leur premier vrai coup d’œil. Un rapide regard qui contient tout, plus le reste. Qui veut dire : « T’es belle, tu me plais, je m’en ressens, je saurais te faire les trucs que t’aimes. » Un regard qui signifie mêmement « T’as quèqu’ chose qui me trouble, camarade, si le lit n’existait pas encore, je suis certaine que tu l’inventerais pour m’expliquer que, somme toute, ç’a été une bonne chose qu’Ève ait aimé les pommes. »

On continue de se parler, de se dire des choses impersonnelles, cohérentes, de bon ton ; mais le cœur y est trop, déjà ! Les culs pincés vont m’objecter : « Eh quoi ! San-A., tu convoites une dame que tu viens de surprendre en train de se faire bricoler le compteur bleu par son domestique ! Non, mais t’es salingue dans ton genre, mon pote ! T’as l’âme qui se pollue ; le sensoriel qui prend de la gîte ! Tu deviens une vraie canaille d’alcôve, San-Antonio. » Je répondrai à ces sermonneurs, à ces épatants patentés, que c’est ainsi. Je réfléchis pas. Si l’homme se réservait pour les dames irréprochables, il ferait ballon à longueur d’année. Ou alors, il se farcirait des rosières inexpérimentées, des prudes en jupon de bure ! Des oies blanches trop au lit pour être nonnettes !

— Je crois que vous lui louez chaque année une villa ? dit ma voix.

« T’es une gonzesse à ma pointure, petite dévergondée », disent mes yeux.

— En effet, toutes les années, au moment du festival et pour les vacances car nous adorons Cap-d’Antibes, me répond la voix de M meChemugle.

« Quand je vois ta lèvre humide de désir, je remettrais illico le couvert, mon chéri », soupirent ses yeux.

— Cette année également ? questionne l’organe si mâle du commissaire.

« T’aurais seulement une demi-heure à m’accorder en catiminette, comment que je te jouerais bonne année, grand-mère », clament ses étincelantes prunelles.

— Non, pas cette année, car j’ai été souffrante, m’apprend la bouche aphrodisiaque de M meChemugle.

« Toi, tu dois réussir admirablement le postillon de Longjumeau et l’arc de triomphe diabolique, grand fou », estiment les grands yeux aussi veloutés que la robe.

On en est là de cette conversation sous-titrée lorsque les tennismen rappliquent, rouges comme des écrevisses venant de traverser un pot-au-feu à la nage.

Ils s’épongent la sueur à grands coups de chiftirs et halètent comme deux locomotives haut le panard.

— Excusez-nous, fait Chemugle, mais vous savez ce que c’est que le tennis.

— Vous pensez, j’appartiens au Racing ! réponds-je.

Je me présente et je mens un brin en disant que je suis en train de mettre au point en France une maison de distribution de films et que je tenais à contacter les principaux clients du marché étranger, dont il fait partie. Ayant parlé de lui à la directrice de l’Agence Éden-Côte d’Azur, elle m’a dit que je pouvais me présenter de sa part, et que, etc, etc. Voir blabla, invention, délire san-antonien, superlatifs, préservatifs, contraceptifs verbaux.

Tout ce qu’il retient de cela, c’est que j’appartiens au Racing.

— Vous êtes un joueur classé ? il demande.

— Classé monument historique, plaisanté-je. Je me défends… Je crois que j’ai un revers de fortune, mais par contre mon coup droit démoralise la gauche.

Il songe enfin à me présenter son adversaire : M. Kidordine, un gros fabricant de montres de La Chaux-de-Fonds. On lui doit l’invention du cadran-solaire-bracelet et celle, non moins estimable, de la pendulette-chauffe-plats. À priori, ce bonhomme a inventé des tas de trucs intéressants, mais pas l’eau chaude. Il a le rire gras, la boutade épicée et une élocution dont la lenteur n’a d’égale que celle de son esprit.

— Voulez-vous que nous jouions une petite partie ? me demande Chemugle, de but en blanc.

— Ce serait volontiers si j’avais mon équipement.

— Objection non valable, s’exclame mon hôte, j’ai tout ce qu’il faut. Marysa, tu veux conduire monsieur dans notre chambre ? J’ai l’impression que ce qui me va doit lui aller.

Marrant, mais c’est exactement ce que je disais en louchant sur son épouse. Marysa ! Ça lui convient bien ! Notez que cette déesse a suffisamment d’abattage pour revaloriser les prénoms les plus désuets.

Béru fait son entrée, une plaque de sparadrap sur l’œil. Benito a un peu forcé sur la teinture d’iode, et le Mastar ressemble à un gros chef indien…

Nouvelles présentations.

— Voici mon adjoint, M. Alexandre Bérurier, qui va diriger la prospection dans l’affaire de distribution de films dont je vous ai parlé, déclaré-je, en articulant bien pour mettre le Dodu au parfum de mes vannes.

Le Gros ne sourcille pas. Il en a vu, entendu et fait d’autres ! Je pourrais le présenter comme étant l’oncle d’Élisabeth II, l’ennemi public number one des U.S.A. ; l’inventeur du beurre-qui-résiste au fil, ou le recteur de l’université de Saint-Locdu qu’il serait partant ; immédiately dans la peau du personnage, tel est Béru. À volonté, clodo, saint ou monarque, héros ou malfrat, scientifique ou plébéien, sociologue ou simple d’esprit ; peintre abstrait ou composteur de tickets, le Fregoli de la raison sociale, il se montre quand il faut ! On le peut percepteur, médecin, charcutier, banquier, batelier de la Volga ; il est concevable en militaire, en coureur cycliste, en sultan, en pédéraste, en Tchécoslovaque, en cornac, en éléphant, en vitrier, en enfant de marri, en cosmonaute, en momie, en bougre-de-con, en juge, en immortel, en commun mortel, en pied, en buste, en général et en particulier ; il se mue en muet s’il le faut absolument, en violoniste, en technocrate, en pompier, en bon œil, en président, en vice-président, en président d’honneur, en vice-président d’honneur, en ministre, en jean-foutre, en Thomas l’imposteur, en pauvre Biaise, en frère Yves, en malheur de Sophie, en crime de Sylvestre Bonnard, en pape, en pope, en pipe, en pute, en tout, en fait-tout, en fourre-tout, en bouffe-tout, en vers-et-contre-tout, en toutou, en… Mais qu’est-ce que je débloque ! Prévenez-moi, les mecs, quand je me répands en mayonnaise.

— Si vous voulez bien me suivre ? propose Marysa.

Tu parles, chérie, que je veux bien te suivre !

Clémenceau prétendait que le meilleur moment de l’amour c’est quand on monte l’escalier. Il avait le moteur en cale sèche, le Tigre, quand il a lancé cette boutade. Le meilleur moment de l’amour, pour qui possède de réels moyens d’existence, voire certains signes extérieurs de richesse, c’est quand, l’escalier monté, on referme la lourde et qu’on y adosse la dame. Alors là, oui, on géminise, on s’épanouit, on sent qu’on va sortir de sa viande pour aller faire un tour.

À peine parvenus dans la chambre des Chemugle (crevant, ça fait un quart d’heure que nous avons sonné à leur grille et Sa Majesté et moi avons déjà été conviés dans leur chambre à coucher) ; à peine parvenus dans la chambre des Chemugle, reprends-je, car après une longue parenthèse, il vaut mieux répéter ; à peine parvenus dans la chambre des Chemugle, donc, je repousse la lourde, saisis le poignet de Marysa, la fais pirouetter, la plaque au panneau et rapproche tellement mon regard du sien que j’aperçois la poussière recouvrant mes méninges.

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