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Frédéric Dard: Appelez-moi chérie

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Frédéric Dard Appelez-moi chérie

Appelez-moi chérie: краткое содержание, описание и аннотация

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On peut tout exiger d'un bœuf… Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! A preuve… Ah ! y a de quoi ruminer, je vous jure ! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans ? En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette recase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin « Appelez-moi, chérie » ! Chérie, parfaitement, avec un « e » muet ! Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !

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CHAPITRE (POSITIVEMENT) QUATRIÈME

« Ma vie fut parsemée d’échecs que je me suis fait un plaisir de surmonter », me disait y’a pas tellement naguère je ne me rappelle plus qui.

Pourquoi, en reprenant conscience, éprouvè-je aussitôt, et avant même que d’avoir recouvré ma pleine lucidité, le sentiment d’un échec insurmontable ?

L’amère notion d’une faillite irrémédiable. Hein, pourquoi ?

Première constatation : je suis en position horizontale. Deuxième constatation : je repose sur une surface moelleuse.

Troisième constatation : l’obscurité est totale.

J’attends un instant, me demandant si je suis vivant et où je me trouve.

La réponse est oui à la première question, et « dans un plumard », à la seconde.

« Lit d’hôpital », me dis-je, même.

Car je perçois des odeurs qui ne trompent pas. C’est ténu, mais péremptoire. Les senteurs d’un hosto sont partout les mêmes. Ça pue le désinfectant, l’eau de Javel, la maladie, le drap souillé, le linoléum…

Je soulève mes paupières en grand. La nuit est toujours aussi intégrale. Pas la moindre faille, aucune veilleuse plus ou moins bleuâtre, nul rai de lumière.

On a dû me foutre un pansement sur la tronche. Je porte la main à la hauteur de mon nez. Je PEUX me palper. Pas trace de gaze. Ma main continue d’investiguer. Elle dépasse ma tête, s’affole, rencontre les barreaux lisses d’un lit. Elle remonte, butine de gauche à droite, finit par rencontrer une poire électrique dont elle se saisit avec avidité. Je presse le bouton. Il fait « clic-cliiic ». Mais le noir continue. Je réitère. Le bitougno, cette fois, fait clac-claaac. Sans rien changer à cet état de choses. Ça lancine mochement dans ma tronche. À croire qu’une énorme mèche me vrille le bol silencieusement.

Alors une panique furieuse s’empare de votre cher San-Antonio, mes belles demoiselles. Je m’assois sur mon lit. Le sommier métallique est souple comme une lame de scie à main. Je dansote…

— Énerve-toi pas, Mec ! me lance une voix.

Celle de Béru ! Vous avez beau être gland à faire s’effeuiller une forêt de chênes, vous l’aviez compris au vocabulaire, je gage ?

Le timbre épais comme de la Maïzena du Gros me colmate l’effroi.

— Mince, tu es là, Alexandre-Benoît ?

— Comme 2 et 2 fait 22, mon pote ! gouaille le Mafflu.

— Et moi ?

— Ben toi aussi, t’es là, Dieu merci…

— Où ?

— À l’hosto de Kelbochibre.

— Depuis longtemps ?

— Dans les environs d’une quarante-huitaine d’heures. Sitôt que nous fûmes prévenus, le Vieux m’a chargé d’accourir à ton chevalet.

— Prévenus de quoi, Gros ?

— Ben… De ce qui s’est passé, c’te connerie !

— Et que s’est-il passé ?

Il toussote. Puis, d’une voix plus basse, légèrement enrouée, il soupire.

— Allonge-toi bien, Gars. Reste peinard, je te vas bonnir le topo.

Je pressens des révélations cruelles.

— Je suis aveugle, hein ?

Un éclat de rire un peu forcé salue ma question.

— Non, mais écoutez-moi ce julot ! Complètement siphonné ! Aveugle ! Y’a de quoi se la faire macérer dans du vinaigre pour se la déguiser en cornichon géant ! Aveugle ! Il est fou, ce Gus ! L’a le caberlot qui se désemboîte ! Les cellules grises qui fuient de la valve ! Du mou dans la dure-mère ! Aveugle ! Ma parole, sa boîte crânière prend le jour ! Venir de Paris pour entendre des stupirditudes pareilles, je vous jure ! Aveugle mon c…, hé, c… ! Et mes burnes, elles sont aveugles ? Non, mais réponds, pomme à l’huile, elles sont aveugles, mes burnes ?

Il s’étouffe de sa véhémence.

— Alors, si je ne suis pas aveugle, comment se fait-il que je n’y voie rien, Gros ? Mais alors rien de rien. Nous sommes dans le noir ?

Son généreux postère précautionneusement déposé sur le bord de mon lit manque de me faire basculer.

— Écoute, San-A. reprend Béru. Écoute… On se cache jamais rien, les deux. La main dans la main, toujours… Pas de cadeau, jamais ! La vérité ! À la loyale ! Bon, pour tout te dire, non, on est pas dans le noir. Y fait même une chiasse de soleil. En réalité, voilà… Je vais t’expliquer. T’esposer la situation bien carrément, commak, sans tricher. T’affranchir en grand. À quoi bon se berlurer ? T’es pas aveugle, ah, grand Dieu, non ! Quelle idée ! Pas aveugle du tout, mais y’a comme un hic : t’y vois plus de tes yeux et t’y voiras plus pendant un certain lapsus de temps. T’as une vacherie de la tétine, ou de l’encornée, p’t-être plutôt du glaïeul… Non, c’est pas le glaïeul… L’iris ! Voilà, l’iris ! T’as un turbin aux iris, Mec. Pas de quoi se faire greffer des boutons de jarretelle à la place des lampions, espère ! Mais enfin, ça t’empêche de voir, quoi, comme qui dirait…

— J’avais toujours cru qu’un homme privé de la vue s’appelait un aveugle, coupé-je misérablement.

Ça relance le Mastar. Il m’inonde de postillons épais comme des flocons de neige.

— Ça y est, et voilà, rebelote ! s’égosille l’Enflure ! Il y tient ! Lui faut sa canne blanche, à Césarin ! Son cador ! Un cataphote aux miches ! Je vais y refiler mon plat à barbe pour qu’y s’en fisse une débile [6] Bérurier a voulu dire « sébile », mais c’est un sébile mental. . L’ira faire la manche sous la porcherie d’une église. À vot’ bon cœur, m’sieurs-dames, le bon Dieu vous l’rendra ! Quelle cloche, ce type ! Se filer des idées fixes à son âge ! Tu tournes mironton, ou quoi qu’est-ce, dis, San-A. ? Aveugle ! Toi, aveugle…

Là-dessus, à bout de comédie, il éclate en sanglots. Ses spasmes secouent mon lit comme une tornade blanche. D’une main je caresse sa grosse tronche de Saint-Bernard. De l’autre je palpe mes yeux morts.

Car ils sont morts, mes beaux yeux de velours, chères chéries. Éteints pour toujours. Je ne reverrai plus vos corps si mignons, mes belles. Et vous, vous ne verrez plus s’allumer le désir dans mes prunelles de velours. Ah, misère, quel coup dur ! Si je m’attendais… Va falloir réapprendre la vie. Se forger une philosophie. Continuer sa route à tâtons…

— Allez, chiale pas, baluche ! je murmure… Si on se met à nager dans les larmes on sera vite déguisés en filet de morue.

Le Gros reprend souffle !

Espoir…

Voix !

— Écoute, mon vieux lapin, hoquette-t-il. Je permettrai pas que tu te prétendasses aveugle ! Never ! Jamais ! Défendu ! Admettons que t’y voies peau-de-zob, bon, faut se conformer à l’évidence. Tu bernicles comme une moule, mais t’es pas aveugle. D’abord un grand espécialisse parisien va se pointer d’un moment t’à l’autre. Un crack ! Si une greffe serait obligée, banco, je te virgule aussi sec un de mes lotos ! Tiens, le gauche qu’est le moins rouge, le plus parisien, celui que je me serre pour allumer les frangines. Et parole, tel que je connais Pinuche, je me fais couper la zoute s’il t’en filerait pas un idem. D’accord, il a pas le regard Valentino et faudra que tu te déchiasses la paupière toutes les dix secondes, mais enfin, un œil c’t’ un œil, non ? Y’a aussi qui seront dépareillés tes falots. Lui, honnêtement parlant, il a pas mon fringant dans la prunelle. Son regard, c’est paterne et consort. Le lampion du vieux fonctionnaire… Alors, bouge pas… On s’y prend autrement. J’ai une bien meilleure idée. Nickelée ! Lumineuse ! Je te refile mes deux carreaux, et on m’en greffe un à Pinaud. Ainsi, au royaume des borgnes, tu resteras le roi, San-A. Le roi ! Avec deux lanternes pétillantes d’intelligence.

Je lui tends les bras. On s’embrasse.

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