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Frédéric Dard: Appelez-moi chérie

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Frédéric Dard Appelez-moi chérie

Appelez-moi chérie: краткое содержание, описание и аннотация

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On peut tout exiger d'un bœuf… Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! A preuve… Ah ! y a de quoi ruminer, je vous jure ! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans ? En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette recase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin « Appelez-moi, chérie » ! Chérie, parfaitement, avec un « e » muet ! Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !

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— Dites, l’armée de métier, les interpellé-je. On nous paie pas pour jouer Il était une fois dans l’Ouest ! Qu’est-ce c’est que ces manières de se tirer la bourre d’emblée, avant même de s’être dit bonjour ! Je vous cherche pas de patins, moi ! Je fais mon travail et j’ai bien assez de ce soleil à la noix et de ces moustiques gros comme des vautours pour occuper mes loisirs.

Là-dessus je rengaine.

— Mon nom est San-Antonio, ajouté-je. On va se filer au turf illico et profiter de la fraîcheur de la nuit pour rapatrier ce minerai de mes fesses. Après la route que je viens de m’offrir, une petite nature vous dirait qu’elle a besoin d’une bonne nuit de repos, seulement, je vais vous faire un aveu : malgré mes mains de bureaucrate et mes dents blanches, je ne suis pas une petite nature.

Du coup, ces bons messieurs me sont acquis.

Torgnol compris.

* * *

Nous adoptons la formation suivante : la jeep roule en tête, avec à son bord le vaillant colonel Nonœil. Vient ensuite une chenillette bourrée de gus. Puis le camion lesté du diamant, camion à bord duquel j’ai pris place. Une seconde chenillette ferme la marche.

La nuit est opaque. Une voie lactée nouvelle scintille dans l’infini, à travers des déchirures de nuages. Nous roulons lentement à cause de l’étroitesse de la route. L’air n’est guère plus respirable que pendant la journée. Les odeurs fangeuses sont aussi entêtantes. Le pilote du B. M. C. est un grand gaillard d’une trentaine d’années, assez sympathique. Il a le menton en galoche, le nez en pied de marmite, les arcades sourcilières bosselées. Du poil jusque sur les pommettes ! Bavard, il me fait parler de la France. Faut que je lui raconte Paris, la banlieue, les nouvelles réalisations périphériques. Il veut savoir le Maine-Montparnasse, et la Défense, et puis Sarcelles, la Courneuve… Il ne peut plus « rentrer ». Des ennuis… Assez graves… Un bureau de tabac récalcitrant qui tenait plus à son fric qu’à sa vie. Le monde est encore bourré de connards semblables. Roro (c’est le nom de ce nouveau chauffeur) a eu le vase de pouvoir s’embarquer au Havre avant qu’un mandat soit lancé contre lui. Il s’en est fallu d’une pincée d’heures… Après ç’a été le Sénégal, la Côte d’Ivoire et enfin des pays impossibles où l’on paie grassement ceux qu’ont beaucoup de force physique et très peu de sens moral. L’un dans l’autre (c’est son expression, elle jaillit à tout propos dans la converse) : l’un dans l’autre, donc, « ça » se passerait plutôt bien pour lui s’il ne traînait ce regret de Pantruche chevillé à l’âme. Dès qu’il a éclusé un brin, voilà que ça lui noue la gorge. Les croissants chauds, les percolateurs sifflants, tout un tintamarre de bistrot qui vient d’ouvrir, et puis les odeurs d’autobus. Les petites épiceries de banlieue, décheuses, les cris joyeux des potes retrouvés dans l’aurore pleine de suie, le long des gazomètres : « Comment ça va ? vieux chacal. » Il en a la voix qui chiale, Roro. Il trouve la vie un peu conne.

Écrasé de fatigue, je l’écoute distraitement. Notre camion cahote sur la route défoncée. Je me dis : « Et si l’une des bagnoles qui nous précède tombait en panne, comment faire pour continuer la route ? Je songe au monstrueux caillou posé sur le plateau de notre véhicule. Une excroissance de la nature. Une folie minérale. Du carbone à l’état pur. J’essaie de me rappeler la leçon de chimie d’autrefois… Pouvoir de réfraction très grand… Le diamant est la plus dure de toutes les pierres. Elle ne peut être rayée que par un autre diamant… Et puis ?…

J’ai dû m’assoupir… Un bruit me réveille, lointain, profond… Le tonnerre sans doute. C’est parti des infinis et ça roule dans la coquille du ciel.

Roro cause accordéon. Il évoque le guinche de sa banlieue, le samedi soir. Les deux musicos sur l’estrade enguirlandée. Les canettes de bière qui s’accumulaient devant leurs pieds. L’un deux tenait le piano à bretelle et la batterie, l’autre jouait du saxophone. Ils faisaient du bruit comme vingt ! Un long éclair verdâtre déchire les nues.

— Dis donc, ça se gâte, on dirait ! observé-je en montrant la nuit fendue par la cohorte des phares.

Le baroudeur cesse de raconter ses tangos et fronce tant bien que mal les sourcils. Avec des arcades comme les siennes, ça n’a rien de fastoche.

— Curieux, murmure-t-il, c’est pourtant la saison sèche.

Un nouvel éclair nous éblouit. D’une intensité folle, d’une durée et d’une coloration jamais vues. Il s’éternise, avec des flamboiements forcenés de brasier à son paroxysme. Il est d’un rouge orangé frangé de traînées mauves… Avant qu’il ait disparu, un autre se produit. Puis un autre. Tout proche. De plus en plus violents ! Impossible de continuer sa route avec cette cataracte de lumière crue devant les yeux.

— L’un dans l’autre, ça ressemblerait assez à la fin du monde, note Roro [5] Les auteurs de romans font souvent appel à des subterfuges grammaticaux pour éviter les répétitions. L’expression piège qu’ils essaient le plus souvent de contourner est « dit-il » (ou dit-elle), d’où le « note Roro » que je vous ai servi ci-dessus. Ce souci de ne pas tomber sous la mitraille des redites entraîne les romanciers à d’étranges excès. J’ai lu récemment les phrases suivantes : « Ma chère, il n’en est pas question, ferma-t-il la fenêtre » et « S’il en était ainsi, je préfèrerais mourir, découpa-t-il le jambon ». Ah ! notre métier est difficile ! .

L’Apocalypse !

Nous y sommes très vite ! On ne sait pas ce qu’est LA vraie clarté si l’on n’a pas assisté à ce déferlement insoutenable.

Les véhicules ont dû stopper. Tout le monde est descendu. On essaie de se protéger contre l’agression lumineuse ; mais en vain. Les lunettes de soleil sont impuissantes. Fermer les yeux ne sert de rien. Les éclairs sont plus forts que nos paupières. Je sens ma rétine qui se biscorne. Ma cornée qui se craquelle. Je plaque mes deux poings sur mes orbites. Inutile. La clarté tournoyante vrille ma chair et atteint ma vue.

Le carbone est le plus dur de tous les corps, me dis-je avec opportunité. Je cours à l’arrière du camion, m’y hisse, m’accroupis derrière le diamant, la tête engagée dans une anfractuosité de celui-ci. Ouf, ça va un peu mieux. J’essaie de réaliser ce qui se passe. Des Martiens qui attaquent la Terre ? C’est vrai, vous en êtes sûr ? Franchement, pour une fois, je vous donne raison. Quelle autre explication fournir à ce phénomène ? J’entends hurler mes compagnons autour de moi. Des gueulements sinistres, désespérés… Ah, la laide clameur ! Le chœur des damnés montant des entrailles de l’enfer ! Leurs cris ressemblent à des vociférations. Ils expriment plus que la peur et la souffrance : l’INCRÉDULITÉ ! La stupeur fait mal, mes amis. Elle endolore la chair et l’esprit.

Mais notre calvaire n’est pas terminé, temps cent faux ! Se joignant à la charge lumineuse, le son entre en piste. Il est roi. Un bruit de sirène. Suraigu, constant, croissant, qui monte, qui s’enfle, qui se faufile, qui dépasse le soutenable, qui écrase, pourfend, broie, pulvérise. Ça devient si TOTAL qu’on ne l’entend pas . Le déchaînement lumineux ne compte plus. L’onde a atteint des hertz ultrasoniques. Elle est intallée dans nos cerveaux. Nous sommes son réceptacle, sa tanière. Elle nous investit, nous habite. On meurt d’elle. C’est grandiose comme une éjaculance. Impossible à combattre. D’ailleurs on n’a pas la volonté de se défendre. On est enivré par une souffrance inconnue qui déferle et devient suave à force de paroxysme. On se dépasse avec elle, par elle. On est emporté sans rémission vers des apothéoses insondables. On se donne à l’effroi quasi divin. Et ce qu’on éprouve alors ressemble à un bonheur d’atomisé.

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