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Frédéric Dard: Appelez-moi chérie

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Frédéric Dard Appelez-moi chérie

Appelez-moi chérie: краткое содержание, описание и аннотация

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On peut tout exiger d'un bœuf… Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! A preuve… Ah ! y a de quoi ruminer, je vous jure ! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans ? En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette recase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin « Appelez-moi, chérie » ! Chérie, parfaitement, avec un « e » muet ! Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !

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La chiasse avec les hôpitaux, c’est que les portes des chambres ne ferment jamais à clé. La mienne s’ouvre brusquement. Une voix d’homme roule comme un tonnerre. Amplifiée par les couloirs, elle croasse et se munifie comme la voie de Bourdaloue dans la cathédrale de Bourges en période de carême.

— Que vois-je, vois-je, ois-je, is-je, — je, je, e ! clame l’arrivant, lequel, je le saurai ultérieurement, n’est t’autre que le médecin-chef passant devant les lits.

Il s’avance dans la pièce, supprimant ainsi le phénomène de réflexion sonore.

— C’est un scandale ! continue l’apostropheur. Vous n’avez pas honte, madame Bertrand ! Et vous, le flic, forniquer avec une femme de soixante-dix-huit ans, vous trouvez ça normal ?

Je me DÉcompose, sagrège, contenance, gage, moralise, considère, colle, centralise, calcifie, siste, branche, cape, pour DÉclamer ma rage, cider d’étrangler Bérurier, clarer que c’est un abus de confiance, chirer mes draps, fendre mon honneur, et férer la vieille au parquet d’une solide rebuffée des genoux.

Ah, le gueux de Béruroche ! Ah, le misérable ! Le fieffé menteur, la franche canaille, le sagouin, le luciférien !

La voix d’homme reprend, calmée :

— Eh ben dites donc, le malade, vous avez de la santé ! Ç’a été son jour de gloire, à la mère Bertrand. Voilà qui va lui guérir son eczéma, corriger son strabisme divergent, faire friser les poils de ses verrues, l’inciter à se faire confectionner un dentier ! Bravo, belle performance. Pour un beau gosse, chapeau ! Même les bougnes d’ici, les estropiés, les lépreux n’en voulaient pas…

Il se marre.

— Je suis le docteur Calbasse, médecin-chef de ce hangar aménagé en hôpital. Trente ans de Tathmaziz, donc increvable. La mère Bertrand, elle, elle a connu la conquête, la colonisation. Elle est venue avec les troupes, elle est restée, elle mourra ici, si elle meurt un jour, ce dont je commence à douter. On devrait lui élever une statue. Elle a foutu la vérole à toute l’armée de « pacification ». Ensuite, prise de remords, elle l’a soignée, l’armée française. Guérie ! Bon, je ne vous demande pas comment vous vous sentez, j’ai vu. Nous avons vu. Voici le professeur Bésicle, des Quinze-Vingt de Paris. Il va vous examiner…

— Très heureux, fait une voix un tout petit peu revêche du côté de l’ourlet.

On me fait lever. Asseoir.

On me place des trucs sur la tête. Des choses aux paupières. Je devine, à une légère chaleur, que le professeur de Paris m’examine avec sa lampe frontale. Il me met des gouttes de saloperie dans les quinquets. Ça me brûle. Je chialote.

— Restez calme ! enjoint-il aigrement.

Il a une odeur, Bésicle. À présent, je vais devenir plus sensible de l’olfactif qu’avant ma cécité. Le prof sent le vieux tapis. Je devine son costar gris, son col dur, sa cravate terne, sa rosette d’honneur rabougrie comme un œillet fané.

Des instruments barbares m’investiguent l’œil.

— Vous distinguez une lueur ?

— Non.

— Bon.

Il paraît content de me savoir absolutly aveugle, Bésicle. Le roman du mirot, je vais pouvoir écrire, quand je saurai brailler.

Les deux toubibs échangent de brèves considérations. Bésicle explique d’un ton condescendant au médecin-chef le pourquoi du comment de mon cas. Je sais pas si vous avez déjà assisté à ce genre de converse entre deux toubibs ? Moi, je trouve que c’est un spectacle. On dirait toujours qu’ils cherchent à s’épater l’un l’autre, à se sortir des termes rigoureusement nouveaux, frais pondus, que des fois l’interlocuteur connaîtrait pas encore. C’est une autre langue, quoi ! L’hippocrate est un dialecte plus rébarbatif à nos oreilles que ceux des îles de la Sonde (pourquoi je vais chercher ce point de comparaison en parlant de toubibs moi !). Leur gravité, faut voir. Dans le cas présent, je vois pas, hélas, mais j’entends et ça me suffit. Si je m’efforce de déduire de leurs salades emphatiques et de traduire en langage courant, j’aurai les annexes sclérotiques qui choroïderaient de l’uvée, amenant mon cristallin diapositif à une abstruance défoulante, d’où une obscuricisation à cent pour cent de la tunique externe, compliquée d’un clabouillage de la capsule de Tenon et d’une achromatopsie kératique à caractère exophtalmique du globe réfringent.

Ce dont je me doutais déjà.

Comme vous pensez !

À la fin de leurs simagrées, je me hasarde à demander :

— Alors, votre avis, monsieur le professeur ?

Il a une réponse qui me va droit au cœur :

— Baofff, fait-il.

Tous les malades vous diront combien les dope une telle déclaration de leur médecin. Ils sont immédiatement ragaillardis et foncent vers le futur d’un pas de chasseur alpin défilant au 14 juillet devant la tribune d’honneur.

Un autre mot qui plaît également beaucoup, lorsqu’il résume une opinion médicale c’est « Mouais », surtout lorsqu’il est suivi d’un « Enfin » lâché en plein soupir. Franchement, docteur, c’t un métier délicat. Le malade, s’agit pas seulement de le diagnostiquer et de le soigner, faut également lui cloquer un Clemenceau dans le moteur. La bonne parole est là, pour. Nonante pour cent (comme on dit en français, ailleurs qu’en France) des praticiens se contentent du mot « Bon ».

C’est leur bourrin de bataille. Trois lettres d’une rare éloquence, selon l’intonation. L’examen achevé, le médecin qui se redresse en claironnant « Bon », il ensoleille le chouf le mieux ombragé. Ou alors, c’est le « bon » bien sec, préoccupé. Le côté, « ça va pas être de la tarte, mais j’en aurai le cœur net à l’autopsie ». Y’a aussi le « bon » fataliste. Style « C’était un bon client, pas affilié à la Sécurité, et il va me lâcher avant deux mois. » Faut noter également le « bon » rageur. Un défi à l’inexorable. Très mousquetaire. « À moi, infarctus, deux mots ! » ou bien : « À nous deux, ma belle leucémie. » Et puis un autre encore, répété en douceur « Bon-bon » qui te fait penser in petto « Glaçons, caramels, cornexquis… Bon-bon… Gentiment. Sourire navré au patient. Ton compte est « bon-bon », mon pote. Si t’aimes la musique d’orgue, t’en auras. Il sent le chrysanthème ce « bon-bon »-là. C’est un « bon-bon » fourré à la terre glaise. Tu piges recta que ton con-compte est bon-bon. On y flaire de l’apitoiement professionnel. Le côté fraternel du toubib qui sait déjà la manière que tu le becqueteras, ton bulletin de naissance. Le mal que t’auras à le digérer. Il t’assistera à coup de morphine. Tu canneras stupéfié. Bon-bon, mon con ! Ça va être ta fête ! Le 1 er novembre, n’importe ton prénom. Ah, ils sont au poil, nos toubibs, j’ vous jure. Rassurants, euphorisants.

Ayant enregistré le « baofff » du professeur Bésicle, je me risque à insister :

— Et… à part ça ?

— Vous êtes aveugle, mon vieux !

— C’est ce que j’ai cru comprendre quand j’ai vu que que je n’y voyais plus, ricané-je. Une opération est-elle envisageable ?

— Pas dans votre cas. Chez vous, c’est le système grabo-neurotatif qui est atteint par déconnection du grand frémitatoire. Une opération risquerait de détruire toute chance de guérison.

Les hommes, vous, vous les connaissez. Un rien et ils sautent en croupe des pires chimères.

— Parce qu’il existe une chance de guérison ? questionné-je d’une voix que la pudeur ne parvient pas à étouffer.

— C’te couennerie ! Il est louf, ce mec, hein, Doc ? tonitrue l’abject Bérurier. Comme si qu’on pourrait douter de la chose. Ton aveuglette, mon grand, c’est du temporaire provisoire absolument momentané et qui ne durera pas ! Expliquez-y, Doc !

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