Frédéric Dard - La vie privée de Walter Klozett

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La vie privée de Walter Klozett: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett.
D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement.
Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique.
Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes.
Et puis, quoi : il faut bien vivre !
Qu'est-ce que tu dis ?
Ah, bon ! Je croyais…

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— Rien, il était seulement point là. L’Arbi l’a cherché un peu partout, et c’est pendant ce temps qu’a arrivé l’accident.

— Qui a dit au driveur du cylindre qu’on le demandait ?

— Une femme. Elle portait une blouse blanche, Mohamed a cru qu’il s’agissait d’une fille de salle.

— Personne n’a vu le rouleau compresseur se mettre en mouvement ?

— Non, c’était désert sur cette partie du chantier.

— Tu vas prendre l’ouvrier arabe avec toi et passer en revue tout le personnel d’ici, Gros. J’aimerais qu’il retrouve cette femme de salle qui participe à la vie du chantier…

— Tu crois quoi ? demande Mammouth (qui écrase tout mépris).

— Je crois que je vais dormir. J’ignore ce que cette bique putride vient de m’inoculer, mais j’ai du tangage dans la boîte à génie.

Béru, excité, exit .

Moi, je cesse d’exister.

CHAPITRE V

Je t’ai souvent répété ma sensibilité aux parfums, et combien j’ai su tirer parti de mon sens olfactif. C’est un peu lui, je crois bien, qui m’a confirmé dans mes doutes quant à la dégueulasserie universelle. Les sons et les couleurs sont camouflables, pas les odeurs. Verse du 5 de Chanel sur une merde, ça se mettra à sentir le 5 de Chanel ET la merde.

Là, c’est un parfum qui m’arrache aux vapes. Un parfum insistant, mais point désagréable. Pourtant, en général, c’est contradictoire, non ? Moi, je ne tolère, comme odeur forte, que celle des lis. Faudrait que je me fasse psychanaliser un jour pour découvrir l’origine. Je crois que ça me vient de l’enfance, comme tout le reste. J’étais tout momaque, en vacances dans un village des bords du Rhône que les travaux d’aménagement ont saccagé depuis. J’allais livrer le pain avec la fille du boulanger, une solide luronne cuissue, fessue, rouge-pomme. Dans le fond, elle devait me troubler les glandouillettes, cette gonzesse. Je ressentais de l’émoi, près d’elle, sur la banquette de moleskine noire, dans l’odeur de pain frais. On livrait dans un château à tours pointues, recouvert de lierre. Les vipères grouillaient dans les plantes qui le cernaient. On en voyait presque chaque fois une ou deux, traverser l’allée, peinardes. Juste contre le mur de l’office, un massif de lis. Tu saisis, l’ahuri ? Cette épaisse senteur, pour moi, à présent, ça veut dire le mystérieux château de mon enfance, la fille du boulanger et sa blouse bleue pleine de miettes et de farine.

C’est dur de s’arracher. On ne se dépote pas vraiment. On tourne en rond. Si tu ne ramasses pas le fruit tombé, il risque de donner un autre arbre contre son arbre d’origine. Les forêts sont nées comme ça, par instinct de la meute…

Bon, attends, on va pas se mettre en branlette tout de go. Faut que je reprenne mon fil, qu’autrement mon propre courant m’entraînera à dache. Le parfum insistant. Je me décapsule les mirettes et à travers la brume flottante des réalités renouées, j’aperçois une extrêmement bioutifoule mémé. Pas du lot à brader. Oh Dieu que non ! Du first. Du must ! Du nanan. Pur nectar. Objet primable. Opprimant. T’es intimidé de regarder. Ça te déshydrate un peu partout. Elle est grande, blonde, belle, élégante, sourieuse, avec une poitrine qu’a pas besoin d’être sous-titrée. Elle est coiffée chouette, bouffant sur le devant, avec du flou de côté, si tu vois ce que je cause ? Elle porte un manteau de drap dans les tons feuille-morte, avec un col de renard roux. Son regard est bleu foncé. Ses lèvres d’un rouge éclatant, vernissé ; quand tu lui roules une pelle, t’es obligé d’aller prendre un bain ensuite pour te remettre en état.

En plus, cette personne porte une expression intelligente sur son agréable physionomie.

Sa voix ? Attends, justement, elle va parler, je te dirai.

— Ce n’est pas moi qui vous ai réveillé ?

Du Vivaldi ! Si tu établissais un barême de comparaison entre les voix des gens qui s’adressent à toi et la musique, elle, d’emblée, tu dirais Vivaldi, parole d’homme !

— Je ne pourrais pas l’être mieux que par vous, articulé-je péniblement, tout en étant parfaitement conscient de proférer une platitude en comparaison de laquelle la Hollande passerait pour le Tibet.

Elle me fait l’aumône d’un sourire un peu plus large.

— Vous permettez ?

Elle empare un fauteuil d’hosto (tubulure et fils blancs tressés), l’approche de mon lit, s’y assoit et croise les jambes, ce dont je lui sais un grand gré.

— Vous devez vous demander qui je suis ?

— À peine.

— Ah, oui ?

— Quand on vous regarde, c’est tellement secondaire.

Elle se marre franchement.

— Vous, alors, vous êtes à la hauteur de votre réputation.

— C’est quoi, ma réputation ?

— Vous ne le savez pas ?

— Je n’ai pas lu les dernières nouvelles.

— Elles sont fraîches et joyeuses, annonce-t-elle en ouvrant son grand sac de croco posé à terre.

Elle y prend un journal plié en j’ sais-pas-combien et me le tend. Je vois tout d’abord mon portrait. Une photo assez ancienne qui me représente dans une boîte de nuit (moi qui m’y rends si peu souvent) en compagnie d’une bergère d’un soir au décolleté insondable. Titre : « L’AMOUR… FOU ! ; sous-titre : Le fameux commissaire San-Antonio joue les passe-muraille pour séduire des aliénées . Assez faiblard, le Vieux avait trouvé mieux !

Suit tout une tartine bien croustillante, mais qui se veut objective, dans laquelle le rédacteur relate mes avatars avec une ironie mordante. De quoi acculer à la démission un fonctionnaire aussi brillant que mézigue.

Ayant ligoté, tant bien que mal, car j’ai de la mollasse sous la touffe, je rends le baveux à ma visiteuse.

— Vous pouvez le garder, dit-elle.

— Merci, mais je n’en ai pas l’usage, réponds-je, ici, ils ont un papier hygiénique de première qualité. C’est pour me faire lire ce passionnant article que vous êtes venue ?

— Non, c’est pour en écrire un autre.

— Vous êtes journaliste ?

Paris-Gazette.

— Bidets, alcôves, préservatifs, filatures ?

— Oui. Mon rédacteur en chef m’a chargée de vous arracher une interview exclusive.

— Vous êtes la plus belle fille de la rédaction, je suppose ?

Elle rit. Et son rire fait l’effet d’une photo en couleur chargée d’évoquer les vacances.

— Peut-être pas, mais je me suis portée volontaire.

— Vous n’avez pas froid aux yeux.

— Nulle part.

Son regard tranquille me détaille avec une certaine complaisance hardie. Me prend-elle vraiment pour un obsédé sexuel ? Je le lui demande. Elle hausse les épaules.

— J’espère bien que vous l’êtes. Dites, la vie est tellement grise, avec tous ces gens consternés qui ressemblent à des parapluies en train de sécher.

— Ce serait quoi, cet article ? Mes confessions ? La façon dont je m’envoie en l’air, mes trucs de plumard, les dimensions de mon sexe ?

— En gros, oui. Et puis des détails… Surtout les détails.

— Exemple ?

— Exemple, vous êtes commissaire mais vous pilotiez une bétaillère au moment de l’accident, et il y avait à bord un type qu’on venait de libérer de Maison Centrale.

— Bon, alors ?

— C’était quoi, ce camion de porcs ?

— Mes provisions pour l’hiver. J’ai offert un congélateur à Maman pour la Fête des Mères, si on ne le remplit pas, comment allons-nous l’amortir ?

— Et l’ancien détenu ?

— Un stoppeur. J’ignorais d’où il venait. On ne réclame pas son curriculum à un mec qui lève le pouce sur un talus ; vous, si ?

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