Frédéric Dard - La vie privée de Walter Klozett

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La vie privée de Walter Klozett: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett.
D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement.
Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique.
Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes.
Et puis, quoi : il faut bien vivre !
Qu'est-ce que tu dis ?
Ah, bon ! Je croyais…

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* * *

Du boulot de technicien. Propre, bien torché, voire élégant. Une belle douzaine de balles groupées dans le burlingue de Malnourry. Y’a pas quinze centimètres d’espacement entre les deux plus éloignées. Ça lui constitue un bath terrier dans le bustier. Maintenant, cézigue, il chercherait son portefeuille, il attraperait son cœur.

Malgré que ma pensée manque de netteté, je me dis sans ambage les choses suivantes : « Mon Tonio, la Providence vient de s’occuper de toi une fois de plus. Et elle a joué serré, cette darlinge. Si la fille blonde n’avait pas voulu te médicamenter pour t’inciter aux confidences, si le pauvre Malnourry n’était point arrivé opportunément pour écluser la drogue, et si celle-ci ne l’avait pas mis K.O. sur mon lit, c’est toi, bel amour, qui serais muni d’une bouche d’aération supplémentaire et c’est ta belle âme qui foncerait en non-stop sur le Paradis. »

Je me traîne à nouveau dans le couloir. La vieille bique jaunasse surgit, en costume de ville.

Son nez me semble un peu plus long qu’à sa première apparition.

— Tiens, on profite de la grève pour faire des escapades, grince cette girouette rouillée. Faites, mon garçon, faites, et vous m’en direz des nouvelles.

Son regard faisandé ressemble à une analyse de selles.

— Ta gueule, Créature ! bafouillé-je. Envoie-moi du monde d’urgence, sinon ça bardera pour ton matricule de sorcière.

Elle libère quelques glapissements et ses mâchoires anguleuses lui font comme si elle se collait un os de gigot en travers de la bouche, tu vois le topo ?

— Ah, il veut du monde ! Il veut du monde, ce dégoûtant personnage. Eh bien, il va en avoir !

Elle se barre en courant.

— Hé, pas si vite, Pétronille ! Écoutez un peu !

Mais elle trace comme si elle avait le feu aux miches, la guenuche. Elle engouffre dans un couloir perpendiculaire et disparaît.

Je suis tellement épuisé, vanné, interloqué, nettoyé, râpé, piétiné par le misérabilisme des événements, que force m’est de poser mon cul sur le carrelage. Le dos au mur, je regarde le triste décor environnant, avec des grilles, des portes brunâtres, des globes piquetés de chiures de mouches. Huis clos !

Et soudain, des hurlements se font entendre. On croirait une bande de Sioux dans un vouesterne d’avant-guerre, époque à laquelle les Indiens étaient tous méchants, cruels, tortionnaires, scalpeurs et zinzin, alors que dorénavant, par la grâce de la vague anti-raciste, ils sont devenus pauvres opprimés, gentils coopérateurs, génocidés de frais avec de la grandeur d’âme plein les plumes.

Une petite troupe effrayante déboule dans le couloir. Deux femmes en longue chemise de nuit, décoiffées, le regard en lance-flammes, les mains en avant, pareilles à des ceps de vigne séchés. Trois hommes plus bizarres encore, calmes par rapport aux donzelles, mais hagards, pâles, le teint ciré, ayant aux lèvres des sourires d’enfer comme on en voit sur certaines eaux-fortes, des sourires de suppliciés ou de bourreau. Ils portent des espèces de pyjamas rayés qui les font ressembler à des forçats. Ces personnages me cernent. Ils me contemplent fixement, avec cet air épouvantable de décider de mon destin, de peser le pour et le contre au sujet de ma vie, se demandant si elle est vraiment opportune et s’il ne conviendrait pas d’y mettre fin, comme si ma mort pouvait régulariser l’on ne sait quelle équivoque situation d’attente.

L’un des hommes, un quasi-vieillard, sans cheveux ni poils, avance un pied savaté vers ma poitrine et le promène sur mon corps, un peu comme s’il entendait en vérifier la consistance. Mais, brusquement, l’une des deux houris le bouscule d’un coup d’épaule et se place à califourchon sur moi. J’ai une vue imprenable sur son sexe velu de noir, comme l’écrivait la marquise de Sévigné dans sa Lettre Ouverte au Cul de Lucette . Et puis soudain, plus rien qu’une cataracte mousseuse. La folle me pisse sur la figure.

Je sais des messieurs qui raffolent de la chose et qui vont même jusqu’à implorer de gentilles dames complaisantes des vertus laxatives complémentaires. J’ébroue sous la trombe. Ça me dégouline de partout : dans les cheveux, les oreilles, le long du cou. Je voudrais fuir la rude averse. Impossible. Il semble que cet acte de vandalisme commis sur ma personne ait donné le signal du rush. Une grappe humaine (dirait un styliste affilié au syndicat des cordonniers) me tombe dessus, me noue, me roue, me roule, m’enclenche, me protube, m’éphémère. J’étouffe. Je subis des horions dispersatoires. Ma pensée s’étale comme de la pâte à tarte sous un rouleau. Un rouleau compresseur. Voilà, je suis un compressé. Le gros cylindre jaune barrant la route est une dernière évocation cohérente. Je crois entendre le grondement d’un train lancé à pleine vitesse et qui me vient contre. Le bruit de mon sang à mes tempes ? Possible.

CHAPITRE VI

— C’est toi, Gros ?

— Chuuuut !

— Quoi, chut ?

— Faut pas qu’ tu causes, mec.

— Quelle idée !

— T’as eu une crise.

— Une crise ?

— Façon délire d’homme très mince. C’est résultatif de tes chromatiques crâneurs. Paraît que ça t’engendre des turbulences dans la méningerie. D’où la raison au sujet de laquelle va te falloir un grand repos, très complet, manière que ton cervelet fisse de la chaise longue pour se reconstituer un mental, tu comprends, p’tit homme ?

Il essaie de me parler doucement, comme on s’adresse à un enfant retardé ou à un malade incurable. Y’a de la pitié tendre dans ses intonations. Un besoin d’adoucir la réalité. Est-ce que les fous m’auraient complètement saccagé ? Serais-je perdu ? Un type promis à la mort, à qui l’on fait croire que la vie lui tend les bras, en parlant le petit nègre de l’affection ?

— C’est très grave, Gros ?

— Délicat, ont dit les toubibs.

— Le personnel est plus en grève ?

— Quoi, en grève ?

— Y’ avait la grève dans l’asile, non ?

Il soupire :

— Tu vois bien que tu badigeonnes de la pensarde, Gars. Tu devrais essayer de dormir, ça te réparerait la toile d’araignée. Et pis tiens, toi qu’es instruit, je t’ai apporté un bouquin : « L’Archiprêtre de la Goulache », d’un nommé « Seulgénidechine », ça doit être des recettes : la Goulache. Des recettes de curé, probably : l’Archiprêtre ! Le libraire m’y a recommandé. Maintenant, mon bout de Mec, va falloir reroupiller, que tu vives bien à la langoureuse pendant quéque temps. Promis ?

— Écoute, Gros.

— Promets-y à ton Béru, Garnement.

Je mate autour de moi. Ma chambre… La même… Bien triste et anonyme.

— Bordel de merde, tu vas me répondre, Gros…

— Fâche-toi pas, Brigand, qu’autrement sinon tu vas me refaire craquer ton cervelet. Dis, tu vas pas te mettre à gambader dans le yaourt, à ton âge ; la gâtoche précautionneuse, ça va pour les mirontons plein de carats, t’as encore un avenir, mon pote. Et pis pense à ta vioque, M’man Félicie, ce qu’elle deviendrait si tu t’ mettais à faire roue libre de la coiffe, Bonhomme !

— Qu’avez-vous fait du corps de Malnourry ?

Pépère manque avaler son dentier deux pièces à ressort de rappel.

— Le quoi, de Malnourry ?

— Son cadavre qui se trouvait dans mon lit ?

— Hé ! Oh ! Tu commences à m’inquiéter, Petit Loup. Le corps à Malnourry ! Mais Malnourry, y’ s’ porte comme un charmeur, je l’ai vu y’ a pas plus d’un instant, dans la cour. Tu vas pas me croire ? Attends, tiens, je l’asperge qu’est assis dans la bagnole. Bouge pas que je l’hèle.

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