Frédéric Dard - La vie privée de Walter Klozett

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La vie privée de Walter Klozett: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett.
D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement.
Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique.
Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes.
Et puis, quoi : il faut bien vivre !
Qu'est-ce que tu dis ?
Ah, bon ! Je croyais…

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Elle sourit.

— L’accident, c’était quoi ?

— Un accident.

— La folle abusive ?

— Une folle, ça ne se voyait pas, vous savez. D’autant que j’ignorais où je me trouvais. Et puis j’étais commotionné par le choc. Elle m’a prié de la suivre, alléguant que cela urgeait, j’ai foncé. Un flic, c’est fait pour voler au secours des gens, non ?

— En somme, vous allez vous en tenir à cette version des événements ?

— Puisque c’est la bonne, la seule…

— Il va falloir que j’invente le reste ?

— Ben, vous êtes journaliste, non ? C’est quoi, Paris-Gazette ? Un transformateur qui transforme les courants d’air en vérités. Vous prenez une supposition et vous en faites une croustillante tranche de vie. Votre boulot, c’est pas de me questionner, seulement de me regarder dans ce plumard avec mes pansements sur la gueule. Moi, dans ce lit, c’est authentique. Je constitue l’élément réel autour duquel vont se cristalliser les produits de votre imagination stimulée par les exigences de vos lecteurs. Il aura suffi que vous m’ayez physiquement rencontré pour que se trouve accrédité irrémédiablement tout ce que vous aurez la fantaisie d’écrire à mon propos. Me trompé-je ?

— Voilà qui est un résumé parfait de la situation, cher commissaire. Vos blessures sont-elles graves ?

— Sérieuses tout au plus. Mais, dites-moi, douce visiteuse, comment se fait-il qu’on vous ait laissée rentrer ? Je suppose que les médecins ont donné des instructions très strictes concernant mon isolement ?

— Aucune instruction ne résiste à une grève du personnel hospitalier, cher San-Antonio.

— Ce qui veut dire ?

— Que depuis ce matin, l’on entre dans les cliniques comme aux Galeries Lafayette. Les extrêmes urgences exceptées, tous les hospitalisés de France sont livrés à leurs maux, les gardes-malades ne gardent que leurs privilèges. On va beaucoup mourir ces jours-ci.

Un moment s’écoule. Je tends l’oreille. Le couloir est silencieux. Pourtant une rumeur bourdonne dans le lointain. La journaliste me renseigne :

— Un groupe d’aliénés a investi les cuisines et a organisé un orchestre grâce aux ustensiles ; j’ai vaguement aperçu cette formation, je puis vous affirmer qu’elle ne manque pas de pittoresque.

— L’anarchie, quoi !

— Ne soyez pas anti-social, mon cher.

Là-dessus, ma porte s’ouvre comme au fond des forêts le loup l’emporte et puis le mange. Surgit l’officier de police Malnourry, déguisé en lui-même pour une fois. Tête allongée, chevelure poivre et sel, petite moustache de subalterne bien payé, complet à la sobriété tout-azimut.

Il entre prestement, sourcille en me voyant visité par une jolie fille.

— Pardon, je dérange ? demande-t-il.

— Que non point, mon bon, tout au contraire, riposté-je, vous tombez à pic pour faire décamper cette personne. Présentement mes forces me trahissent et je n’aurais même pas la force de lui dégrafer son soutien-gorge si elle en portait un, ce que je ne pense pas.

Malnourry pince les lèvres.

— Qui est-elle ?

— Une envoyée très spéciale de Paris-Gazette , la revue du voyeur élégant. Elle va rédiger un tombereau de ragots sur mon compte et il me faut préalablement prendre position. Bien que je préférerais l’héberger dans mon lit plutôt que de la foutre à la porte, chassez-la comme une pute du stylo-feutre qu’elle est, je vous en saurai gré plus tard.

Malnourry appartient à cette catégorie de zélés qui ont la passion de l’obéissance comme d’autres ont celle des filles en bas noirs.

Pour lui, un ordre est un ordre et il ne saurait pas plus le discuter que s’il émanait de son épouse. Alors il marche sur la belle nana blonde, la prend par le bras, et avec détermination, force et courage, la conduit à la porte.

— Vous n’êtes pas beau joueur, monsieur le commissaire ! me lance cette greluse avant de sortir.

Son sourire a disparu.

Elle en fait autant.

Ouf.

Je me remonte tant mal que bien sur mon oreiller pour attendre la suite de ma vie, laquelle vie se met à ressembler à la fuite d’une conduite de gogues.

Malnourry ne tarde pas à revenir.

— Comment vous sentez-vous, monsieur le commissaire ? s’inquiète l’O.P.

— Je devrais me faire sentir par quelqu’un d’autre, car je me sens plutôt mal, riposté-je, en puisant dans les réparties béruréennes, vu un manque très net de phosphore.

— Cet asile est en folie, ronchonne l’aimable policier.

— N’est-ce point là sa vocation, mon bon ?

Lui, l’humour, c’est au compte-gouttes et dans beaucoup d’eau ; aussi ne réagit-il pas.

— Je venais vous apporter un message d’Alexandre-Benoît Bérurier, me dit-il en tirant de sa poche une enveloppe grise tachée de café au lait, de vin rouge, de beurre et de jaune d’œuf. Sur l’enveloppe on peut lire la raison sociale de l’expéditeur : Gaz de France , celle du destinataire : « Bérurier ». Elle contient une lettre rédigée sur la nappe de papier gaufré d’un restaurant à prix fixe (comme s’il restait des prix fixes à notre époque, mais va-t-en rebecqueter le vocabulaire, toi !). Soucieux de sceller ce pli malgré que la gomme du rabat soit inutilisable, ayant déjà servi, le Gros l’a clos avec une épingle de… sûreté, ce qui confère une certaine noblesse dix-septième siècle à son message.

Je libère la lettre de son sceau et la déroule. Le parchemin me déclare très exactement ceci :

Mon vieu Paf,

Il a pas tors, le pohète qui dit que « Qui aime le vant récolte la trompette. » Magine toi que moi et l’arbi que j’ t’ai causer, on n’a retrouvait la gonzaisse cavait la blouze blenche. Ile s’agite de une sècreterre de l’incompatibilité. Attens, contourne la groce tache de gras qu’é la, saillet ? Bon. La gonzaisse elle dit come sa qu’ cé un môssieu dont elle l’a prix pour un nain-gêneur des travots qui l’eusse priait d’avertire l’arbi vu qu’elle sans n’allé cheu z’elle étante à la fin de son sairvisse. J’i ai demender le cygne alleman du mec, ce don t’elle m’a fourni. Pour comble ed bonne heure un fou d’isi quétaient en sien policié et qu’en n’a gardait les marotes et qui samuse a relevait les numéraux miralojiques de toutes les z’autos qui vient t’isi, attens, contourne le ron de la boutaille, t’i yet ? Bon.

Un vrai décryptage. Je préfèrerais étudier des hiéroglyphes égyptiens plutôt que de traduire une babille du Dodu. J’en chope mal au bol, à force de surattention.

Je marque un temps de repos. Malnourry qui vient de sortir une boîte à pilules de sa vague me demande :

— M’autoriseriez-vous à boire un peu de votre Évian, monsieur le commissaire, c’est l’heure de mon Colargol-infrademeuré ?

— Faites, mon vieux…

Il se verse une rasade de flotte et gobe sa grosse pastille jaune en prenant des mines.

Moi, je retourne à mes décodages :

Le fou m’a fourny t’une litz dai numéraux don il a noter. Je m’ai mets t’en chasse pour si dé fouas sa donné quéquechosse. Fé-toi du lard en m’attendre et inquète-toi pa : dan 100 t’ans on n’ parlerat plu dé tousse sa. Ton paute :

Béru.

Brave toutou. Les chiens de chasse, y’a que ça de vrai.

Je dépose la missive dans le tiroir de ma table de chevet métallique. En moi itou, il reprend le dessus, l’esprit combatif. Je pense au pauvre Walter Klozett. Il savait qu’on allait le liquider très vite et il en était tellement certain qu’il s’offrait au danger en circulant à pied, en rase campagne. Effectivement, des gens voulaient lui faire sa fiesta. Des gens qui eux aussi le surveillaient et donc, avaient pigé notre manège.

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