Frédéric Dard - La vie privée de Walter Klozett

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La vie privée de Walter Klozett: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett.
D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement.
Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique.
Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes.
Et puis, quoi : il faut bien vivre !
Qu'est-ce que tu dis ?
Ah, bon ! Je croyais…

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Il tourne les talons.

Se casse sans un mot de plus, mais ça va bien comme ça.

Le claquement de la porte me parvient. Tiens, il a drôlement dû gueuler, Achille, pour que j’entende toute sa dissertation malgré mon pansement.

Tu crois que le bienfaisant silence va me remettre de l’ordre dans les malheureux esprits surchauffés, tézigue ? Tiens, fume ! Ça vocifère de plus beau dans le couloir sonore. Je reconnais l’organe de Bérurier. Me faut un tout petit morceau de moment gros commak pour comprendre qu’il apostrophe le Big Boss. Cette sortie, ma doué !

En substance, et en paroles, ça donne environ ceci :

— M’sieur le directeur, j’étais dans le corridor et vous gueuliez tellement haut que sans avoir à me ramoner les cages à miel j’ai tout entendu. Dites, non mais ça va pas, la tête ! Vous avez du fading dans le cigare ou quoi ?

— Bérurier !

— Silence ! Je cause ! C’t’ à mon tour. Et j’ai le regret de vous déclarer que je vous fous d’orge et d’orgeat ma démission afin de pouvoir esprimer à cœur ouvert, comme dirait Barnard. Non, mais qu’ai-je ouï ? Hein, dites, qu’ai-je ouï ? Demander à un homme de se suicider ? C’est le gâtisme qui vous délabre le bocal ou quoi ? Ça n’va pas se passer tout seul, mon vieux, comptez-y pas. J’ai des témoins : la mignonne infirmière que voici, celle qu’a un si joli cul que je l’approuve hautement de se loquer rase-pet, et puis l’autre, là, la grosse, la moche qu’a des varices et qui, malgré son air morfondu n’a pas perdu une miette de vos conneries, pas vrai, la mère ? Deux témoins, plus moi, policier assermenté, vous allez voir vot’ carrière jusqu’où c’est qu’elle va gicler, espèce de pauv’ melon ! Un kroumir pareil, venir exiger d’un as de la rousse qu’y s’ carbonise la cervelle parce qu’on l’a retiré des mains d’une folle furieuse en chaleur !

— Bérurier, je vous interdis !

— Mon cul, m’sieur le directeur ! C’est tout ce que vous pouvez m’interdire. Mon cul, en chair et en os, in extenso ! Mon cul dans sa pleine lune, avec son astrakan de cérémonie. Je vous porte plainte contre, mon vieux, parole de moi-même ! Je vous enculpe de violation d’hôpital ! De nonne assistante à personne en danger de mort ! D’excitation au suicide ! D’insulte à commissaire de police ! D’attente aux bons murses ! Car vous avez raconté des saloperies à c’ pauv’ blessé qu’est en train de génisse sur son lit de souffrances, ces gonzesses sont témouines, pas vrai, mesdames ? Quand c’est qu’on aura porté le suif, ces mégères et moi, vous pourrez aller vous placarder dans vot’ château du Périgord. Vous serez devenu l’honte textuelle de la police. C’est pas de Sana qu’ils tartineront à Minute , mais de vous.

— Écoutez, Bérurier…

— Rien à écouter. Foncez consulter votre avocat, et prenez-en un bon !

— Enfin, voyons, mon bon Bérurier, vous devez bien vous douter que je plaisantais…

— Ah, vous plaisantiez ?

— Mais voyons ! Vous savez parfaitement en quelle haute estime je tiens San-Antonio. Et vous vous imaginez que j’irais demander à ce cher garçon de se détruire ? Oh, le benêt ! Oh, le gros benêt ! Il a marché ! Il a pris mes taquineries argent comptant. Il n’y a que vous, mon petit Béru…

La porte de ma chambre se rouvre à la volée.

— Puisque vous rigoliez, dites-y que c’était bidon, vot’ colère, m’sieur le directeur, des fois qu’il aurait coupé aussi dans vos vannes. Dites-y bien espressément, pas qu’ait gourance de sa part. Avec ce qu’il a morflé dans le chignon, le malheureux, y serait en droit de confondre, d’autant que blagueur à froid comme vous êtes, vous pleurez pas sur l’intonation. Allez, allez, dites-y…

Retour du Dabuche…

Contrit. Un sourire beau comme une colique aux lèvres. Le regard pareil à deux crachats conservés dans de l’alcool.

Il revient à mon lit.

— Mon cher San-Antonio, j’espère que vous, vous ne vous êtes pas mépris sur la nature exacte de mes paroles. Leur outrance, précisément, était garante de… heu… le… n’est-ce pas ?

Je parviens à bredouiller quelque chose. Ça me vient tout seul, nature.

— Soyez gentil, monsieur le directeur…

— Mais je suis gentil, très gentil. Je ne suis que ça, San-Antonio.

— Alors laissez-moi, monsieur le directeur…

— Vous vous sentez plus mal, mon petit ?

— Non, mais je crois que vous me faites chier, monsieur le directeur…

— San-Antonio !

Bérurier le prend gentiment par l’épaule.

— S’il le croye, faut le croire aussi, Patron. Et lui fiche la paix…

Le Scalpé manque d’air, halète, finit par trouver suffisamment d’oxygène pour balbutier.

— Il doit avoir… heu… la fièvre…

— La fièvre est pas laxative, monsieur le directeur, rétorque le Gros. Tandis que j’en dirais pas autant de vous.

Et il le raccompagne jusqu’à la porte, doucement, gentiment, comme un détective privé raccompagne le monsieur auquel il vient d’apprendre que sa femme adorée se fait calcer par tout le quartier.

CHAPITRE IV

Moi, après une telle séance, je me dis que la Révocation de l’Édit de Nantes, c’était une carte postale de Nouvel An comparée à la nôtre.

J’efforce d’en faire part à Béru, lequel revient tout guilleret.

— Tu ne crois pas que notre carrière est un peu foutue ? je murmure.

Il éclate d’un rire franc et massif qui expulse de son dentier des reliquats de nourriture mal arrimés.

— T’es dingue, mec. Le Dabe, en réalité, c’t’ une vieille gonzesse. Au plus t’y rives son clou, au plus il t’a en grande estime. Je lui ai flanqué les grelots en y affirmant que j’allais porter plainte. Lui, sa chiasse c’est le scandale. Il a compris qu’il serait durement aspergé et il a vite mis les pouces. À preuve, en me quittant, à l’instant, il m’a dit qu’il te ferait livrer des fleurs. Tu juges ? Des fleurs ? Comme à une devinette d’opéra !

Tu le verrais, l’Alexandre-Benoît : tonique comme le printemps. L’haleine chargée d’ail et de beaujolais, la braguette mal close, la chemise imboutonnable dans la région du ventre, le nez en bourgeons, l’œil couleur de drapeau soviétique, les bajoues en éventail… Une plante humaine, superbe et copieuse. La vaillance d’un temps. Le triomphe de la vie sur le néant. La matérialisation d’odeurs puissantes, leur palpabilité.

Il se pose sur mon lit, lequel, aussitôt, prend de la gîte.

— Tu pourrais me mettre au courant ? imploré-je.

— De quoi t’est-ce ?

— Mais, de tout… Je me réveille, je ne sais rien. Le Vieux me tombe sur le poil ; il trépigne et vocifère… Et je n’ai dans l’esprit qu’un vague rodéo confus.

Le Triomphal passe un doigt en crochet dans l’ouverture de son bénouze, manière de réglementer quelque peu la circulation chez ses morbachs.

— Tu te rappelles le camion, au moins ?

— Bien sûr. Et puis il y a eu ce rouleau compresseur qui a surgi. D’après mes souvenirs, il roulait plutôt vite pour un engin de ce gabarit.

— Tu l’as percuté et on a été à dame. Droit dans le mur d’un asile d’alinéas.

— D’aliénés ?

— Si tu préfères. L’accident a rectifié deux gus : ton Walter Klozett et un infirmier qui faisait faire sa promenade à une follingue furax dont à laquelle on passe à tout bout de champ la camisole de force.

— Walter Klozett est mort ?

— Tué sur le coup ! Il a eu la moitié de la tronche enfoncée. T’aurais dit une toile de peinture de Picasso.

Je comprends la rogne du Vieux. Loin de lui tirer les vers du nez, au Walter, je les lui colle dans !

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